La morale n'est-elle que la voix de la société ?
Publié le 11/02/2016
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A notre époque, il est difficile de justifier la morale en ayant recours à un principe transcendant, comme le font Platon, Rousseau ou Kant. En effet, qui peut dire ce que sont le bien, la vertu? Des principes qui émanent d'une volonté divine? En définissant la morale ainsi, on permet aux intégristes de tout poil d'interpréter la morale dans un sens répressif et contraignant. A l'inverse, la morale ne peut être simplement une obligation sociale, si l’on entend par là des règles de comportement explicites ou impli-
cites imposées par une société donnée, car alors elle devient relative et arbitraire. En revanche, on peut concilier ces deux définitions de la morale en disant que celle-ci est une obligation absolue qui a son principe dans le devoir de respecter autrui comme on se respecte soi-même. On fait ainsi de la morale à la fois une obligation sociale — elle nous impose de respecter autrui — et un principe universel, — elle ne dépend pas des valeurs et des mœurs d'une société particulière.
«
La morale est autre chose qu'une obligation sociale
La morale ne saurait être une règle de comportement
imposée par
la société.
Elle trouve au contraire son fondement
dans un principe transcendant,
absolu et universel:
Dieu, le bien, la vertu, la raison.
La morale est
un principe divin
D
ans la tradition
antique, la morale
est un principe divin,
universel.
Les valeurs
morales ne sauraient
ccli est au fond des âmes un princ ipe inné de justice et de vertu ...
C'est à ce prin
cipe que je donne le nom
de conscience!»
Jean-Jacques Rousseau,
Émile
donc émaner de la
société, qui appartient
au monde des contin
gences, du relatif.
Pour
Platon , le sage se conduit
d'après un principe
immuable , le Bien , que ,
grâce à la raison , il contemple
dans le monde
des Idées .
Pour Aristote ,
la morale consiste a agir
selon la vertu, qui est
un
principe divin.
Pour la
religion chrétienne , enfin,
la morale émane des com
mandements de Dieu.
La morale
se confond
avec la conscience
P
our Rousseau , la
morale ne saurait
provenir de la société ,
puisque celle-ci perver
tit la
nature humaine et
corrompt les mœurs .
La
source de la
morale ne
peut être que la
consc ience individuelle.
L'homme vertueux
trou ve donc ses prin
cipes moraux à l'in -t
érie ur de lui-même;
ils
sont l'expression d' un
«instinct divin ».
La morale
est un impératif
catégorique
K
ant développe les
idées de
Rousse au
sur la morale et le devoir.
Pour le philosophe alle
m and, la morale est
une
loi de la raison.
Elle est
un impératif catégo
rique qui s'impose de
manière absolue à
l'homme rationnel.
Elle
émane donc aussi d' un
principe transcend ant,
- non plus Dieu mais la
raison,
-que l 'individu
reconnaît et intègre
comme seule loi possible
pour régler ses actions.
L a
morale n'est pas un e obligation sociale.
Elle est un impératif
catégorique qui a sa source dans un principe transcendant
et que l'homme découvre en lui-même..
»
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