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La mort chez KIERKEGAARD (commentaire)

Publié le 02/11/2011

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kierkegaard

De quelle manière la pensée de la mort, peut-elle nous inciter à vivre ? Dans quelle mesure la certitude de notre mort influence-t-elle les choix que nous faisons au cours de notre vie?        Dans ce texte,  KIERKEGAARD nous parle de la mort, en distinguant trois sortes de comportements face à la pensée de la mort, il distingue alors « l’homme charnel « qui s’adonne à tous les excès , tous les plaisirs de la vie,  puis l’ « esprit plus profond « qui lui est dans une situation de désespoir, proie à l’inaction et enfin « le sérieux « qui quant à lui, voit la perspective de la mort donner un sens à sa vie, comme l’origine de son intérêt pour cette dernière. KIERKEGAARD nous met donc face à un sujet que notre société a tendance à éviter, un sujet, qui pourtant, en sa connaissance,  semble avoir un impact considérable sur nos  vies.

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« Mais au antipodes de l’ « homme charnel », réside l’ « esprit plus profond ».

L’ « esprit plus profond », lui, est enclin au désespoir, moins superficiel que l’ « homme charnel » et un peu plus sérieux que ce dernier, l’ « esprit plus profond » est sujet à un sentiment d’impuissance face à la fatalité qu’est la mort.

Il pourrait s’illustrer par un homme malade, un condamné, qui, sachant qu’il va bientôt succombé à la maladie et ainsi à la mort, ne présentera plus aucune motivation, plus aucun enthousiasme pour la vie, la certitude de sa mort ne va alors que le bloquer, le désespérer, lui faisant perdre goût de la vie. Pour l’ « esprit plus profond », rien ne vaut la peine d’être entrepris, d’être réalisé puisque la mort est la fin logique de la vie, qu’elle est indubitable, d’où ce sentiment d’impuissance, « L'idée de la mort amène peut-être l'esprit plus profond à un sentiment d'impuissance où il succombe sans aucun ressort », mais succomber sans aucun ressort ne revient-il pas à dire qu’on abandonne avant même quelque entreprise ? Pourquoi s’enferme-t-il dans cette vision d’une mort accablante, pourquoi ne cherche-t-il pas plus loin que cette vision de fatalité ? Mais quel serait alors le bon comportement face à cette fatalité ? Selon KIERKEGAARD, l’homme doit vivre sa vie normalement tout en étant conscient de sa mortalité.

Ainsi le juste milieu serait alors le « sérieux », l’homme conscient de sa mort future, mais qu’il ne considère pas comme un obstacle, mais justement comme un stimulant.

En ayant cette conscience, le « sérieux » souhaite alors entreprendre, accomplir sans perdre de temps.

La mort lui donne justement cette motivation, cet intérêt pour la vie « la mort envisagée dans le sérieux, est source d’énergie comme nulle par autre, elle rend vigilant comme rien d’autre » le sérieux ne pourrait donc être incité à vivre que grâce à la prospective d’une mort qui le rendrait alors incapable de réaliser quoi que ce soit.

Pour illustrer, on peut reprendre l’exemple de « la cigale et la fourmi », mais en prenant comme personnage représentatif du sérieux, la fourmi, qui contrairement à la cigale, l’homme charnel, se consacre au travail, à son objectif, et se retrouve alors sécurisé pour l’hiver, face à la cigale qui, elle, réclame de l’aide. « Et nul arc ne saurait être tendu ni communiquer à la flèche sa vitesse comme la pensée de la mort stimule le vivant dont le sérieux tend l'énergie », KIERKEGAARD nous explique une fois de plus que l’idée de la mort, nous pousse à donner un sens à notre vie avant de justement atteindre cette étape qu’est la mort. « il ne dédaigne aucune tâche comme insignifiante », toute action a donc un sens, une utilité pour le sérieux.

Il vit sa vie comme il l’entend, il veut réussir à réaliser tout ce qu’il désire en étant malgré tout conscient de la mort.

Il reconnait son impuissance, ce qui le rend justement sérieux, il sait que la mort est l’issue finale, mais cette fin ne l’effraie pas, elle le pousse justement à vivre ce qu’il doit vivre, ce qu’il décide de vivre.

La mort s’avère alors être une incitation à la. »

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