La naissance du langage : du signe au mot
Publié le 14/10/2019
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Il est enfin curieux de noter que l'écriture apparatt d'abord dans des pays riches, soit comme un luxe que seuls peuvent se permettre les nations prospères, soit plutôt comme complément indispensable de toute activité commerciale : non seulement le commerce des marchandises est indissociable du commerce tout aussi fructueux des idées, mais les calculs, les comptes, les transactions imposèrent très tôt, semble-t-il, le recours à des marques écrites, commodes et durables. Les nombres et les différentes opérations qu'ils permettent sont peut-être apparus avant même toute forme d'écriture organisée. Ils seraient alors à la fois les ancêtres du langage écrit et la cause directe de son développement
L'histoire du nombre écrit est celle de la recherche de systèmes de plus en plus économiques : à partir de la barre verticale, apparue très tôt comme la représentation symbolique de l'unité, on a d'abord procédé par addition. Les premières simplifications consisteront ensuite à utiliser des signes alphabétiques comme chiffres, mais en dépit de cette simplification aussi ingénieuse qu'économique, on n'en aura pas moins besoin de signes d'autant plus importants que les nombres seront grands.
Les Akkadiens, peuple voisin des Sumériens qui leur empruntèrent leur écriture, ne leur attribuaient pas cette invention. C'est un homme amphibie du nom d'Oannès ou Oès qui, surgi des eaux, serait venu l'enseigner aux hommes. avec les lettres, les sciences et les arts, ainsi que la construction des villes et des temples. Après leur avoir laissé un livre sur les origines du monde et de la civilisation, il serait retourné à son élément liquide. De leur côté, les Assyriens croyaient que c'était d'un dieu, Nabou, fils du grand dieu Mardouk et de la déesse Tachmetou, que leurs ancêtres avaient appris l'écriture.
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• accessoirement, une encre pour matérial iser le graphisme de l'instrument sur
le support.
Il Il
est enfin curieux de noter que l'écriture apparatt d'abord dans des pays
riches, soit comme un luxe que seuls peuvent se permettre les nations prospères, soit
plutôt comme complément indispensable de toute activité commerciale : non
seulement le commerce des marchandises est indissociable du commerce tout aussi
fructueux des idées, mais les calculs, les comptes, les transactions imposèrent très
tôt, semble-t-il, le recours à des marques écrites, commodes et durables.
Les
nombres et les différentes opérations qu'ils permettent sont peut-être apparus avant
même toute forme d'écriture organisée.
lls seraient alors à la fois les ancêtres du
langage écrit et la cause directe de son développement
L'histoire du nombre écrit est celle de la recherche de systèmes de plus en plus
économiques : à partir de la barre verticale, apparue très tôt comme la
repr ésentation symbolique de l'un ité, on a d'abord procédé par addition.
Les
pr emières simplifications consisteront ensuite à utiliser des signes alphabétiques
comme chiffres, mais en dépit de cette simplification aussi ingénieuse
qu'économique, on n'en aura pas moins besoin de signes d'autant plus importants
que les nombres seront grands.
La simplification suivante utilisera un système basé sur la multiplication soit
par cinq (comme en Grèce), soit par dix, soit encore par vingt.
avant de recourir
plus tardivement à un proc6dé par soustraction (à Rome par exemple) : lill (4)
deviendra IV (5 moins 1); Vllii (9) dev iendra IX (10 moins 1).
La dernière invention marquante sera celle du zéro et de sa matéri alisation
alphabétique (0).
C'est elle qui, combinée avec l'emprunt des chiffres arab es,
apportera la dernière et capitale simplification dans l'écriture des nombr es.
Du mot à l'alpha bet
1) u cunlif onne
"L 'histoire commence à Sumer", tel fut le titre d'un livre célèbre des années
cinquante.
Or, l'Histoire est indissociable de l'écrit, puisqu'il n'y a Histoire que là où
il existe des documents écrits, c'est-à-dire des traces laissées volontairement par les
hommes.
C'est en Mésopotamie, entre le Tigre et l'Euphrate, qu'apparurent, vers 3300
av.
J.-C., les premières représentations idéographiques du langage (chaque figure ou
idéogramme représentant l'idée exprimée par un mot).
Marcel Cohen dans La
grande invention de l'écriture (Paris; Klincksieck, 1958) distingue les
"pict ogramm es-signes" ou "dessins parlants" qui se suffisent à eux-mêmes,
permettant une compréhe nsion immédiate, et les "pictogrammes-signaux" ou
"dessins qui font parler" qui nécessitent une interprétation, c'est-à-dire font appel à
une certaine faculté d'analyse.
Les Akkadiens, peuple voisin des Sumériens qui leur empruntèrent leur
écrit ure, ne leur attribuaient pas cette invention.
C'est un homme amphibie du nom
d'Oannès ou Oès qui, surgi des eaux, serait venu l'enseigner aux homm�s.
avec les
lettres, les sciences et les arts, ainsi que la construction des villes et des temples.
Après leur avoir laissé un livre sur les origines du monde et de la civilisation, il
serait retourné à son élément liquide.
De leur côté, les Assyriens croyaient que
c'était d'un dieu, Nabou, fils du grand dieu Mardouk et de la déesse Tachmetou , que
leurs ancêtres avaient appris l'écriture..
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