La morale du Stoïcisme
Publié le 27/04/2024
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«
RESUME
Le courant philosophique stoïcien est lancé dans l’époque hellénistique de la Grèce
antique jusqu’au deux premier siècle de l’ère chrétien.
Un courant contemporain de
l’épicurisme qui est considéré comme son frère ennemi.
Les stoïcismes forment sa
philosophie sous une forme de système qui englobe de diverses réflexions, mais surtout en
ce qui concerne le monde, le Dieu et l’être humain.
Ces derniers forment un Tout (la
Nature) : Dieu est immanent à la Nature, et l’homme possède le caractère divin par sa raison
qui n’est qu’une parcelle de la Raison Universelle (Dieu).
Telle conception est évoquée par
les stoïciens dans son système philosophique inhérent qui étude la physique, la logique et
l’éthique.
Les deux premiers influencent beaucoup sur l’éthique qui est le centre de la
philosophie stoïcienne dans sa recherche du bonheur.
En fait, cette philosophie est comme
art de vivre ; elle est une philosophie de bonheur.
C’est pourquoi nous intéressons de plus
sur la morale.
Le dessein de la philosophie morale stoïcienne est de tracer à l’homme une voie de
liberté, en supprimant les passions qui sont sources des maux et des malheurs.
Pour cela,
l’homme est invité à la vertu.
Chez les stoïciens, le souverain bien c’est la vertu.
Tout
homme, homme ou femme, jeune ou adulte, esclave ou Roi, peut parvenir au bonheur par la
vertu et la connaissance de lui-même, des autres et du monde.
Cette connaissance a pour but que l’homme doit vivre conformément avec la
Nature, et avec sa nature humaine.
Entant qu’être raisonnable et sociable, il doit vivre selon
la raison et avec autrui dans la société.
Puis, il doit comprendre aussi les fonctionnements et
les phénomènes de la Nature, afin qu’il puisse vivre conformément en cette dernière : en
acceptant volontairement son Destin.
Consentir à son destin ne veut pas dire accepter en
silence ce qui nous tombe dessus.
Cela veut dire prendre conscience de qui on est.
En plus,
c’est par cette connaissance que l’homme puisse distingué qu’il y a des choses qui
dépendent de lui et il y a celles qui ne dépendent pas de lui.
En cela, pour être heureux,
l’homme ne doit pas donner d’importance sur les choses qui ne dépend pas de lui.
C’est par cette distinction que l’homme peut se débarrasser des passions qui sont
souvent fruits de faux jugement et d’opinion sur les évènements qui se manifestent.
Pour
avoir le bonheur, il est nécessaire de vivre sans se passionner sur les choses qui ne
dépendent pas de nous, mais il faut se concentrer sur les choses dont nous avons pouvoir.
Les passions sont des maladies de l’âme.
Elles rompent l’homme avec la Nature, avec le
monde et avec lui-même ; elles lui opposent aussi à autrui.
En conséquence le bonheur
« Vivre sans passions : une voie accessible au bonheur selon
la morale stoïcienne »
⸼ 1⸼
consiste à substituer aux passions, tout ce qui excite ou terrifie, des affections positives et
bonnes.
INTRODUCTION
Le stoïcisme est une doctrine philosophique de la période hellénistique et romaine
de l’antiquité vers IIIe siècles avant J.-C.
L’avènement du stoïcisme est marqué par des
désordres socio-politiques après la disparition d’Alexandre le Grand en 323.
Athènes perd
sa puissance maritime et monétaire.
« Les riches devenaient de plus en plus riches, ils
vivaient dans le luxe, tandis que le grand nombre des peuples furent réduits à la pauvreté.
Les Grecs semblait avoir perdu la sagesse d’antan »1.
Les Grecs semblaient avoir perdu la
sagesse d’antan.
Ils demandaient à la philosophie des nouvelles formules pour guérir les
maux quotidiens.
L’Epicurisme et le stoïcisme apportent, chacun à leurs façons, la
possibilité de penser rationnellement la nouvelle société grecque, de s’y adapter et de s’y
estimer heureux en cherchant la meilleure façon de vivre.
En cela, ces deux tendances
philosophiques s’orientaient surtout vers la prédication morale.
Le stoïcisme n’est pas l’œuvre d’une seule personne, c’est pourquoi on parle plutôt
des stoïcismes.
Il est fondé par Zénon de Citium vers 300 ans avant J.C.
à Athènes où il
donne son enseignement sous un portique, « Stoa » en grec.
L’histoire du stoïcisme se divise
en trois périodes : l’ancien stoïcisme, le moyen stoïcisme et le stoïcisme impérial.
Au III e
siècle avant J.-C., l’ancien stoïcisme correspond à la fondation de l’école par Zénon et à sa
direction par Cléanthe (vers 331 - 232 avant J.-C.) et Chrysippe (280 - 205 avant J.C.).
Quant au moyen stoïcisme, il apparaît aux IIe et Ier siècle avant J.C.
