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La méthode est-elle nécessaire dans la recherche de la vérité ?

Publié le 27/02/2008

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Cette position présuppose une nature rationnelle de la vérité et plus encore elle présuppose que la vérité soit en affinité avec le calcul, bref c?est une conception mathématicienne, logiciste.             La position intuitionniste refuse que la connaissance s?enkyste dans des automatismes et que la pensée ne soit vidée et dépossédée par le calcul. Lors de sa remontée vers l?identification du cogito comme vérité première Descartes écarte les évidences mathématiques, la science doit être fondée sur un sol philosophique. La conséquence est double : d?une part la philosophie est mise au service de la science mais d?autre part la méthode servant à dévoiler la vérité première sera proprement philosophique. Husserl reprend le projet cartésien : le jugement dépend de l?évidence, la connaissance est nouée à la perception et donc de nouveau la certitude au cogito. Ce n?est plus la logique mais le Je qui est garant de la méthode et sert d?outil pour rechercher la vérité. Mais la méthode peut se décliner encore de diverses autres façons (criticisme kantien, dialectique hégélienne?).   III-Pourquoi vérité et méthode vont-elles de pair ?               L?histoire de la philosophie témoigne donc de ce que la recherche de la vérité est liée à la recherche d?une méthode, encore faut-il interroger les raisons d?un tel lien. La raison seule est capable de former l?idée de vérité, celle-ci est une notion proprement humaine.

« L'analyse du professeur Dans La leçon, pièce de théâtre absurde de Ionesco, le professeur enseigne à sa jeune protégée les mathématiques.

Il déplore son manque de méthode, et il essaie de lui inculquer les moyens du raisonnement.

Mais, progressivement, son élève se bloque : elle ne parvient pas à maîtriser les outils qu'il lui donne.

Le professeur s'énerve et finira par la tuer.

Au-delà de l'absurde revendiqué par l'auteur, cette situation nous interroge sur le rôle du professeur, qui incarne normalement la capacité de vérité, le sens de l'exact.

Comment peut -il parvenir à une telle aberration ? Le souci de la méthode l'a-t-il conduit loin du juste ? La question se pose donc de savoir dans quelle mesure la méthode peut garantir le vrai.

Autrement dit, le fait de soumettre son esprit à des procédures rationnelles qui permettent d'analyser les situations garantit-il une connaissance infaillible qui fasse en sorte que la chose à connaître corresponde à l'idée que l'esprit s'en fait ? Le problème ici posé est celui de la capacité de l'esprit, c'est-à-dire celui de savoir dans quelle mesure l'esprit est fait pour penser le réel et a les capacités d'élucider ce qui lui vient de l'extérieur et constitue son objet de pensée.

Nous chercherons tout d'abord à montrer que la méthode garantit seule la vérité puisque l'esprit parvient ainsi à soumettre le réel à sa norme (I).

Nous mettrons ensuite en question cette certitude de vérité en montrant que l'esprit est toujours limité dans son appréhension des choses et postule des choses qu'il ne peut véritablement connaître (II).

Ce constat nous conduira enfin à penser que la méthode purement rationnelle est une illusion, ce qui nous poussera à nous interroger sur les possibilités de garantir la méthode elle-même pour accéder au vrai (III). Plan proposé Partie 1 a Nous pouvons partir du fait que pour connaître les choses, nous sommes obligés de les traduire sous la forme d'idées, comme le montre Locke dans les Essais sur l'entendement humain.

b Ce mécanisme conduit alors à remarquer que l'esprit possède des moyens d'analyse qui ne lui viennent pas des choses mais de sa propre constitution : il possède une méthode de jugement, c ce qui nous pousse à reconnaître le primat de l'esprit sur les choses, c'est-à-dire avec. »

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