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La passion est-elle une aliénation ?

Publié le 01/04/2014

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CORRIGÉ

LA MISE EN RELATION DE DEUX NOTIONS.

• Remarques préliminaires concernant la démarche de réflexion

à effectuer.

Il s'agit ici de statuer sur une relation d'attribution, qui peut

valoir soit comme définition soit comme simple caractérisation

d'un concept par un autre. Le travail d'élucidation des deux

concepts proposés (passion, aliénation) n'est donc pas séparable

d'une réflexion sur la nature du bien qui peut être établi

entre eux. On sera donc attentif à r opposition des articles (LA

passion ; UNE aliénation) qui est très significative ici : la notion

générale de passion peut-elle être définie, ou caractérisée,

comme une aliénation, comme un type particulier d'aliénation ?

Trouve-t-on, dans la réalité même de la passion, des traits qui

la caractérisent comme une certaine forme d'aliénation ? Ces

questions, explicitant r énoncé du sujet, doivent en fait finaliser

tout le travail de définition et de réflexion qui sera engagé. On

pourra par exemple, après avoir précisé les différents aspects

de la notion d'aliénation, essayer de voir par quels traits essentiels

la passion peut être caractérisée comme aliénation.

« -Avec la psychanalyse, la représentation habituelle du psychisme est bouleversée.

D'abord, l'idéal classique de la « maîtrise de soi » est référé par Freud à « l'illusion de la conscience » (celle-ci n'est pas le tout du psychisme, elle n'en est qu'un effet, duquel aucun point de vue objectif sur la vie psychique ne peut se dégager.

(Cf.

sur ce point Freud, Essais de psychanalyse appliquée, « Une difficulté de la psycha­ nalyse ».

Éditions Gallimard, collection « Idées ».) Selon Freud, il n'y a pas une instance psychologique maîtresse (le moi, la conscience) qui serait plus ou moins « assaillie » par des désirs et des forces de tous ordres, mais un tout complexe du psychisme dont la conscience n'est qu'une différenciation souvent marginale.

Que le moi se sente fort ou faible, débordé ou maître de lui-même, n'est qu'un épiphénomène d'un certain rapport d'équilibre ou de déséquilibre entre des exigences dont il est chargé de faire le compromis (cf.

Freud, Nouvelles conférences sur la psychanalyse.

Troisième conférence : les diverses instances de la personnalité psychique, Éditions Gallimard, collection « Idées », page 78).

Ainsi.

une angoisse non maîtrisée résulte de l'intensité de culpabilisations liées à ce que Freud appelle les « traces mnésiques » laissées par certaines expériences relationnelles infantiles.

[ROUEN-A] La passion est-elle une aliénation ? CORRIGÉ LA MISE EN RELATION DE DEUX NOTIONS.

• Remarques préliminaires concernant la démarche de ré­ flexion à effectuer.

Il s'agit ici de statuer sur une relation d'attribution, qui peut valoir soit comme définition soit comme simple caractérisation d'un concept par un autre.

Le travail d'élucidation des deux concepts proposés (passion, aliénation) n'est donc pas sépara­ ble d'une réflexion sur la nature du bien qui peut être établi entre eux.

On sera donc attentif à r opposition des articles (LA passion ; UNE aliénation) qui est très significative ici : la notion générale de passion peut-elle être définie, ou caractérisée, comme une aliénation, comme un type particulier d'aliénation ? Trouve-t-on, dans la réalité même de la passion, des traits qui la caractérisent comme une certaine forme d'aliénation ? Ces questions, explicitant r énoncé du sujet, doivent en fait finaliser tout le travail de définition et de réflexion qui sera engagé.

On pourra par exemple, après avoir précisé les différents aspects 66. »

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