La justice peut elle relever du sentiment ?
Publié le 28/09/2005
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• La justice peut-elle relever du sentiment ? La question porte sur le rapport qui existe entre justice et sentiment. En outre elle ne s'intéresse pas à n'importe quel rapport. En effet elle ne se demande pas s'il y a un lien de nécessité entre la justice et le sentiment, mais bien si un lien peut exister entre justice et sentiment. La catégorie qui va primer est donc celle de la possibilité, de la légitimité. Est-il possible que la justice relève du sentiment ? Quid juris (est-il légitime ?) d'une justice qui relèverait du sentiment ? La question n'est pas sans poser problème : les symboles de la justice que sont le glaive, la balance et le bandeau sur les yeux soulignent avant tout l'égalité ( rapport formel), l'impartialité et l'objectivité. Le sentiment qui lui serait de part en part subjectif, souvent partial s'inscrirait à l'opposé de la justice. En effet « relever de « n'est pas une expression anodine – répondre par l'affirmative à notre question revient à dire que la justice peut être dans un rapport de dépendance à l'égard du sentiment, tout du moins qu'elle peut appartenir à la sphère du sentiment. Notre analyse conceptuelle a souligné en filigrane la possibilité de ce rapport, tout du moins la légitimité de se poser cette question.
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