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La métaphysique d'Aristote à Descartes

Publié le 29/03/2011

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aristote

La métaphysique n’a cessé d’évoluer pendant plus de vingt siècles. De Platon à aujourd’hui, cette discipline se verra attribuée une multitude d’objets de réflexion, d’objets à penser. Tout ce qui est de l’ordre de la transcendance, allant de la problématique de l’existence de Dieu à celle de se prouver à soi-même que l’on existe vraiment, va être étudié, démontré, affirmé ou détruit pas d’autres objets à penser. Aujourd’hui, nous pouvons constater que l’Histoire va engendrer d’autres objets métaphysiques. De nouvelles notions vont apparaître comme la liberté, l’individualisme ou encore l’homme abandonné au milieu d’un monde absurde. Peut-on alors affirmer qu’il y a des objets exclusivement propres à la métaphysique ?  Dans un premier temps, nous nous questionnerons sur les objets métaphysiques dans la période liée à la philosophie dite traditionnelle. Puis dans un second temps, nous tenterons d’analyser l’influence de certains épisodes historiques dans la philosophie du XXème et ses bouleversements au niveau de sa relation aux objets métaphysiques.   

aristote

« kantienne se manifeste par l'action : il doit y avoir critique de la raison pure et il faut en faire ainsi : « l'inventaire,systématiquement ordonné, de tout ce que nous possédons par raison pure ».

Il s'agit donc de faire l'inventaire detout ce que l'on peut connaître a priori, c'est à dire sans le secours de l'expérience.

C'est en cela que lamétaphysique est une pensée et non une connaissance objective.

La métaphysique de Kant prend alors pour objetle sens et non pas la connaissance.Nous l'avons vu, dans la philosophie traditionnelle, la métaphysique est une guerre où l'on ne trouve pas « ses »objets spécifiquement métaphysiques.

Cependant on y retrouve des thèmes majeurs tels que l'existence de Dieu(théologie) ainsi que l'existence de l'être.

Ces deux objets liés à la métaphysique de la philosophie traditionnelle sontrévélateurs de siècles et d'époques propres à ses interrogations.

Dieu se prouve si je me prouve mon existence.Nous verrons par la suite que la philosophie contemporaine va permettre à la métaphysique de déplacer ses objets.De nouvelles notions apparaissent, toujours liées à l'être mais cette fois ci indépendamment de l'existence de Dieuet des premiers principes : L'Homme en tant qu'Homme.Nous l'avons vu, une guerre s'est instaurée pour définir la métaphysique.

La première grande révolution de lamétaphysique en philosophie est dans la place de celle-ci en tant que science.

Pour Descartes la métaphysiquen'égale pas la science car la science n'est faite que de « conclusions », comme il l'explique dans Réponses auxsecondes objections contre les Méditations.

La certitude métaphysique est donc supérieure à celle des sciences.Platon critiquait la méthode expérimentale de la physique ou des mathématiques qu'il nommait la méthode déductivecar elles ne donnent aucune justification.

Le XXème est dans ce domaine une des premières révolutions.

Laphilosophie n'est pas à proprement parler ni un savoir ni un pouvoir.

Il n'est de savoir que scientifique.

Laconnaissance scientifique s'est successivement imposée dans les domaines de la physique, de la chimie mais ausside l'homme du XXème (sociologie, politique, psychologie).Heidegger va intégrer un nouveau point de départ à la métaphysique dans son ouvrage Etre et temps.

L'homme duXXème prouve son existence dans un nouvel espace, celui de l'espace temps.

Heidegger qui considère que « Laquestion de l'être est tombée dans l'oubli » phrase figurant à la première ligne de son livre Sein und Zeit, va avec leDasein (traduit en français par « être là », impliquer un nouvel objet dans la métaphysique : la temporalité.

