La liberté est-elle le pouvoir de faire ce que l'on veut ?
Publié le 24/07/2010
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Le premier point de vue est celui du déterminisme selon lequel l'homme ne serait pas responsable de ses jugements et de ses décisions mais qu'ils seraient soumis à des forces extérieures qui pèseraient de façon déterminante sur eux. Dans ce cas, l'homme pourrait se revendiquer libre, il aurait en effet l'impression de n'obéir qu'à lui-même, et que ses choix dépendent seulement de sa conscience. Mais cette liberté ne serait en réalité qu'une « impression « de liberté, comme le précise Spinoza dans une lettre qu'il écrit à Schuller en 1667 : « Telle est cette liberté humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs mais inconscients des causes qui les déterminent. « L'homme ne serait donc pas libre de choisir ce qu'il veut, il serait sous l'emprise « d'une loi précise et déterminée «. Suivant cette philosophie du déterminisme, la liberté de choix ne serait donc pas le pouvoir de faire ce que l'on veut mais l'impression de pouvoir faire ce que l'on veut. Mais une liberté peut-elle être fondée sur une impression ?
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beau, il sera entièrement heureux et se sentira complètement libre.
En revanche, un esthète se retrouvant face àune vision déplaisante ne se sentira pas libre, car ce qu'il ne veut voir ne correspond pas à ce qu'il peut voir à cetinstant précis.
On peut donc dire que la liberté est le pouvoir de faire ce que l'on veut lorsque que ce que l'on veutfaire est en accord avec le champ de nos libertés.
Dès que nos désirs dépassent l'étendue de notre liberté, alorsl'homme se sens sous le joug de quelque chose, ou de quelqu'un car il ne peut atteindre ce qu'il désire par sespropres actions.
Un homme peut aussi être libre en se sentant prisonnier, en effet si les lois collectives seprésentent au premier abord comme des contraintes et des privations de libertés, leur existence entraîne lapossibilité de l'exercice de nombreuses autres libertés.
Mais la liberté d'action peut aussi être limité, et cette fois non plus au profit de l'individu mais d'un autre.Dans ce cas alors l'homme ne peut plus se considérer comme libre.
En effet un esclave qui doit exécuter des actionsdans l'intérêt seul de son maître se prive alors d'un certain nombre de ses libertés au profit de celles de son maître.L'esclave n'est donc pas libre car il soustrait ses libertés à celles de son maîtres.
On peut aussi dire en ce sens queson maître n'est pas libre non plus car ces actions dépendent de la volonté (volonté qui est engrangé par la peurdes représailles) de son esclave.
Le maître a donc le pouvoir de faire ce qu'il veut, d'ordonner ce qu'il veut à sonesclave, mais il n'est cependant pas libre car il n'est pas indépendant.
L'exemple précédent concernant les lois peutaussi renforcer l'idée que la liberté ne dépend pas seulement du fait d'avoir le pouvoir de faire ce que l'on veut : eneffet un homme qui doit se soustraire aux lois ne peut faire tout ce qu'il veut, mais cependant il est libre…
Une dernière liberté, qui s'applique directement à l'être humain, peut être considéré : la liberté de création. L'homme possède en effet un pouvoir illimité de créer, d'inventer et de varier tout ce qu'il fait.
L'homme est le seulêtre à ne pas être soumis à la répétition, il peut choisir son mode de vie : vivre dans un appartement, une maison,une tente, une grotte, un tipi ou dans la nature sans que rien ne l'en empêche, il peut s'habiller tout en blanc, touten noir, ou se vêtir de feuilles d'arbres sans que rien ne l'en empêche.
Le domaine de l'art est celui ou la liberté decréation est prépondérante, si l'homme ne savait pas inventer alors il y aurait un style unique de musique, depeinture et de littérature.
La répétition des œuvres entraînerait un désintérêt total pour celles-ci et l'art s'éteindraitinstantanément.
Mais le renouvellement dont l'homme est capable engendre de nouvelles tendances, de nouveauxgenres, qui rassemblent des groupes de personnes autour d'œuvres différentes.
Cette liberté est donc pour l'hommele pouvoir de faire ce qu'il veut, dans le domaine de la création.
La liberté n'est donc pas toujours le pouvoir de faire ce que l'on veut, on peut dans certains domaines faire ce que l'on veut sans être libre.
Mais si on ne peut suivre notre envie, si on ne peut effectuer l'action résultant duchoix que l'on a pris, alors on ne peut se considérer comme libre.
Le pouvoir de faire ce que l'on veut n'est donc endéfinitive pas une définition de la liberté, mais en revanche c'est bien une condition de celle-ci….
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