Ses principaux
représentants sont Panétius (180 - 110 avant J.-C.) et Posidonius (135 - 51 avant J.C.).
Leur
pensée est déjà plus souple et basée sur la physique plus que sur la logique.
Il est plus
conciliant avec les autres écoles, surtout le platonisme.
Le stoïcisme impérial, à son tour,
apparaît aux deux premiers siècles de l’ère chrétienne, avec Epictète (vers 50 - 130 après
J.C.), il était un esclave.
Puis, Sénèque (vers 2 - 65 après J.C.) et Marc Aurèle (121 - 180
après J.C.), qui était un empereur romain.
A son tour, il propose une prédication morale et
un art de vivre.2
Pour comprendre cette tendance philosophique, il est nécessaire d’évoquer en
premier lieu quelques notions clés.
Être stoïque veut dire être courageux, dur, ferme.
Le
stoïcien est un homme de grand cosmos, homme de l’univers, homme de la nature.
D’où la
1
2
R.P.
Jean Debré RAKOTOMAMONJY, Au chemin de la sagesse, ISSaPhi, 2018 - 2019, p.
30.
Cf., Pierre AUREGAN et Guy PALAYERT, Dix étapes de la pensée occidentale, des
présocratiques à la modernité, Ellipses, p.
34.
« Vivre sans passions : une voie accessible au bonheur selon
la morale stoïcienne »
⸼ 2⸼
notion cosmopolitisme.
Le souverain bien, ou la fin suprême pour les stoïciens c’est la
vertu.
En cela, il est fondamental de vivre en ayant la science de ce qui est conforme à la
nature et en le faisant sien.
Pour les stoïciens, le Bonheur c’est un cours harmonieux de la
vie : c’est pourquoi le sage est toujours heureux.
Cette tendance adopte aussi le concept
d’apatheia qui veut exprimer une vie sans passion, sans trouble face aux événements tristes
ou angoissante de la vie.
L’apaheia a pour but d’atteindre le bonheur.3
Dans le cadre de ce devoir nous essayerons d’analyser la conception morale
stoïcienne qui est considérée comme une morale de bonheur.
Les stoïciens enseignent que la
vie sans passions est une voie accessible au bonheur.
Elle procure à l’homme la faveur de
vivre dans une tranquillité de l’âme.
Une problématique s’en sort de telle conviction : dans
quelle mesure la morale stoïcienne peut-elle affirmer que l’apatheia est une voie sûre pour
atteindre le bonheur ? En répondant à cette question majeure, nous analysons en premier
lieu le système du stoïcisme en générale.
Puis, l’enseignement de la morale stoïcienne sur
lequel la vie sans passion peut conduire l’homme au bonheur.
Enfin, il est utile d’en tirer
quelques apports philosophiques et réflexions personnelles.
3
Cf., Pierre AUREGAN et Guy PALAYERT, Dix étapes de la pensée occidentale, op.cit., p.
35.
« Vivre sans passions : une voie accessible au bonheur selon
la morale stoïcienne »
⸼ 3⸼
II.1.
Généralité sur le stoïcisme.
Le stoïcisme est un courant philosophique bien considéré comme un système qui
englobe plusieurs connaissances et du savoir.
Pour bien saisir sa conception morale, on ne
peut pas échapper de voir d’abord quelques généralités fondamentales à ce système.
II.2.
Notion sur le système philosophique stoïcisme.
Les stoïciens divisent leur philosophie en trois parties : la logique, la physique et
l'éthique.
Ces trois parties forment un tout, inséparables et doivent être prises ensemble.
Ce
sont ces trois parties qui font le stoïcisme.
C’est pourquoi cette philosophie est un système.
La logique stoïcienne c'est tout ce qui concerne le logos, c'est-à-dire, le discours et
la raison.
Elle implique donc une théorie de la connaissance.
Cette théorie de connaissance
est à la fois sensualiste qui prône les sensations comme sources de connaissance.
Elle est
aussi rationaliste qui affirme que la science est fondée sur la raison.
Puis, elle est
volontariste qui dit que toute connaissance suppose un jugement volontaire.
Quant à la
volonté, les stoïciens appellent « assentiment » le mouvement de l'esprit par lequel il adhère
au vrai et au bien.
Alors, pour les stoïciens : « connaître, c'est juger ; et juger, c'est
vouloir »4.
Cela s’ensuit que la volonté ne peut pas vouloir n'importe quoi, mais seulement
ce qu'elle perçoit comme vrai ou bien.
Pour les stoïciens, la logique nous apprend à
prononcer des jugements exacts sur tout ce qui se produit, à ne pas admettre ceux qui sont
faux.
Elle sert aussi à accorder la raison humaine avec la Raison universelle dont elle est une
parcelle.
La physique stoïcienne nous fait savoir la nature de l’Univers.
C’est l’étude du
monde dans sa totalité, l’étude du cosmos.
Elle est une philosophie matérialiste qui enseigne
qu’il n’existe que des corps.
Même l’âme est un corps, elle est une partie du feu divin, qui
anime les vivants de l'intérieur.
La physique....
»
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