LeDasein (l'homme) est dans l'existence car il anticipe sa propre mort : il est définie comme « être pour la mort ».C'est ce concept d'horizon heideggérien ouvre au Dasein ses possibilités d'existence.

La prise en compte du tempspour l'être inclus l'idée qu'il n'y a aucune infinité supra-temporelle mais qu'il y a bien une vérité indépassable detoute existence.

Nous pouvons constater aussi l'évolution des objets spécifiquement métaphysiques du XXèmesiècle se déplacer au niveau de l'existence de dieu.

Il y a par exemple aujourd'hui, deux formes d'athéisme : la formeclassique qui prétend réfuter « les preuves » de dieu et l'athéisme plus moderne qui rejette dieu non pas tantcomme conjecture invraisemblable mais comme le rival de la liberté humaine : Nietzsche proclame la « mort de dieu »et l'avènement du sur homme.

L'homme et fort et libre pour devenir ce qu'il est et de pouvoir s'accomplir pleinementsans l'idée d'un jugement et d'un maitre.

Marx dans sa théorie moderne de l'athéisme, dit que toute croyance enDieu est une « aliénation », une fuite devant la réalité, devant le problème fondamental, qui n'est pas celui del'existence de Dieu mais de l'avenir de l'homme.

L'homme doit comprendre que le ciel n'est pas « au-delà », qu'ilappartient au contraire aux hommes de le réaliser sur la terre en faisant régner la justice sociale et une sociétéconforme à la morale.

La liberté métaphysique ou libre arbitre est directement liée à l'athéisme moderne.

Il s'agitd'une liberté absolue hors de tout déterminisme.

C'est le pouvoir de faire ou de ne pas faire, c'est la contingence,l'absence de nécessité.

L'existentialisme de Sartre prend le parti pris de la liberté absolue.

J'agis pour certainesraison mais j'ai choisi mes raisons.

Dans la continuité de cet état d'esprit, le XXe siècle fut le témoin de grandsbouleversements.On croyait au progrès, on récoltât la guerre.

Jamais l'homme n'avait poussé aussi loin la haine de l'homme.

ApresHiroshima et Auschwitz, nombreux seront les philosophes et écrivains qui prendront parti de ces affrontements.

Lanotion d'absurdité est un objet spécifiquement métaphysique du XXe.

L'expérience de l'absurde serait, selon Sartreet Camus, l'expérience authentique de l'existence.

L'absurde a prit dans la philosophie existentialiste l'aspect «d'angoisse » chez Heidegger, d'absence de toute raison valable de vivre chez Sartre et de l'incohérence de notrecondition chez Camus.

Le mythe de Sisyphe dont Camus parlait beaucoup conte l'histoire d'un homme condamné àpousser un rocher en haut d'une colline pour que se rocher retombe indéfiniment.

Ceci illustre le sentimentd'absurdité de l'existence qui demande toujours à notre volonté de grands efforts sans fin.

Les grands thèmesabordés par l'existentialisme sont celui de l'apparente absurdité et la futilité de la vie, de l'indifférence de l'Univers etde la nécessité de l'engagement en faveur d'une cause juste.

On retrouve également ces thèmes dans le théâtre del'absurde, notamment dans les pièces de Samuel Beckett et d'Eugène Ionesco. Pendant vingt siècles, de Platon à Descartes, l'objet fondamental de la métaphysique a été celui de l'existence et dela nature de Dieu.

Ensuite de Descartes à Kant, l'objet se déplace sur l'existence du monde extérieur et les créationsde l'esprit.

Enfin, l'objet moderne de la métaphysique est le problème fondamental de l'homme, de sa nature et deson existence.

Le terme d'objet spécifiquement métaphysique n'est pas suffisant.

Toute l'histoire de lamétaphysique est comblée d'objets cependant il est important de remarquer que ces objets ne sont pas universel etatemporels.

Ils existent, évoluent, changent selon l'évolution de l'histoire, de la société et des mœurs.. »

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