La morale, le devoir Question du cours : La morale n’est telle qu’une affaire de contrainte ?
Publié le 18/02/2025
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La morale, le devoir
Question du cours : La morale n’est telle qu’une affaire de contrainte ?
Définition :
Morale : c’est l’ensemble des règles qui permettent de différencier le bien
du mal
Règles de la morale : on appelle devoirs les règles de la morale
A côte des règles de la morale, il y’a les règles de la coutume => les
usages
La coutume : c’est la différence entre ce qui se fait de ce qui ne se fait pas
La loi : dit ce qui est légal et l’illégal => l’ensemble des droits
La contrainte : c’est que l’on doit faire sans avoir le choix de ne pas le faire
=> les besoins sont des contraintes
L’obligation : c’est ce que l’on doit faire tout en ayant le choix de ne pas le
faire
Opinion commune : oui, parce qu’elle est d’abord une affaire d’éducation.
L’éducation est un dressage.
Donc la morale est nécessairement relative au contexte de cette éducation.
L’éducation varie en fonction du temps et du lieu, la contrainte éducative varie,
donc le bien et le mal sont eux même relatif.
Exemple de Montaigne : a spart on apprenait aux enfants à voler => rapine.
Quelles avantages y’a-t-il à< prendre que le bien et le mal est relatif dans les
différentes époques et lieux
Avantages :
o Nous empêcher de vouloir imposer nos valeurs a d’autre civilisation
o Sa défaire de la tentation d’imposer nos valeurs
Le relativisme moral permet de lutter contre l’ethnocentrisme
Ethnocentrisme : attitude qui consiste à juger d’autres civilisations à l’ôte de
critères qui nous sont propres
La colonisation est centrée sur l’ethnocentrisme « nous avons le devoir de
civiliser les races inférieurs » Jules Ferri
Or tout se passe comme s’il semblait exister des actes, des pratiques
objectivement barbares.
(Torture, l’existions).
Il y’a des pratiques objectivement barbares qui paraissent donc relever une
conception du mal.
Si ces pratiques nous choquent, c’est probablement qu’il existe un fondement de
la morale qui transcende ses origines particulières et historiquement situer.
(Fondement/ origine)
Origine = cause matérielle historique.
Fondement = c’est ce qui légitime cette choses (les arguments)
Ce fondement doit reposer sur une propriété universelle décelable en tout être
humain :
Sensibilité => thèse de Rousseau
Raison => thèse de Kant
I-
La morale une affaire de contrainte :
A- Ce qui prouve que le moral est une affaire de contrainte c’est
qu’elle a une histoire :
Le bien c’est le contraire de l’égoïsme
On a tendance à penser que notre conception du bien est évidente éternelle,
universelles, inscrite dans le ciel des idées (Platon).
Le ciel est azur.
Or notre
conception du bien est en réalité, historiquement situé puisqu’elle est en héritage
du christianisme.
Il y’a une contingence de la morale => Nietzsche (la généalogie de la morale,
1889)
Nietzsche est né en 1844 et mort en 1900, il est tomber complètement fou en
1889, 11 ans de folie.
La morale chrétienne, loin d’être éternel c’est imposé au terme d’un combat
menée contre un autre système de valeur : valeurs de l’antiquité : bon/mauvais,
valeurs chrétiennes : bien/ mal.
Les valeurs chrétiennes se sont imposées en renversant les valeurs de l’antiquité.
« Bon » (duel) => « bonus » => « duonus ».
« Mauvais » => « schlecht » => « schlicht » => simplicité
Le mauvais c’est ce qui est bas, pauvres, l’homme du peuple.
Cette dichotomie entre bon et mauvais va créer du ressentiment chez les
mauvais et c’est ce ressentiment qui va engendrer de nouvelles valeurs : les
valeurs réactives.
Citation
« Le soulèvement des exclaves dans la morale commence lorsque le
ressentiment devient lui-même créateur et engendre des valeurs : le
ressentiment de ces êtres à qui la réaction véritable, celle de l’action, est
interdite, et que seule une vengeance imaginaire (morale) peut indemnisée »
« Tour de passe-passe » : théologique
Faire le nécessaire vertu.
Faire passer une contrainte pour une obligation.
La contrainte : nécessité
Obligation/Vertu
Soumission
Obéissance
Faiblesse
La bonté
Lâcheté
Patient
Bassesse
Humilité
Nietzsche soutien que l’idée du libre arbitre est une invention chrétienne qui
vise à responsabiliser les individues.
