La mort

« L’existence : vivre mourir La MORT La mort est un mot dont sa simple prononciation attire l’attention du vivant.

Elle est l’opposée de la vie.

Cependant la vie et la mort s’oppose-t-elle vraiment ? S’excluentelles nécessairement ? En effet la mort est un état tout comme la vie à la différence que la vie vient avant la mort, que la vie constitue le début de l’existence et la mort la fin.

Ce qui veut dire qu’elles constituent toutes deux ensembles l’existence, composantes d’une même et unique réalité qui est l’existence.la vie étant le moment l’action et la mort le moment de l’inaction.

C’est au moment de la vie que tout acte se passe, sensible, empirique, spirituel c’est tout ce qui relève de l’agissement de l’existant sans distinction de domaine, de dimension ou de catégorie : du physique au métaphysique, du phénoménal au nouménal.

Cependant une fois que l’on trépasse l’action joue sa dernière carte en cédant à l’inaction.

De ce côté d’où plus rien ne mut, c’est là où l’on subit à la fois l’inaction de l’action et l’inaction de l’inaction.

Là où l’éternité s’estompe. Plus rien qui marchait dans la vie n’est dans cette dimension.la mort est pour le vivant le plus évènement sans paire ni la naissance de l’existence, ni son évolution, ni même l’être transcendantale -elle n’est pas sous son contrôle- ne l’égalent car elle est, la plus sure, la plus évidente, pensable et impensable, elle met en doute le doute, et elle est le phénomène qui inscrit chaque vivant dans le livre de l’existence.

La mort est un retour à la case départ immobile inconsciente et antérieure au temps.

La mort est à la fois un rêve parménidien et héraclitéen :la fin du mobilisme pour le début d’un immobilisme, la fin de l’être et le début du non-être.

La mort constitue un retour au fluide primordial car le fluide étant est antérieur au temps mais n’est pas avant le temps ni dans.... »