LA LIBERTE CHEZ HEGEL
Publié le 30/04/2014
Extrait du document
«
Le libre arbitre, qui n'est qu'une capacité du sujet, doit s'objectiver = elle doit se r éaliser
concr
ètement dans le monde.
Comment ? Le sujet est face à la nature, qui suit des lois
naturelles , que je ne peux modifier.
Par contre, je peux moim
ême cr éer des lois.
Il s'agit
alors non de lois physiques ou naturelles (la gravit
é, l'eau bout à 100 °...), mais de lois
politiques . (Les lois naturelles sont descriptives, elles disent comment sont les choses, les
lois politiques sont prescriptives, ou normatives, elles disent comment les hommes doivent
ê
tre ).
La libert
é subjective (libre arbitre) va donc s'ext érioriser en b âtissant un ordre politique. Je
serai libre car le monde qui m'entoure ne sera plus ce qui impose des possibles
à mon libre
arbitre. Il me proposera des possibles dont je suis moim
ême à l'origine, puisque je l'aurai
transform
é à ma convenance).
Je ne suis plus entour é d'une NATURE hostile et
contraignante, puisque j'ai transform
é cette derni ère.
J'entre alors dans l'aire de la
CULTURE. C'est un monde qui m'est familier, puisque c'est mon œuvre !
La libert
é n'est plus d éfinie comme librearbitre, mais comme capacit é à transformer l'alt érité
(mon ext
érieur hostile étranger) en monde familier. « ê tre partout chez soi ».
3) Pr
écisons ; ce qu'on doit b âtir pour passer de la nature à la culture, c'est l’ État .
L’
État, c'est tout d'abord un ensemble de lois (politiques).
Dans l’ État, le sujet (citoyen)
s'investit dans la vie politique. Ainsi, on peut dire que cet ensemble de lois est conforme
à sa
volont
é, qu'elles la r éalisent.
É
videmment, l'objection est de dire que m ême quand on fait l'effort d'aller voter, de se tenir
un minimum inform
é de la vie politique de son pays, rien ne garantit que les lois soient
conformes
à ce que j'ai envie qu'elles soient. Et quand bien m ême je les jugerais bonnes,
cela ne m'emp
êche pas d'avoir r éguli èrement envie de les enfreindre.
On ne d épasserait
pas alors le probl
ème auquel était initialement confront é notre libre arbitre : on a le choix
entre une loi contraignante, qui nous impose une conduite, et notre envie de l'enfreindre. Les
possibles ne sont pas enti
èrement le fruit de ma libert é.
C'est pour cette raison l
à que l'Etat n'est pas qu'un ensemble de lois pour Hegel. C'est aussi
un ensemble d'institutions, et de mœurs ou morale populaire.
Institutions = pas que la bureaucratie (S
énat, Tribunaux, S écurit é sociale, Mairie...), c'est
é
galement un ensemble de coutumes donnant lieu à une reconnaissance officielle, à un
statut, et ainsi
à un ensemble de droits et devoirs (on dit qu'elles sont institutionnalis ées),
comme le mariage.
Les mœurs = ce qui int
éresse principalement Hegel c'est ce qu'on appelle patriotisme, ou sa
version plus att
énu ée : état d'esprit civique. C'est donc une éducation dans laquelle baigne .
»
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