Elle consiste à exprimer sa nature or la
morale chrétienne est par définissions contre nature.
Parce qu’elle est contre
l’égoïsme.
Il considère que la morale chrétienne est mortifère, parce que c’est
une négation de la vie.
Il écrit que « dieu est mort », et il nous invite à vivre audelà que « par-delà Bien et Mal ».
B- Le relativisme moral :
Ce qui prouve que la morale est une affaire de contrainte c’est le constat
empirique de la diversité des croyances et des époques.
En effet cette diversité
souligne la dépendance sociale de nos opinions qui nous ont d’abord été inculqué
de l’extérieure, dans un contexte particulier.
Ce constat il débute avec la découverte de l’Amérique, à la Renaissance.
Montaigne.
L’exemple du gentille homme français.
Le relativisme culturel de Montaigne repose sur la relativité de la notion de
barbare : « chacun appelle barbare ce qui n’est pas de son usage ».
Montaigne thématise une forme d’inconscience sociale : nous n’avons pas
spontanément conscience de la dépendance sociale de nos opinions au sens où la
coutume ne nous apparait pas comme coutume.
« Plaisante justice qu’une rivière borne, vérité en deçà.
»
Le relativisme morale et culturel, sera réinvesti à l’heure de la décolonisation
pour lutter contre l’impérialisme culturel occidentale, c’est la figure de Claude
Lévi-Strauss qui formulera une critique de l’ethnocentrisme.
Définition : attitude qui consiste à évaluer d’autre culture à critère de sa culture
comme velu.
« Le barbare c’est celui qui croit à la barbarie » => Claude Lévi-Strauss.
Pour lui, l’ethnocentrisme se manifeste notamment à travers l’idée qu’il existera
un progrès objectif permettant de hiérarchiser les sociétés.
Peut-on dire qu’il existe des sociétés objectivement sous-développées ?
Il n’y a pas de progrès en soi, tout progrès est relatif à l’intérêt d’une culture.
A
cet égard, la quantité d’énergie disponible par tête n’est signe de développement
que relativement.
Il n’y pas de société objectivement primitive.
Transition : limites du relativisme morale.
Toutefois ne peut-on pas dire que l’optique relativiste au constat de pratique
objectivement barbare
Richard Shweder
Or si ces pratiques nous choquent nous heurtent nous répugnent, n’est-ce pas
qu’il existe un fondement naturel de la morale sans cible et qui transcende donc
son origine sociale particulière ?
De ce point de vue la morale nous contraindrait moins de l’extérieure qu’elle
nous obligera de l’intérieur
II-
Le sentimentalisme moral :
A- Définition et arguments :
Dire que certaines pratiques nous choquent, c’est faire de la morale une affaire
de sentiment.
Déf : c’est l’aptitude à sentir le bien plutôt qu’a le déduire.
C’est la tendance
spontanée à faire le bien, et à s’écœurer du mal.
1ère argument en termes esthétique :
Bien => beau
Mal => laid
La morale c’est une esthétique du dedans
2ème argument :
La seule raison ne suffit pas à donner envie d’agir
La raison pense mais elle n’anime pas
Entre l’intelligence qui réfléchis qui se meut, il faut interposer la sensibilité
B- Rousseau : la pitié naturelle :
Le contrat social (1762)
Les confessions (1782)
Emile (1762)
Discours sur l’origine de l’inégalité (1755)
Rousseau est un philosophe qui est dans les lumières et en dehors.
Il est un
précurseur du romantisme.
Il était compositeur de musique.
1- La question rousseauiste :
Qu’elle est l’origine du mal ?
1ère réponse :
Surnaturaliste
Religieuse
Péché originel
Pascal disait => « un dogme nécessaire mais incompréhensible
L’homme est condamné au malheur.
Il a une nature déterminée, peccable.
Théodicée => dikè
2ème réponse :
Naturaliste
Hobbes=> « l’homme est un loup pour l’homme »
Point commun : l’homme a une nature fixe mauvaise
Rousseau apporte une nouvelle réponse, il ne nie pas le mal, l’origine du mal
n’est ni dieu ni la nature, mais c’est l’homme.
C’est l’homme qui a engendré l’homme mauvais, autrement dit le mal est une
production historique.
Pour rousseau c’est toujours l’homme qui....
»
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