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La liberté nécessite-t-elle de dominer ses passions ?

Publié le 30/09/2005

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Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre, mais privée de raison, est une volonté perdue. Plus nous connaissons, plus notre liberté est grandie et fortifiée. Si nous développons notre connaissance au point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes et des effets, nous saisirons d'autant mieux la nécessité qui fait que telle chose arrive et telle autre n'arrive pas, que tel phénomène se produit, alors que tel autre ne viendra jamais à l'existence. Pour Spinoza, une chose est libre quand elle existe par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose est contrainte quand elle est déterminée par une autre à exister et à agir. Au sens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a une connaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivant sa propre nécessité. Pour Spinoza et à la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle qui nous fait agir en fonction de notre propre nature. L'homme n'est pas un empire de liberté dans un empire de nécessité. Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et de passions par lesquelles la puissance de la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre. Bien souvent nous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence de causes extérieures : la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, de notre culture. Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommes nécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

« Il reste à savoir si le libre arbitre ne serait pas lui aussi une illusion.

En effet, lorsque nous sommes « pris » par lapassion, nous croyons agir et juger librement.

L'amoureux croit choisir l'objet de son amour, il pense l'élire entretous, et ceci de son plein gré.

Mais le fait que l'on se sente libre ne signifie pourtant pas qu'on le soit effectivement.Le libre choix pourrait n'être qu'une illusion, car il ne serait que le résultat de l'ignorance de nos déterminations(Spinoza, Éthique). Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre,mais privée de raison, est une volonté perdue.

Plus nous connaissons, plusnotre liberté est grandie et fortifiée.

Si nous développons notre connaissanceau point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes etdes effets, nous saisirons d'autant mieux la nécessité qui fait que telle chosearrive et telle autre n'arrive pas, que tel phénomène se produit, alors que telautre ne viendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza, une chose est libre quandelle existe par la seule nécessité de sa propre nature, et une chose estcontrainte quand elle est déterminée par une autre à exister et à agir.

Ausens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a une connaissanceabsolue de la réalité, et qu'il la fait être et exister suivant sa proprenécessité.

Pour Spinoza et à la différence de Descartes, la liberté n'est pasdans un libre décret, mais dans une libre nécessité, celle qui nous fait agir enfonction de notre propre nature.

L'homme n'est pas un empire de liberté dansun empire de nécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps,d'appétits et de passions par lesquelles la puissance de la Nature s'exerce ets'exprime en nous, tant pour sa propre conservation que pour la nôtre.

Biensouvent nous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, parl'existence de causes extérieures :la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent denotre éducation, de notre passé, de notre culture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouveplongé, nous sommes nécessairement déterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature."Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommessont conscients de leurs désirs, et ignorants des causes qui les déterminent." Il ne s'agit donc pas de combattre les passions au sens où il faudrait les condamner moralement, mais il fauts'efforcer de développer les lumières de la raison afin de les connaître, sachant qu'elles font partie de la naturehumaine.

L'accès à la liberté ne peut être que progressif, sa progression suivant celle des lumières de la raisonthéorique, qui vise la connaissance des causes qui nous déterminent.

Si donc lutte entre liberté et passions il y a, ilne s'agit pas d'un combat déclaré entre deux parties en présence dès le départ.

La liberté comme absence decontrainte ne sera atteinte qu'au terme des progrès de la raison sur le terrain de l'illusion. Transition Si donc les passions paralysent la volonté et la raison, il faut effectivement combattre les passions pour être libre.Mais s'agit-il alors d'éradiquer toutes les passions sous prétexte qu'elles peuvent parfois être aliénantes? Ne peut-onpas considérer les passions comme un moteur de l'accomplissement de nos choix? 2.

Non, il ne faut pas combattre les passions pour être libre A.

Il ne s'agit pas de combattre les passions, mais simplement de les maîtriser Si, comme Descartes, on définit les passions comme des pensées que l'âmene peut pas diriger parce qu'elles sont provoquées par le corps, il est vraiqu'on peut être amené à confondre nos passions avec notre volonté.Cependant, si les excès des passions peuvent être nuisibles, il ne s'agitpourtant pas de les éradiquer, car elles sont « presque toutes bonnes »(Descartes, Correspondance avec Elisabeth).

Elles sont le contenu même dela vie.

Autrement dit, sans elles, la liberté ne serait qu'une libertéd'indifférence.

Si être libre, c'est non seulement se sentir libre, maiségalement travailler librement à notre bonheur, il n'est pas logiquement niréellement nécessaire d'annihiler les passions : si les excès des passionspeuvent nous mettre en contradiction avec nous-mêmes et avec les autres, ilsuffit d'agir « avec industrie » sur nos passions pour les régler simplement.Cette maîtrise s'effectue grâce à notre volonté éclairée par notreentendement, qui juge de l'utilité de l'action à laquelle la passion nous inciteet du contentement que l'on pourra retirer des conséquences de cetteaction.

Ainsi, on aura raison de fuir en cédant à la passion de la peur si uncombat s'avère perdu d'avance, mais on aura tort de fuir si l'on a deschances de gagner, car regrets et remords s'ensuivront.

L'évaluation desconséquences du courage et de celles de la fuite permet d'éviter les excès dela pusillanimité et de la témérité, qui seraient dommageables à notre bonheur.Les passions maîtrisées ne nous empêchent donc pas de réaliser librement noschoix.

Plus encore, c'est la «ferme et constante résolution » de « bien user. »

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