La moralité consiste-elle dans la recherche du bonheur ?
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
«
c'est-à-dire en agissant toujours de la meilleure manière qui soit pour l'humanité.
L'homme est libre de choisir d'êtremoral ou non, mais s'il fait le choix de l'être, il doit répondre à l'impératif catégorique « Je dois ».
Pour Kant, le devoirenvers autrui consiste à contribuer à notre propre bonheur, je dois, j'ai le devoir d'agir moralement.
Il est vrai quenotre amour de nous même passe par le besoin d'être aimé par les autres.
Ainsi, faire le bonheur des autrescontribue à faire son propre bonheur car on est heureux de voir ceux que l'on aime satisfaits, surtout lorsqu'on esten partie responsable de ce bonheur.
Ainsi, la morale de Kant est plus une morale du devoir qu'une morale dubonheur même si le devoir envers autrui contribue à notre propre bonheur.
Kant admet néanmoins que l'on ne sauraitêtre moral si l'on est trop malheureux.
Il avoue donc que l'on ne fait le bien que lorsqu'on est soit même heureux.Selon ses conseils, le principe qu'il faudrait retenir est soyons moraux pour être dignes d'être heureux.
Il sembledifficile de concevoir que le bonheur puisse être éternel, ou plus humainement, durable.
Le bonheur absolu n'existepeut-être pas de la manière dont nous l'imaginons.
Si le bonheur est un état de satisfaction durable et entier, et sil'homme est un être doué de raison et affecté sensiblement, alors le bonheur n'est qu'un rêve.
Le bonheur doit êtreperçu comme une succession de moment heureux dans une vie.
Car il y a chez chaque être humain des momentsdouloureux auxquels nul ne peut échapper.
Il ne faut donc pas se contenter d'attendre un bonheur qui arriverapeut-être par hasard, il faut parfois savoir le reconnaître lorsqu'il est là, car c'est souvent une fois passé que l'onregrette qu'il soit partit.
On ne s'aperçoit pas toujours de sa chance et c'est souvent dans ses propres souvenir quel'on parvient à reconnaître que l'on a vécu des jours heureux.
Ainsi, c'est ce que nous dit Rousseau dans sesConfessions.
« Enfant, le bonheur me suivait partout… il était en moi-même… je me rappelle… cette époque chérie…la nature comme havre de paix… un bonheur fugitif et précieux… précieux et si regrettés.
» Rousseau estnostalgique lorsqu'il repense à cette époque, car c'est un être profondément meurtri par la vie qui ne l'a guèreépargné.
Son bonheur, Rousseau l'a retrouvé dans l'écriture de ses souvenirs d'enfance, jusqu'à idéaliser cettecourte période de sa vie.
Le présent est synonyme de malheur par ses carences et ses insuffisances, il n'a plusconfiance en l'avenir.
Alors il tend à idéaliser le passé, notamment la période la plus heureuse de sa vie.
Le bonheurrésonne comme un état de sensibilité à l'instant et à la nature.
Ainsi le bonheur chez Rousseau est quelque chosede simple.
C'est une aptitude à être heureux un moment donné, un état de sensibilité qui permet de se retrouver enharmonie avec la nature.
Le bonheur est à la portée de tout le monde, il réside dans la vie courante à condition desavoir le saisir et dépend de l'intensité avec laquelle l'évènement est vécu.
Dans ce cas, un médaillé aux JeuxOlympiques vit à moment de bonheur lorsqu'il reçoit sa récompense.
Le moment est court mais le bonheur estprolongé par le souvenir et par la satisfaction d'avoir réalisé une performance.
Pa conséquent, le bonheur et le plaisirsont bien différents dans le sens ou le plaisir est instantané et vite oublié, alors qu'en revanche le bonheur restedans les souvenirs.
Mais l'un comme l'autre ne dure pas et s'accumulent ou se succèdent au cours d'une vie.
Lebonheur n'est pas universel ni absolu, il n'y aurait donc pas de bonheur durable, mais plusieurs bonheurs.
La vie estremplie de plein de bonheurs qu'il faut savoir saisir.
On trouve du plaisir dans une activité qui nous passionne, dansle travail, dans une activité manuelle, dans le sport ou au sein même du foyer familial dans l'éducation de nosenfants par exemple.
Tout dépend des attentes propres à chaque individu.
Le bonheur est plus ou moins grand selonla manière dont on se l'approprie, l'intensité d'une satisfaction est proportionnelle à l'intensité du bonheur qui endécoule et il est à la porté de chacun d'entre nous.
La moralité ne permet pas d'aboutir au bonheur mais peut aiderà y parvenir car faire le bonheur d'autrui contribue à faire son propre bonheur.
Parfois par pur altruisme, parfois enquête d'une certaine reconnaissance..
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