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La pensée logique. Le raisonnement et ses normes. La raison.

Publié le 22/02/2012

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Elargir la conception de la Raison, assouplir, rendre de plus en plus vivante et spirituelJe la notion d'intelligibilité, c'est l'une des deux tâches essentielles qui s'imposent à la philosophie de la connaissance. Dans son effort pour comprendre les choses, l'Esprit humain a suivi deux voies, il a abordé le problème par ses deux extrémités. D'une part, il a cherché de quel biais il faut regarder les choses pour qu'elles nous apparaissent comme intelligibles. D'autre part, il s'est efforcé de s'adapter lui-même de mieux en mieux à l'objet qu'il voulait connaître. Une éducation constante, une formation de la Raison en vue d'une interprétation de l'expérience, voilà ce que nous montre l'histoire de l'entendement humain. La Raison n'est nullement demeurée immobile et identique, comme on l'a cru, comme on le dit encore trop souvent. La Raison est une réalité, donc elle vit, donc elle se nourrit de réalités, et, par là même, s'adapte et se développe.

« -96-- Toute pensée est par elle-même intuition ou discours : elle s'atlirme immédiatement ou se construit en se développant.

Dans la forme intuition et discours se traduisent par deux états de l'expres­ sion logique : la proposition (l'élément connu de l'analyse logique) et le raisonnement (enchaînement de propositions dont chacune prépare ou légitime l'une des ~uivantes jusqu'à conclusion).

Dans l'agence­ ment des propositions, le logicien suit la démarche de l'esprit el trouve de quoi justifier ou condamner.

L'étude de la proposit1ion, eHe, se ramène à l'examen des termes qui la constituent et de la relation qu'ils aflirmenl.

Dans les deux cas la logique dite formelle codifie le respect dû aux définitions (A est A ...

), aux relations préalablement établies (les hommes sont mortels ...

), ou affirmées comme directement intelligibles (le tout est plus grand que la partie ...

).

Mais on n'atteint ainsi que l'attitude de l'esprit supposé attentif à lui-même grâce ù la fonne selon laquelle il s'exprime.

Or la perception de l'objet ou de la relation, en lant qu'acte de la pensée, est logiquement incontrôlable à c.ause de son caractère immé­ diat, intuitif.

Ainsi l'intuition (comme connaissance immédi:-~te) e.t le raisonnement (comme connaissance discursive portant une suite d'in­ tuitions) échappent-ils partiellement dans leur contenu et l'origi­ nalité de leur apparition à la logique traditionnelle.

Mais il est pour­ tant vrai qu'ils ne seront communicables et justifiables (donc admis­ sibles pour autrui) que s'ils font la part de l'expression logique.

Aussi l'élude des méthodes montrera-t-elle le jeu de l'intuition et du raisonnement à partir d'une attitude où la pensée s·e cherche et s'exprime tout à la fois en construisant sa justification.

(Exemple Galilée regardant se balancer le lustre de la Cathédrale de Pise, et passant it l:l formulation. »

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