la liberté individuelle
Publié le 23/02/2013
Extrait du document
«
QUESTION 1
Freud s'interroge, dans cet extrait de Malaise dans la civilisation , sur la nature et l'origine de
la liberté individuelle.
Il montre qu'elle est antérieure à toute forme de civilisation et que
l'homme doit y renoncer, au moins partiellement, pour vivre avec les autres.
Mais elle ne
disparaît pas, et menace toujours de resurgir contre la civilisation, de la même façon qu'une
pensée inconsciente parvient à franchir la porte de la conscience et à se manifester, sous la
forme d'un acte manqué, d'un lapsus ou d'un rêve.
Les trois premières lignes posent que la liberté individuelle était la plus grande dans l'état de
nature, ici compris comme la condition humaine avant toute forme de civilisation.
La phrase
suivante montre que la justice postule la restriction, égale pour tous, de la liberté individuelle.
La fin du texte distingue ainsi deux interprétations possibles des « poussées de liberté » dans
la civilisation : soit il s'agit de révoltes contre l'injustice collective, et alors la liberté
revendiquée est bien celle de l'homme civilisé ; soit il s'agit de revendications d'une liberté
individuelle insuffisamment domptée, et alors on assiste au retour de l'homme naturel refoulé.
QUESTION 2
a.
« [...] l'individu n'était guère en état de la défendre »
Cette réflexion peut surprendre.
Car comment soutenir à la fois que l'homme exprime au plus
haut point sa liberté individuelle dans l'état de nature, mais qu'il ne puisse pas la défendre et
donc, pour Freud, qu'elle soit sans « valeur » ? Pour deux raisons.
D'une part, l'état de nature
se caractérise par l'absence de toute loi, morale y compris (puisque la civilisation désigne la
progression de l'homme vers la moralité).
Or qui dit absence de loi dit aussi absence d'interdit.
L'homme a donc le droit d'étendre sa liberté individuelle jusqu'où bon lui semble, la fin
justifiant les moyens.
Mais il est aussi à la merci d'autrui, qui se comporte de façon similaire.
Et s'il est lésé, il n'a aucune institution à qui demander réparation.
Sa liberté individuelle
risque donc à tout moment d'être anéantie.
Mais d'autre part, si l'on considère que la
civilisation commence au moment où l'homme se découvre comme un sujet pensant, comme
un je, alors l'état de nature désigne, en tous les sens du terme, un état d'inconscience.
L'homme ne peut donc y distinguer les pensées qui viennent de lui et celles qui lui sont 2 /5.
»
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