La passion est -elle une aliénation ?

« La passion est-elle une aliénation ? Compréhension du sujet : • Passion : sentiment très fort, intense qui fait perdre l’esprit : le passionné ne sait plus ce qu’il fait. « pathos », idée de passivité, d’état que l’on subit et de souffrance. Etat affectif intense et exclusif, de l’ordre d’un maladie • Aliénation : perte de la raison et de la liberté, état par lequel le sujet est devenu étranger à lui-même • Etre : verbe qui caractérise et identifie En est-elle une ou ne l’est-elle pas ? Et si elle ne l’est pas, que peut-elle être d’autre ? La passion est-elle une aliénation? Reformulation du sujet : Cet état affectif intense et prolongé fait-il perdre la raison et le libre arbitre ? La passion nous rend-elle étranger à nous-mêmes ? Est-elle par nature, asservissante ? Entrée en matière INTRODUCTION « C’est plus fort que moi ! » s’exclame le sujet passionné affirmant ainsi que l’état dans lequel il se trouve le dépasse.

C’est donc dire que sa passion l’emporte et le dépossède de tout contrôle sur lui-même : il ne sait plus très bien ce qu’il fait et parfois, même, ne se reconnaît plus lui-même.

D’ailleurs, combien de tragédies sont-elles nées des passions ? De l’Antiquité à nos jours, il n’est pas rare d’avoir à constater les maux dont la passion est la cause : jalousies, violences, crimes… En effet, étymologiquement, passion vient de « patior » qui, en latin, signifie pâtir, subir, souffrir.

D’autre part, être aliéné c’est être esclave ; c’est subir la puissance de quelqu’un ou de quelque chose sans pouvoir réagir.

L’aliénation est bien privation de liberté. La passion serait donc un état dans lequel le sujet subirait dans la douleur ce qui lui arrive sans pouvoir rien faire pour s’en libérer. Signification des termes (définitions) Analyse des définitions INTRODUCTION : suite « La passion est-elle une aliénation ? » La passion serait-elle donc une sorte d’esclavage ; serait-elle synonyme de folie, de totale perte de contrôle sur soi La passion dévasterait-elle le sujet au point de l’asservir à ses effets ? Serait-il condamné à la subir ? Ou bien, n’y aurait-il pas une autre voie capable de réorienter utilement l’énergie de la passion ? On pourrait se demander si la passion ne serait pas, en fin de compte, le moteur de beaucoup de nos actions ? Enoncé du sujet et reformulation Problématique (plan) La passion est-elle une aliénation ? Première partie : En quoi la passion nous ferait-elle perdre la raison ? Nous aliènerait-elle ? 1)Première sous- partie : approfondissement de l’analyse de la signification du terme : État de passivité et de souffrance qui fait que le passionné ne réagit pas, se laisse aller et souffre ; nous subissons le pouvoir que celle-ci exerce sur nous.

Nous ne sommes plus nous-mêmes, nous sommes ce que la passion fait de nous.

Obnubilé par l’objet de sa passion, il est comme aveuglé et ne voit le monde qu’au travers de celleci… 2)Deuxième sous- partie : analyse de l’avarice comme exemple d’état passionnel Obsédé par son argent, tel Harpagon qui ne vit que pour sa cassette, le passionné peut sombrer dans le délire.

Fou de son argent, il ne songe qu’à lui, ne vit que pour lui et lui sacrifie tout au point d’en oublier tout le reste qui lui devient totalement indifférent. La passion est-elle une aliénation ? 3)Troisième sous- partie : L’illusion que produit la passion La passion embellit son objet parce qu’elle fausse notre raisonnement.

Sa puissance est telle que l’amoureux passionné, par exemple, n’attribue que des qualités à la personne qu’il aime : il vit dans l’illusion et croit trouver en elle tout ce dont il rêve. Les conseils qu’il reçoit sont sans effets sur l’état d’illusion dans lequel il se trouve et il ne les écoute pas. La passion est-elle une aliénation ? • Transition (conclusion et introduction) : Dès l’Antiquité, les passions sont considérées comme étant une prison pour l’âme comme.... »