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La loi constitue-t-elle pour la liberté, un obstacle ou une condition ?

Publié le 30/03/2005

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La liberté serait alors une lutte contre tout ce qui la restreint : l'Etat, les règles sociales. Dans ce sens la loi contraint la liberté naturelle de l'homme et la fantaisie de son désir. De même, dans le domaine des lois de la nature, l'homme ne peut pas faire ce qu'il veut, puisqu'il est soumis à des lois. Ainsi, même si un homme voulait voler, cela lui serait impossible( en dehors de réalisations mécaniques) puisqu'il est soumis à la loi de la pesanteur et que les lois de la nature qui préside à la création et au fonctionnement de son organisme ne lui permet à travers ses organes de le faire. La loi trace donc une limite à mon action : qu'elle soit juridique( je n'ai pas le droit de rouler à gauche de la route si j'en ai envie), la loi morale( je n'ai pas le droit de mentir puisque cela porte préjudice à autrui) et les lois scientifiques( je ne peux pas m'envoler). La loi est donc un obstacle à ma liberté, elle m'empêche de faire ce que je veux, même si cela ne peut être que momentané.  

2. La loi assure à chacun l'exercice de la liberté

Comme Rousseau l'affirme, "on fait souvent ce qui déplaît à l'autre." En effet, si les relations inter-humaines ne posaient pas de problème, les lois ne seraient pas nécessaire. Selon l'auteur, la loi est générale autant dans son objet( parce qu'elle ne statue pas sur des individus mais sur des règles générales de vie sociale) que dans sa source( elle n'émane pas d'une minorité mais de la volonté générale).

La liberté est-elle gênée par la loi, ou est-ce au contraire par la loi que l'on devient libre ? La loi s'oppose-t-elle dans son essence même à la liberté, ou la liberté a-t-elle besoin du droit pour être vraiment libre ?

• Droit et liberté : deux termes liés dans nos sociétés démocratiques. Pourtant, le droit n'est-il pas ce qui restreint, au premier abord, ma liberté ? • Sujet très classique qui fait nécessairement référence aux philosophes du contrat : Rousseau particulièrement. • La loi est ici réfléchie comme organisatrice de la société. Attention ! ne traitez pas le sujet : Qu'est-ce que la liberté, en oubliant de vous interroger sur ses rapports avec le droit.

« résistance à la vitesse du véhicule et pourtant sans eux la voiture ne pourrait pas adhérer au sol et avancer. Les lois dès lors peuvent être des obstacles mais permettent à l'homme d'utiliser au mieux sa liberté et donc saraison.

L'homme libre est celui qui utilise sa raison et dépend du consentement éclairé.

Dès lors, il faut concevoirune liberté positive qui ne se place pas sous l'obédience des lois, mais plutôt à distance critique.

Il faut s'appuyersur les lois pour réfléchir à nos actions et à la création de sa propre éthique. D'autre part, pour Sartre, l'homme est ce qu'il fait, c'est donc à lui de se créer ses propres règles d'action. "L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté" Rousseau.

La liberté est donc plutôt dans la capacitéd'inventer son propre mode de vie qui convient à chacun dans une création de soi par soi.

Et la loi que chacun secrée rentre dans cette élaboration. On oppose communément la liberté à la loi.

Se soumettre à la loi, ce serait ne pas ou ne plus être libre.

Mais n'obéirà aucune loi, serait-ce être libre ? Mais il faut s'entendre sur le terme liberté et sur le terme loi..Il y a un premier sens du mot libre qui est négatif : être libre c'est ne pas être empêché de faire ce qu'on a envie defaire.

On emploie le terme libre dans ce sens à propos des choses comme à propos des hommes : retirer d'un cheminles arbres qui font obstruction, c'est libérer le passage, ne pas retenir un oiseau dans sa cage, c'est le laisser librede s'envoler, ne pas empêcher quelqu'un de s'étendre sur le gazon d'un jardin public, c'est le laisser libre de le faire.Toute loi comporte des interdictions.

Dès lors toute loi réfrène la liberté, prise en ce sens négatif.

C'est le seul sensque Hobbes donne au mot liberté.

Selon Hobbes, dans l'état de nature, chacun est empêché à tout moment, dansses mouvements et ses entreprises, par autrui qui est virtuellement son ennemi.

Mais les lois d'un Etat - institué envue justement de mettre fin à cet état de guerre qu'est l'état de nature - empêchent les individus de se nuire lesuns aux autres.L'autre sens du mot liberté n'est réservé qu'à l'homme, et caractérise ce que Kant appelle l'autonomie : obéir, à la loidont on est, en tant qu'être raisonnable, l'auteur, ou encore, obéir à sa propre raison.

Obéir à sa raison, c'est êtrepleinement responsable de sa conduite.

Etre libre, c'est s'obliger soi-même à une conduite raisonnable, s'interdirecertains débordements, en un mot c'est obéir à la loi qu'on s'est prescrite.La loi peut s'entendre ici dans un sens moral, comme dans un sens politique.

Autrement dit, les obligationsauxquelles on se soumet volontairement et librement (alors qu'on subit bon gré malgré une contrainte) sont morales,ou bien civiques.

C'est dans ce sens-ci d'obligation civique que Rousseau l'entend d'abord.

Rousseau dans le ContratSocial jette les bases d'un Etat dont les lois constituent des obligations et non des contraintes : car c'est le peuplesouverain, plus exactement la volonté générale (selon la règle de la majorité) qui décide des lois.

Ainsi chacund'entre nous, en tant que citoyen, est libre parce qu'il se soumet aux lois dont il est l'auteur, en tant que membrede la volonté générale. Et on peut dire ainsi que le libre-arbitre est absolu, ce qui se voit dans le fait que même sous la menace, on peutdécider, choisir de s'opposer et de ne pas faire ce que l'on nous demande même au risque de mort. Ainsi, la loi dans tous ses domaines d'application peut sembler un obstacle à la liberté définie comme absolue, cellede faire absolument ce que j'ai envie.

Cependant, ainsi caractérisée, la liberté naturelle se détruit d'elle-même.

Sichacun fait ce qu'il veut, il fait souvent ce qui me déplaît, ce qui entrave ma propre liberté.

Les lois civiques sontdonc alors ce qui me garantit de ne pas être contraint de faire ce que je n'ai pas envie de faire.

De même, laconnaissance des lois de la nature m'assure une maîtrise sur le monde et me permet de mieux exercer ma liberté.Enfin, il faut bien voir que la véritable liberté se situe au-delà des lois.

Il faut en effet se créer ses propres lois, pourinventer son existence et se réaliser pleinement.. »

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