La loi peut-elle etre une garantie de la liberté ?
Publié le 01/10/2005
Extrait du document
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b) Le meurtre est l'action la moins morale qui soit, la loi morale qui pèse sur chacun de nous la condamne
c) Si bien que prendre sa liberté contre la loi politique et la loi morale c'est risquer de voir toute sa libertéconfisquée, risquer d'aller en prison et de ressentir l'indignité de son acte pour le restant de ses jours.
En ce sens, laloi semble donc, garantir la liberté des ses citoyens et des hommes en dissuadant ceux qui voudraient être libre parrapport à elle.
Problème : La liberté politique et la liberté morale se distinguent et peuvent même s'opposer.
Il est parfois moral dedésobéir à la loi politique, de refuser par exemple d'exécuter un détenu parce que la peine de mort est jugée par lamorale inhumaine.
La loi morale peut donc pousser à braver la sanction politique (prison ou privation totale deliberté) pour garantir une forme supérieur de liberté, une liberté spirituelle.
Transition : Mais alors qu'elle peut être cette forme de liberté qui doit être garantie contre la liberté de lavolonté ?
3.
La loi garantit la liberté de celui qui l'éprouve en le responsabilisant.
a) Sur le plan politique, la sanction renvoie à la dignité du citoyen, à la responsabilité d'un acte qui met en péril le« vivre ensemble ».
Si chacun se met à tuer son voisin, la cité sera bientôt à feu et à sang.
b) La sanction morale, remord, sentiment d'indignité renvoie à la dignité de la personne humaine, la dignité de« l'autre moi-même » pour reprendre le vocabulaire d'Aristote.
Le tuer c'est en quelque sorte me tuer moi-même,tuer l'humanité en moi.
c) La sanction n'a pas pour but réel de contraindre, de priver de liberté, elle a pour but de responsabiliser.
Elle apour but de faire connaître à celui qui se consulte avant de l'accomplir, l'enjeu qu'implique pour sa communauté (citépour la loi politique, humanité entière pour la loi morale) son acte.
La loi a donc pour but de garantir la liberté entant qu'elle est responsabilité, qu'elle est autonomie de la raison, liberté de choisir en toute connaissance de cause.
d) Mais Alors que le citoyen libre n'engage dans son action que les membres de sa cité, l'homme moral engage aveclui toute l'humanité dans son action.
Obéir à la loi politique n'est qu'une obligation contingente, on le doit maisseulement dans la mesure où cette obéissance ne contrevient pas avec l'impératif moral catégorique.
On doitimpérativement obéir à la loi morale mais c'est justement parce que l'on peut lui désobéir malgré tout, que cetteobéissance passe par la délibération, la capacité réfléchissante de la raison, que cette obéissance est liberté, libertéen un sens spécifiquement humain : responsabilité..
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