Là où était du ça, je doit advenir du moi Freud
Publié le 02/03/2020
Extrait du document

Au centre de ce dispositif ainsi conçu, on trouve le « moi » dans la plus inconfortable des situations. Il lui faut se soumettre aux exigences du surmoi, comme à celles du ça, et à celles du réel., Il est donc sujet aux pressions les plus contradictoires qu’il tente, tant bien que mal, de gérer :
«Ainsi, poussé par le ça, entravé par le surmoi, rejeté par la réalité, le moi lutte pour venir à bout de sa tâche économique, qui consiste à établir l’harmonie parmi les forces et les influences qui agissent en lui et sur lui, et nous comprenons pourquoi nous ne pouvons très souvent réprimer l’exclamation : “La vie n’est pas facile!” Lorsque le moi est contraint de reconnaître sa faiblesse, il éclate en angoisse névrotique devant la force des passions logées dans le ça. »

«
Le «moi», écrit-il, est «le sÙjet au sens le plus pro
pre».
Le« surmoi» esr ce que l'on pourrait nommer de
manière trop simple - mais Freud, et notamment dans
ce texte, ne répugne pas toujours à la simplicité - la
«voix de notre conscience».
De manière plus précise, il
est «ce qui représente pour nous toutes les limitations
morales, l'avocat de l'aspiration au perfectionnement,
bref, ce qui nous est devenu psychologiquement tangi
ble dans ce qu'on tient pour supérieur dans la vie
humaine».
Quant au «ça», il est ce qui largement nous
échappe.
Freud écrit de lui :
«C'est la partie obscure, inaccessible de notre person-
-nalité; le peu que nous sachions de lui, nous l'avons
appris par l'étude du travail du rêve et de la formation
du symptôme névrotique, et la plus grande partie de ce
que nous connaissons a un caractère négatif, ne peut se
décrire que par opposition au moi.
Nous nous appro
chons du ça avec des comparaisons, nous l'_appelons un
chaos, un chaudron plein d'excitations en ébullition.»
Le «moi» et autour de lui la structure morale du «sur
moi » et le désordre pulsionnel du « ça » : voilà la des
cription de nous-mêmes que nous propose Freud.
Des
cription, bien entendu, qui n'est pas à prendre au pied
de la lettre, comme le faisaient ces gens trop naïfs qui
se demandaient dans quelle partie de notre cerveau on
pouvait situer ces différents éléments de notre appareil
psychique.
C'est une image que Freud dessine _et qui
permet de rendre co~pte du fonctionnement de notre
conscience :
« Vous ne songerez pas, dans cette séparation de la
personnalité en moi, surmoi et ça, à des frontières net
tes, telles qu'elles ont été artifièiellement tracées en
géographie politique.
Nous ne pouvons pas rendre jus
tice à la spécificité du psychique par des contours linéai
res comme dans le dessin ou dans la peinture primitive,
mais plutôt par des champs de couleurs qui s'estompent.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Là où était du ça, doit advenir du moi. Freud
- commentaire de texte sur l’extrait de Le Moi et le Ça, Sigmund Freud, 1923
- cours philo Descartes contre Freud
- Explication de texte autour d'un extrait de l'ouvrage Le poète et l'activité de la fantaisie, de Sigmund Freud
- Le rejet chez Freud