« La paresse & la lâcheté » de Kant
Publié le 19/05/2012
Extrait du document


«
riches continueront de paye r les pauvres qui travailleront à la place de ces riches paresseux : il y’ aura
toujours des mineurs.
A la cinquième ligne, Kant nous donne l’exemple d’une sorte de mode d’emploi, un livre qui pourrait
lui « tenir lieu d’entendement », un directeur qui pourrait lui « tenir lieu de conscience » ou encore
un médecin qui pourrait « décider pour lui de son régime.
» Serait -il entrain de nous faire une
référence aux livres religieux, comme la Bible ou le Coran ? Selon les croyants, ces livres sacrés sont
des modes d’ emplois pour nos vies spirituelles.
On pourrait interpréter cette phrase comme une
critique du croyant, un homme qui suit le régime de quelqu’ un d’autre, au lieu de réfléchir par lui-
m ême.
Cependant, pour quelle raison les tuteurs (les majeurs dans ce cas) contrôlent la vie des
mineurs ? Pour l’argent ? Pour le pouvoir ?
On pense alors à la politique.
L’homme suit les lois de l’ état qui décide tout.
Peut-on, dans ce cas là,
appeler les hommes politiques les tuteurs majeurs et les citoyens des mineu rs ?
Néanmoins, pourquoi les mineurs tolèrent- ils une telle dictature ? En e ffet, ils ne la tolèrent
pas, ils la préfèrent parce qu’ils ont peur des dangers de la majorité.
II.
La Lâcheté
Selon Kant, les hommes ne sont pas seulement paresseux mais aussi lâches .
Les tuteurs montrent
aux mineurs les dangers qui se trouvent dans le monde de la majorité tel un berger qui guide ses
brebis.
Dans ce cas, imaginons un berger exagérateur, qui amplifie les dang ers extérieurs pour
effrayer ses b rebis et leur garder sous le contrôle.
A la neuvième ligne, Kant nous explique que les tuteurs ont pris sur eux « très aimablement »
d’exercer une « haute direction d’humanité » , c’est -à -dire, ces tuteurs sont volontairement là pour
protéger les mineurs, ainsi que de faire leur travail pour eux.
Cependant, cela contredit ce que Kant
disait à la ligne sept, « pourvu que je puisse payer; d’autres se charger ont bien de ce travail
ennuyeux.
» Tout est donc basé sur l’ argent.
Et si ces tuteurs salariés devienne nt riches, ils
deviendront eux aussi, mineurs d’une manière où d’ une autre.
Dans tous les cas, les mineurs
deviennent esclaves de l’argent.
Ensuite, à la ligne 11, Kant surnomme les mineurs « paisibles créatures » .
Selon Kant, ces créatures
resteront pais ibles s’ils ne réfléchissent pas pour eux- mêmes.
Cela pourrait dire que lorsqu’on
réfléchit trop, cela créait des conflits – c’est pourquoi les tuteurs veulent garder les mineurs sous leur
autorité et protection.
D’après Kant, on pourrait dire que l a paix est alors seulement possible que
lorsqu e les pensées de l’homme sont contrôlé es.
Quel est le danger derrière l’ atteinte de la majorité ? Les responsabilités, l’indépendance, et surtout
la liberté.
Lorsque l’homme est libre, il réfléchit par lui- même et n’a donc plus besoin de tuteurs.
Il ne
les paye plus, les tuteurs n’ont plus de travail, et donc plus d’argent.
C’est pour cette raison -là que les tuteurs protègent le ur « bétail » du danger extérieur.
A la toute première ligne, Kant nous explique qu’un « g rand nombre d’hommes » restent mineurs
tandis qu’à l’ avant-dernière ligne, il déclare qu’ il est difficile pour « chaque individu » de sortir de la
minorité car la minorité est une chose naturelle à l’ homme.
Cependant, nous savons que pas tous les hommes s ont timides ni paresseux.
Lorsqu’un bébé
apprend à marcher, il doit faire u n grand pas envers la maturité.
Il a peut -être peur de faire
une chute, mais c’ est en tombant que l’on apprend de ses erreurs et qu’on vainc notre peur..
»
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