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LA MAUVAISE CONSCIENCE EST-ELLE CHOSE BIENFAISANTE?

Publié le 19/03/2014

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conscience

 

La mauvaise conscience est un hommage à la conscience authentique

Elle nous rappelle à l'ordre de la raison contre les passions

Chez Jean-Jacques Rousseau, c'est contre la loi du corps — la nature agissant par les instincts — que s'élève la voix de l'âme (Émile, livre IV). Aussi se délivrer des illusions du corps c'est redonner force à la voix de la conscience : « La conscience est la voix de l'dme, les passions sont la voix du corps. Est-il étonnant que deux langages se contredisent? « D'où l'appel de la Profession de foi du vicaire savoyard (Émile, livre IV) : « Conscience! Conscience! Instinct divin, immortelle et céleste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre. « 

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« sibles, affirmant par là sa dépendance à l'égard des lois de la nature (hétéronomie), mais celle qui obéit à la loi morale (autonomie).

1 La mauvaise conscience ou la conscience mauvaise Comment peut-on considérer comme chose bienfaisante une conscience tourmentée par la honte et les remords? La mauvaise conscience n'est-elle pas le mal redoutable dont l'homme est frappé depuis qu'il vit dans une société que les contraintes de toutes sortes ont pacifiée? Toute l'agressivité de l'animal, dit Nietzsche, est devenue coupable chez l'homme.

Les instincts ne pouvant décharger leur énergie à l'extérieur se sont tournés vers l'intérieur.

C'est avec cette intériorisation de l'homme que s'est développée ce qu'on appelle son « âme » ou sa conscience.

Née de la répression des instincts, la conscience ne peut qu'être mauvaise.

Le christianisme a glorifié cette mauvaise conscience, qui est essentiellement sentiment de culpabilité.

D'où l'hypocrisie, autrement dit la bonne conscience de la mauvaise conscience .

L'homme a ainsi mal à l'homme car se sentir coupable, c'est refuser la vie .

Freud expliquera, à son tour, dans Malaise dans la civilisation, que les pulsions sexuelles et agressives dont la civilisation interdit la satisfaction se retournent contre le sujet, provoquant inhibition, culpabi­ lité, en un mot: névrose.

Un sujet peut même devenir cri­ minel par sentiment de culpabilité pour satisfaire son besoin de punition.

La mauvaise conscience peut donc être para­ doxalement à l'origine de la faute.

Ainsi la mauvaise conscience serait le résultat de notre impuissance à être heu­ reux dans une société qui exige des comportements incom­ patibles avec notre héritage psychique.

1 L'exigence d'un plus-être L'agressivité retournée contre soi, le besoin de punition, tout cela témoigne au fond d'une exagération et d'une per­ version de la mauvaise conscience.

Mais on peut penser que la mauvaise conscience du mal (lorsque le mal est réel) est un bien, si elle est sincère et sans complaisance, si elle s'accompagne de repentir et non de remords, si elle est tournée vers l'avenir comme exigence d'un plus-être •. »

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