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La lecture des images nécessite-t-elle une éducation particulière?

Publié le 21/01/2005

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De même Cassirer, élargit à la culture les catégories kantiennes, avec l'idée de formes symboliques. Il s'agit de principes intelligibles qui opèrent une synthèse sensible qui sont toujours à l'oeuvre dans le sensible. Panofsky contrairement à ce dernier ne sépare pas la forme du fond. Panofsky reproche à la modernité de ne s'attarder que sur la forme. L'oeuvre d'art exprime un contenu. La forme n'est pas un récipient vide. L'oeuvre d'art est du sens qui s'adresse au sens. On ne dit pas la même chose avec le style linéaire ou pictural. La forme exprime un contenu particulier. L'époque décide plus que l'artiste lui-même.

  Il s’agit de savoir ce qu’on entend par lecture des œuvres d’art, il s’agit en réalité de déchiffrer une œuvre d’art, de la comprendre et en réalité de l’interpréter l’œuvre, de voir un sens qui ne se donne pas à première vue. Une lecture demande d’aller au-delà du simple plaisir esthétique face à une œuvre d’art, la lecture réclame de dépasser le moment purement sensible et d’entrer dans la sphère de l’intellect, de la réflexion. Il apparaît aller de soi qu’il faut un minimum d’éducation artistique pour accomplir cette lecture d’œuvre d’art, qu’il faut être renseigné sur l’histoire de l’art, les artistes et leur vie. Il ne s’agit pas d’une activité qui appartiendrait à une élite, mais d’une activité qui mérite travail et attention pour s’accomplir.

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« La psychanalyse des œuvres est solidaire de l'investigation biographique, puisque l'œuvre est réaction auxaccidents de la vie.

Mais elle confine, d'un autre côté, à l'esthétique, et la nature même des problèmes sur lesquels,à ce titre, elle débouche, laisse pressentir la raison de cette affinité.

Création et jouissance engagent en effet ledésir en son rapport à la réalité, et l'on comprend que l'investigation psychanalytique des œuvres tienne de labiographie par la restitution des conditions individuelles d'émergence du désir, de l'esthétique par la formed'universalité selon laquelle, par constitution, le désir s'ordonne au réel.

De fait, « l'art, selon Freud, est une réalitéadmise par convention, dans laquelle, à la faveur de l'illusion artistique, symboles et formations substitutives doiventsusciter des affects réellement existants À ce titre, il forme un royaume intermédiaire entre la réalité qui oppose sondéni au désir, et le monde imaginaire qui remplit le désir, une région où sont en quelque sorte demeurées en vigueurles tendances à la toute-puissance de l'humanité primitive.

».

Il s'agira de voir derrière les conventions artistiques,la réalité de la vie de l'artiste, son inconscient.

Il ne s'agira pas tant de connaissance culturelle, mais de l'acquisitiond'une méthode pour réaliser la lecture des œuvres d'art. A.

L'oeuvre d'art et l'inconscient L'oeuvre d'art' joue en nous des scènes que nous ne savons voir nicomprendre ; elle nous émeut d'autant plus que nous ne comprenons paspourquoi.

Les processus qu'elle met en oeuvre sont inconscients : l'oeuvred'art a précisément pour effet de solliciter l'inconscient.

L'oeuvre est comme le jeu des enfants, création d'un monde imaginairesatisfaisant mieux que le monde réel les exigences du principe de plaisir.Comme l'enfant, l'artiste prend son jeu très au sérieux, s'y investissant toutentier.

Il s'agit donc, pour la psychanalyse, de comprendre l'oeuvre d'art à lalumière de l'état d'esprit de l'artiste en création.

L'effet de l'oeuvre est de reproduire l'émotion créatrice de l'artiste dansl'âme de celui qui contemple sa réalisation.

Produisant ainsi une véritablecommunication des inconscients, l'art a le pouvoir de créer des archétypes del'affectivité humaine, à l'image des Vierges de Raphaël, ou du Hamlet deShakespeare.

L'interprétation de l'oeuvre par le psychanalyste n'y trouve rien que l'artisten'y ait mis : ce que le premier observe de l'extérieur, à lalumière de son expérience des névroses et des phénomènes de l'inconscient,le second l'exprime, souvent sans le formuler ni le savoir explicitement, par unformidable pouvoir de concentration sur ce que l'âme humaine recèle de plusprofond. B.

Les limites de l'interprétation psychanalytique de l'art À la « satisfaction imaginaire de désirs inconscients » que procure l'art s'ajoute une « prime de séduction »,constituée par la perception du beau.

Le beau ne se réduit pas, pour Freud, à une explication psychanalytique parl'inconscient : c'est un phénomène autonome, à part, sur lequel la psychanalyse n'a rien à dire.

L'activité artistique est un moyen de déviation et de satisfaction de pulsions refoulées, qui sont souvent d'une rareviolence chez l'artiste.

Pourtant, la névrose n'entraîne pas automatiquement le talent artistique, puisque denombreux névrosés ne le possèdent pas : il est donc une marge de liberté, que la psychanalyse est impuissante àréduire.

L'art dans sa nature reste hors de la portée de la psychanalyse. Conclusion.

Il va de soi qu'une éducation esthétique est nécessaire pour lire les œuvres d'art comme il est nécessaired'apprendre à lire pour comprendre un livre.

Au-delà d'une simple connaissance formelle, il faut une connaissanceculturelle que ce soit du point de vue de la méthode, que du fond.

L'iconologie de Panofsky et la psychanalysefreudienne sont des instruments de lecture des œuvres d'art qui nécessite une éducation .. »

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