La Justice et le Droit
Publié le 13/11/2015
Extrait du document
«
« Ce qui est juste selon la nature c'est que le plus fort l'emporte »
Pourquoi certains faits tombent-ils sous le coup de la loi et pas d'autres ?
Il y a une variabilité historique et géographique du droit sur laquelle beaucoup de penseur
notamment Pascal, s'appuient :« Vérité en-deçà des Pyrénées,erreur au-delà ».
« Plaisante justice
qu'une rivière borne ».
Examinons donc maintenant un peu plus en détail le concept de justice.
B- La justice
Aristote, L’Éthique à Nicomaque , Livre V, De la justice (« rendre à chacun ce qui lui revient »).
→ La justice distributive : la justice est une certaine égalité dans la répartition des biens.
Aristote
fait un modèle mathématique de ce qu'il appelle « l'égalité proportionnelle » :
A/B =C/D
A= le travail de A C = le salaire de A
B = le travail de B D = le salaire de B
Aristote prend comme exemple l'athlète qui s'entraîne pour les Jeux Olympiques : il est juste qu'il
reçoive de sa cité une plus grande ration de nourriture.
→ une inégalité n'est pas nécessairement injuste si elle est justifié par une utilité sociale.
Un travail deux fois plus important mérite un salaire double = mais qui détermine que ce travail est
deux fois plus important ? Il faut récompenser le mérite.
La justice corrective (celle qui corrige) / le droit pénal
Nemesis = la déesse de la vengeance divine.
Aristote ne parle pas de délit ou de crimes, il préfère
parler de « transactions involontaires ».
recevoir un coup, se faire voler est un échange que je n'ai
pas sollicité.
La justice doit ici exercer une fonction réparatrice, il faut établir l'égalité antérieure.
(Le même principe de proportionnalité s'applique : la peine, le châtiment doit être proportionné au
délit.
La « réparation » juridique a ses limites : aucune peine ne réparera jamais la peine d'un être cher.
Il y a de l'irréparable et aucune justice humaine ne peut réparer l'irréparable.
→ L'équité chez Aristote : Aristote s'interroge sur les conditions d'application de la loi, il dit que la
justice ne peut se résumer à l'application stricte de la loi.
« L'équitable, tout en étant juste, n'est pas le juste selon la loi ».
L'équitable est un correctif à la
justice légale, là où la loi a manqué de statuer à cause de sa généralité.
« Summum Jus summa injuria » → la justice maximale est l'injustice maximale (appliquer la loi, le
règlement au pied de la lettre sans l'interpréter, c'est être injuste.
On peut lui opposer cet adage, repris par Kant qui témoigne d'un certain radicalisme juridique
« Fiat Justitia, pereat mundus » → Que la justice soit faite, le monde dût-il périr.
La réflexion d'Aristote a marqué durablement notre vision de la justice : une justice animée d'un
souci d'équité et d'égalité proportionnelle.
Une justice qui se déploie à la fois dans le domaine
social (comment récompenser le mérite) et dans le domaine pénal (comment réparer l'injustice).
Nous allons maintenant examiner comment la réflexion contemporaine a conservé tout en
dépassant ces conceptions aristotéliciennes.
II- Les grands courants de la justice contemporaine
1- Le courant utilitariste (Bentham, Mill James)
2 sur 5.
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