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La mort rend-elle l'existence vaine ?

Publié le 13/09/2018

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■ Analyse du sujet

 

— Il s’agit bien dans cette question de l’existence humaine en tant que telle : ne pas l’oublier en cours de rédaction.

 

— Est-il possible d’inverser la question, et de se demander si la mort donne son sens à l’existence humaine ? Qu’en résulte-t-il ?

 

— La question implique que l’existence humaine a un sens : est-il concevable que l’on nie l’existence de ce dernier ? Le sens est-il présent avant l’existence de l’homme, ou se manifeste-t-il au contraire au cours de cette dernière ?

 

— La mort se manifeste comme fin de la temporalité humaine : à quoi peut être consacrée cette dernière ? Il semble difficile d’admettre que l’homme n’y ferait rien d’autre qu’attendre la mort.

 

■ Pièges à éviter

 

— Ne pas comprendre « existence humaine » au seul niveau de l’individu.

 

— Ne pas se contenter de passer en revue les différentes hypothèses sur l’immortalité, sous prétexte que seule cette dernière donnerait un sens à l’existence humaine : la question ne serait pas traitée.

 

— Avant de choisir la thèse que vous soutiendrez (la réponse positive ou négative à la question), il convient d’en mesurer les conséquences : que peut être une existence dénuée de sens ? À l’inverse, comment affirmer le maintien du sens malgré la mort ?

 

— Ambiguïté du « sens » : c’est aussi bien la signification que la direction. Ne pas sacrifier une de ces acceptions.

 

■ Plan

 

Introduction

 

I. Le sens au-delà de la mort

 

II. Le sens dans la vie présente

 

III. C’est la mort qui fonde le sens de l’existence Conclusion

« CORRIGÉ [In troduction] L'anthropologie constate classiquement que la conscience du devoir mourir ne se manif este que chez l'être humain.

Une telle conscience de la fi nitude est-elle stérilisante ? ou au contraire encourageante, sinon même dynamisante ? Suff it-elle pour ôter toute signification à l'existence humaine, ou est-ce, au contraire, parce qu'elle peut accompagner tout acte qu'e lle confère à cette même existence sa signification la plus profonde, en même temps qu'elle lui donne une direction ? [1.

Le sens au-delà de la mo rt] On constate que, dans les pensées qui conçoivent l'immortalité de l'â me, la mort n'est rien de plus qu'un moment de passage.

De surcroît, de telles conceptions considèrent que c'est bien l'existence posthume de l'â me qui présente le plus grand prix, la plus forte valeur : dans cette optique, la mort est comprise comme permettant la sanction de 1 'e xistence terrestre.

Loin de retirer tout sens à cette dernière, elle permet au contraire de saisir le sens lui-même, d'en faire une sorte de synthèse et d'e n déduire le destin posthume du principe spirituel.

C'e st déjà ce qu' affirme Platon : dans la mesure où l'âme sera jugée après la mort, l'existence incarnée doit être orientée par une quête inlas­ sable du Bien, qui seule donne à l'â me ses chances de bonhe ur.

Pour la mentalité chrétienne, l'existence de l'homme est également orientée par l'attente de la vie posthume ou éternelle.

C'est pourquoi l' existence finie doit se préoccuper en priorité d'être en conformité avec les commandements de Dieu : l'horizon de la mort détermine les efforts que doit accomplir l'homme pour satisfaire Dieu, et la mort, loin d'ôter tout sens à l'existence, en apparaît au contraire comme une sorte de condition de possibilité.

C'est parce que la mort est obligatoire, mais simultanément c'est en fonction de ce qui la suivra, que l'existence de l'h omme est réglée.

[Il.

Le sens dans la vie présente] Lor squ'on essaie de penser l'existence indépendamment de toute vie posthume, et donc sans concevoir d'immortalité pour l'âme, il demeure parfaitement possible d'aff irmer le maintien d'un sens pour cette exis­ tence désormais strictement terrestre.

Ainsi, les épicuriens, tout en consi­ dérant, en raison de leur matérialisme intégral, que l'âme elle-même dispa­ raît (se décompose) en même temps que le corps, ne conçoivent pas l' existence comme privée de sens par la mort.

Bien au contraire, l'exis-. »

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