LA LIBERTÉ COMPORTE-T-ELLE DES DEGRÉS ?
Publié le 25/04/2022
Extrait du document
«
Sujet 5 : la liberté comporte-t-elle des degrés ?
La liberté désigne l’absence de contraintes et la capacité à décider par soi-même.
«
Faire ce que nous voulons » est le principe de la liberté individuelle.
C’est le fondement
du libre arbitre, un individu peut choisir ses actes sans y être forcé par aucun pouvoir
extérieur.
La volonté rend l’homme libre et le différencie de l’animal.
Le philosophe
grec Épicure, 341-270 av.
J.-C., considère que nous sommes libres quand nous réalisons
nos désirs.
Nous pouvons aussi dire que quelqu’un est libre s’il résiste à ses pulsions.
Il faut être indépendant dans ses décisions et dans ses choix, ce sont des conditions
primordiales pour définir la liberté.
Cependant, certaines actions, que nous aimerions exécuter, ne sont pas possibles si nous
impliquons la dignité morale et la responsabilité.
Il s’agit de distinguer le bien du mal.
Nous sommes responsables car nous sommes les auteurs de nos actes, en pleine
conscience.
Si nous agissons sous la contrainte, nous ne le sommes plus.
Cependant, pouvons-nous dire que : la liberté comporte des degrés ?
De prime abord, il semble légitime de penser que cette question est exacte.
Si nous nous
comparons à un esclave, cela se vérifie.
Cependant, le mot « degré » est-il le terme juste
? En effet, notre esclave qui est privé de sa liberté, peut tout de même penser ou choisir
de se rebeller.
Dans ce cas, nous serions dans le plus haut de sa liberté, mais le plus bas
: c'est-à-dire son état d’esclave est-ce vraiment une liberté diminuée ? Pouvons-nous
affirmer qu’il y a des niveaux ? Enfin, nous nous demanderons si la liberté n’est pas
plutôt absolue.
Le libre arbitre est la capacité de choisir librement, sans aucune influence.
Le
théologien Saint Augustin au IVe siècle pensait que par le libre arbitre, nous avons le
choix entre le bien et le mal, c’est un don de Dieu.
L’alcoolique est libre de s’enivrer à
volonté, mais il est dépendant de son addiction, donc il n’est pas libre.
Pour le
philosophe Rousseau, dans son ouvrage : Du contrat social, nous sommes libres quand
la volonté obéit à des lois et non à nos instincts.
Descartes conteste l'idée que la liberté réelle serait le pouvoir de faire ce que l’on
souhaite.
Au sein des textes du XVIIe siècle du philosophe : Méditations
métaphysiques et Lettre au père Mesland, il s’aperçoit qu’il existe en notre esprit une
volonté dont l’infinité est semblable à celle de Dieu.
De par notre volonté, nous sommes
seuls souverains sur notre décision de ce que nous voulons ou ne voulons pas.
En aucun
cas, une personne peut nous forcer à souhaiter quelque chose, elle peut seulement nous
forcer à le faire.
De ce fait, la volonté est une puissance absolue.
Mais dire que nous
possédons cette puissance, ne suffit pas pour dire que nous sommes libres, ou du moins
autant que nous pourrions l’être.
Il définit alors deux degrés de liberté : la liberté d'indifférence et la liberté éclairée.
La
première est décrite comme une liberté ressentie lorsque nous sommes dans
l’incertitude, lorsque rien ne semble être préférable.
Cela concerne les actions sans
réflexions comme aller voir un film dont on ne sait rien, on « fait ce que l’on veut », le
choix est difficile, un choix arbitraire, Descartes certifie qu’il s’agit du « plus bas degré
» de la liberté, car l’usage que nous faisons de notre liberté est réduit.
Cependant, nous ressentons un sentiment libre car rien ne nous force à choisir telle ou
telle chose : » le plus bas degré de la liberté est celui où nous nous déterminons aux
choses pour lesquelles nous sommes indifférents », lettre au père Mesland.
L’âne de
Buridan est une fable philosophique, il se laisse mourir de faim, car il n’arrive pas à.
»
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