La morale exige-t-elle la liberté ?

« La liberté n'est pas la valeur suprême de la morale Il est discutable d'affirmer que l'essence de l'homme soit la liberté.

L'homme n'est pas libre de choisir ses propres inclinations.

La liberté n'a plus aucune valeur si elle n'est pas soumise à la justice.

Il ne faut confondri té et conscience de ses actes A insi que l'écrit Spi- noza dans L'Éthique, les «hommes, donc, se trompent en ce qu'ils «Le principe suprême de la doctrine des moeurs est donc: Agis selon une maxime qui puisse en même temps valoir comme loi uni- verselle.» Emmanuel Kant, Introduction à la méta- physique des mœurs pensent être libres; et cette opinion consiste uniquement pour eux à être conscients de leurs actions, et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés».

La morale ne peut donc pas reposer sur une idée qui n'est qu'une illusion.

Du point de vue éthique, la liberté est une valeur secondaire p remièrement, il m'importe peu de pouvoir tout faire.

Ce qui compte, c'est que je puisse faire ce à quoi je suis naturellement enclin.

Pour cela, il faut que mes rapports à autrui soient gouvernés par les notions d'équité et de respect.

Deuxiè- mement, il ne me sert à rien d'être libre si partout règne l'injus- tice.

La loi morale est toujours une coercition Toute action morale 1 est, pour Kant, sou- mission à un impératif universel.

Je ne juge pas du bien selon l'idée que je me fais de la liberté.

Je juge du bien selon une seule règle: mon action ne doit pas être bonne à mes yeux seu- lement, mais elle doit avoir une portée uni- verselle.

Ce qui est bien pour moi doit l'être aussi pour l'ensemble des hommes.

La notion de liberté ne permet pas de fonder une morale concrète Même si l'homme s'estime libre, il doit bien reconnnaître que l'usage de sa liberté dépend d'une valeur bien plus essentielle: la justice.. »