La nature humaine est-elle altérée par la culture ?
Publié le 24/02/2022
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PHILOSOPHIE
La nature humaine est-elle altérée par la culture ?
Pour l'homme, l'état de nature « est un état qui n'existe plus, qui n'a peutêtre point exister, qui probablement n'existera jamais » (Jean-Jacques Rousseau).
La nature a deux sens est-elle l’ensemble des choses et des événements qui sont
autour de nous, et qui sont indépendants des actions humaines (comme les
pierres, les éclairs, les avalanches, les plantes, les animaux…).
Elle est de l’ordre
de l’innée, biologique ou divin (idée de création).
Dans un second sens, la Nature
renvoie à la nature de quelque chose, à son essence.
Nous retrouverions dans ce
terme de nature son étymologie, nasci en latin ou phuein en grec, qui fait
référence à la naissance, et à la croissance.
La nature serait alors tout ce qui
subsiste par soi-même.
Dire que la culture dénature l'homme, c'est en effet
supposer une nature première, une essence de l’homme qui le distinguerait des
autres êtres de la nature.
Cela signifie que la frontière entre le naturel et le culturel
n'est pas établie et que le propre de l'homme, sa nature, est de ne pas en avoir.
Ensuite le terme de culture correspond à tout ce qui est produit par l’esprit humain
(donc ce qui est artificiel) : les coutumes, les arts, les techniques, les sciences, les
religions, etc.
Le terme vient de cultura, qui est l’action de cultiver la terre
(l’agriculture) ou l’esprit (l’éducation).
Ensuite le terme altérer a lui aussi deux sens
l'un est de modifier en mal l'état normal de quelque chose (dégrader, dénaturer)
mais son deuxième sens est de changer la vraie valeur, la vraie nature de quelque
chose.
Nous allons nous poser comme si la nature humaine est-elle altérée par la
culture.
Dans un premier temps nous allons voir que la culture dénature l'homme,
ensuite dans un deuxième temps nous allons voir que l'homme n'a pas de nature,
puis dans un troisième temps nous verrons que la nature de l'homme, c'est sa
culture.
La culture ne fait que dénaturer l'homme, elle arrache l'homme de son état
de nature.
La nature, en tant qu’idée, correspond à une réalité autonome, qui
existe en face d’un sujet, d’une conscience, et qui est indépendante de lui.
Il en
découle les distinctions entre le subjectif et l’objectif, ou l’esprit et la matière.
Cette
idée est née dans la Grèce antique.
L’homme y est vu comme n’étant qu’une
partie de la nature, ce qui demande de connaître, grâce à la raison, ses lois, et de
lui obéir.
Les lois de la nature sont ce qui apporte un ordre et une bienveillance.
Chez Aristote est introduit la notion du mouvement et du changement, qui pour lui
sont caractéristiques de la vie et de la nature.
La nature est, en réalité, un
mélange de matière et de forme.
La forme constitue la cause formelle et finale, qui
est supérieure à la cause matérielle et efficiente.
C’est ce qui explique le finalisme
d’Aristote, pour qui « la nature ne fait rien en vain ».
C’est, par exemple, la
fonction qui fait l’organe, et qui établit une hiérarchie dans la nature : « Ce n’est
pas parce qu’il a des mains que l’homme est le plus intelligent des êtres, mais.
»
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