La Justice et l'Etat: références et citations

« La Justice et L'État, la loi dit-elle le juste ? “Les lois se maintiennent en crédit, non parce qu’elles sont justes, mais parce qu’elles sont lois.” -Michel de Montaigne, Essais, III.. Montaigne explique que les lois sont respectées non pas pour leur justice, mais simplement parce qu’elles sont des lois. ⚠︎ TROIS FORMES DE JUSTICE: Justice institutionnelle (légale): Les juridictions appliquent le droit positif et sanctionnent les violations des lois. Justice comme idéal (morale): Principe moral supérieur aux lois, comme le droit naturel ou les Droits de l’Homme. Justice comme vertu: Qualité morale personnelle qui consiste à respecter autrui selon un idéal de justice, comme les “Justes” (ex.

Mgr.

Myriel). • LA LOI CONTRE L’ARBITRAIRE I.A) “Rien ne sauvera ta tête des chiens, quand même on m’apporterait dix et vingt fois ton prix, et mille autres présents.”- Achille, L’Iliade, chant 22.

Dans ce passage, Achille refuse la supplique d’Hector, exprimant son désir de vengeance sans considération pour les offres de ransommes.

Il incarne la justice fondée sur l’honneur personnel et la vengeance, plutôt que sur une règle ou une loi objective.

Cette scène montre l’arbitraire de la justice dans la guerre, où la vengeance prime sur toute autre forme de négociation. II.A) G.

W.

Hegel, Propédeutique Philosophique, (1810) “La vengeance n’a pas la forme du droit, mais celle de l’arbitraire, car la partie lésée agit toujours par sentiment ou selon un mode subjectif.”- G.

W.

Hegel, Propédeutique Philosophique.

Hegel distingue la vengeance de la sanction légale.

La vengeance, motivée par la passion, conduit à un cycle sans fin de représailles, car elle repose sur des actes subjectifs et individuels.

Le droit, en revanche, par l’intermédiaire d’un juge, met fin à ce cycle en agissant selon des principes objectifs et non émotionnels, permettant de garantir la justice sans sombrer dans l’arbitraire. • LA RÉVOLTE DE LA CONSCIENCE I.B) Sophocles, Antigone “Ce ne sont pas les lois que les dieux ont fixées aux hommes… elles ne datent ni d’aujourd’hui ni d’hier, et nul ne sait le jour où elles ont paru.”- Antigone, Sophocles.

Dans Antigone, la protagoniste s’oppose à la loi de Créon, affirmant que la loi divine, non écrite et immuable, prime sur les lois humaines.

Elle défie l’autorité du roi pour accomplir ce qu’elle considère juste, c’est-à-dire donner une sépulture à son frère.

Cela soulève la question de la légitimité des lois humaines par rapport aux principes moraux supérieurs.

Ici, Antigone représente la révolte de la conscience contre une autorité légale jugée injuste..... »