La lecture peut vous paraître un acte banal. En fait, c'est une activité complexe qui est tributaire des conditions physiques, des expériences personnelles et de la culture du lecteur, au point que l'on a pu dire : « Le lecteur [...] se définit par une physiologie, une histoire et une bibliothèque. » Vous commenterez cette formule en vous fondant sur des exemples précis. ?
Publié le 20/03/2009
Extrait du document
Que serait une littérature sans lecteurs ? Une histoire de la littérature ne peut être dissociée d'une histoire de la lecture. L'évidence de cette remarque nous avertit, incidemment, que la lecture a connu une succession d'états et ne saurait être réduite au seul fait de prendre un livre. « Le lecteur, a-t-on pu dire, se définit par une physiologie, une histoire et une bibliothèque. « C'est affirmer que lire est une activité qui plonge ses racines dans un amoncellement de couches géologiques qui s'entassent l'une sur l'autre depuis la plus profonde, le substrat biologique (une physiologie) jusqu'à la plus superficielle, le sujet individuel (expérience personnelle) via une couche intermédiaire, la culture (une bibliothèque). Faut-il l'acuité du géologue pour sonder cet acte d'apparence banale : la lecture ?
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- Selon Stendhal, « Toute œuvre d'art est un beau men-songe.» Vous illustrerez et, au besoin, commenterez cet apho-risme en fondant votre argumentation sur des exemples précis tirés de votre culture littéraire et artistique.
- C'est très beau de rêver à la campagne, mais si nous préférons la ville, c'est à cause de son extraordinaire richesse de contacts et de stimulation. » Michel Crozier, La Société bloquée (1970). En vous fondant sur des exemples précis tirés de votre culture générale, vous analyserez et commenterez cette réflexion du sociologue M. Crozier
- Roger Martin du Gard, répondant à un de ses admirateurs qui lui demandait de le guider dans ses lectures, écrit : « Les lectures, comme les voyages, les promenades et les repas, ne prennent leur valeur que par le besoin qu'on en a. Tel livre que j'ai rejeté il y a un an sans pouvoir le finir, me bouleverse aujourd'hui... Lisez le livre qui vous sollicite, et n'hésitez pas à le rejeter si vous ne l'assimilez pas sans effort. Le moins de contrainte possible en ces matières ! » (Correspon
- Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle «éclaire, éveille, fait chercher»; Aragon écrit dans une étude sur Joël Bousquet: «Tous les livres se lisent comme on s'endort. (...) Le rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... C'est le sommeil nommé lecture. » Quelles réflexions vous inspirent ces deux jugements opposés? Vous traiterez le sujet avec l'aide d'exemples précis tirés de vos expériences de la lecture.
- Stendhal a exprimé sur le roman ce point de vue qui peut paraître paradoxal : J'ai écrit dans ma jeunesse des biographies (Mozart, Michel-Ange) qui sont une espèce d'histoire. Je m'en repens... On ne peut plus atteindre au vrai que dans le roman. » Pensez-vous comme lui que le roman est un moyen incomparable d' « atteindre au vrai »? Justifiez votre réponse par des exemples précis tirés de vos lectures.