La liberté peut elle s'apprendre ?
Publié le 02/05/2013
Extrait du document
«
La liberté est un état, qu’il semble impossible de modifier à la suite d’un
apprentissage.
Tout d’abord, nous pouvons définir et caractériser la notion de liberté comme un état
propre à l’être humain, dont ce dernier est conscient.
Grâce à la Déclaration des Droits
de l’Homme et du Citoyen de 1789, ce droit naturel qu’était la liberté est devenu un
droit positif, établi par un ensemble d’institutions étatiques.
Dans ce texte il est écrit dès
le premier article, signe de l’importance de ce qui y est écrit, que « les hommes naissent
et demeurent libres et égaux en droits ».
L’utilisation du verbe « naître » dans cette
affirmation contribue au renforcement de l’idée selon laquelle la liberté est un état défini
dès la naissance, et qui ne semble donc pas faire l’objet d’un apprentissage.
Comme les
esclaves de la Rome Antique se savaient esclaves dès leur naissance, un homme naissant
dans un pays dit « libre » (respectant les droits naturels) sait qu’il est et demeurera libre.
Autrement dit, il n’aura nul besoin d’ « apprendre » à être libre comme il devra
apprendre à marcher ou à lire.
Cette liberté correspond à la liberté politique, qui est une
vision codifiée de la liberté, dans la mesure où cette dernière est écrite dans la loi et
possède une définition.
De plus, la liberté étant un droit naturel, son non respect peut
provoquer une forme de réclamation, voire de révolte : un homme esclave est « en
droit » de revendiquer sa liberté.
On trouve des exemples de ces révoltes pour la liberté
dans l’histoire, comme la révolte des esclaves noirs américains au XIXème siècle, ou plus
récemment le Printemps Arabe.
Ainsi, et d’une manière plus générale, on peut affirmer
qu’un homme est bel et bien conscient de sa liberté (un homme en prison saura
pertinemment qu’il n’est pas libre).
Mais cela s’applique également à d’autres formes de
liberté, comme la liberté de presse.
Avant les lois de 1881 et 1889, on ne pouvait définir
aisément si la presse était libre ou non.
Ce n’est qu’à partir de la mise en place de ces lois
sur la liberté de presse que l’on a pu réellement déterminer dans quelle situation la
presse était libre ou non, et qu’on a pu ainsi dénoncer et définir les cas de propagande et
de censure comme tels, et comme des entraves à la liberté (la propagande va, par
exemple, à l’encontre de la liberté d’opinion).
Enfin, il faut distinguer la liberté
politique, du domaine public, et la liberté individuelle ou intellectuelle.
En effet, un
individu peut parfaitement être libre politiquement mais esclave intellectuellement ; ou
plus simplement, un individu emprisonné (privé de sa liberté) autonome sera plus libre
qu’un individu dit « libre » mais entièrement influencé et manipulé..
»
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