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La guerre est-elle contraire à la raison ?

Publié le 21/05/2023

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« “La paix n’est pas la simple absence de guerre, elle est une vertu qui a son origine dans la force de l’âme”, écrivait Baruch Spinoza dans son Traité Politique en 1677.

L’état de paix, c’est ce qui doit venir après l’état de guerre ; un état de violence, de mal, de chaos.

Spinoza suppose avec ses mots, que la paix peut être une situation complexe à maintenir et demande une grande résistance morale, à la fois pour un État, mais surtout pour l’homme.

C’est parfois, lorsqu’il s’enfuit dans ses vices les plus brutaux - la colère, la vengeance et le mal-être - que l’homme cherche à trouver confort et satisfaction dans la violence de l’autre, de l’ennemi.

Une perte du contrôle sur son esprit limite alors de redevenir raisonnable et réfléchi, et l’homme cherche à compléter son souhait de nuir et de faire le mal. Ainsi, la guerre est-elle contraire à la raison ? Dans un premier temps, il faudra voir sur la guerre peut être justement raisonnée et utilisée de manière intelligente.

Pour finir, il faudra montrer que la guerre est avant tout un acte de violence adopté par l’homme, complexe à contrôler et à raisonné lorsqu’elle est enclenchée. La guerre, qui pourrait être définie comme un conflit, un affront violent, et le plus souvent physique entre plusieurs personnes.

Ce sont surtout, dans le cadre de nos sociétés modernes, les États qui s’affrontent et non réellement deux personnes seulement.

Ainsi, la guerre suppose être un acte violent, de forces antagonistes qui s’affrontent avec une brutalité marquée. Les États emploient donc parfois leur intelligence et violence guerrière pour mener des combats entre eux.

Cela leur offre une tentative de régler et d’apaiser des situations de dessacords politiques, idéologiques, frontaliers ou d’innégalités.

C’est donc avec raisonnement et tact que la guerre pourrait être supposée : une intention de trouver la paix après le conflit est attendue par les camps opposées car la guerre ne peut être constante.

Une guerre est entamée pour trouver un achèvement un jour ou l’autre.

Ainsi, les stratèges dirigeant la guerre, comme les dirigeants la demandant, semblent fixer sur leurs objectifs politiques et précis de domination.

Dans Du Contrat Social, après avoir établit les origines de l’homme moderne et de sa société, mais aussi la naissances des États, Jean-Jacques Rousseau définissait la guerre comme “n’étant point une relation d’homme à homme, mais une relation d’État à État, dans laquelle les particuliers ne sont ennemis qu’accidentellement, non point comme hommes, ni même comme citoyen, mais comme soldats”.

En excluant cette réflexion morale pesant sur la guerre, notamment concernant les conséquences de sa mise en action, Rousseau donne ici une définition plus large des acteurs investis dans les combats.

Le côté humain se cachant derrière les victimes de la guerre, mais aussi derrière les combattants, est abandonné.

Alors, la guerre peut-être représentée comme un acte, certes violent et mortel, mais qui ne concerne que des États entre eux, conscients seulement de leurs quêtes politiques ou économiques qui suivent le conflit.

Les gouvernants sont avertis des risques de la guerre mais la mènent de manière raisonnée et précise pour arriver au plus vite à leurs objectifs.

Cette limite de temps, mais aussi celle matérielle, transforme la guerre en une action dépendante de la raison humaine, tant il faut préserver au mieux et intelligemment les moyens disposés par les camps impliquées.

Le conflit est donc calculé et préparé minutieusement, ne cherchant ni débordements ni insuffisances dans les combats mais donnant un accès aux chimères derrière la victoire. Pour qu’une guerre soit bien une guerre par nature, il faut que les camps se reconnaissent comme ennemis et en conflit, pour tenter de mettre fin à un différend.

Si un État attaqué ne risposte pas, ne se défend pas, ne rend pas les coups donnés par un autre État, on ne parle plus de guerre mais d’agression, de crime.

La guerre suppose donc en premier lieu, une attaque puis une défense par l’un des partis.

Ainsi, une part de la guerre peut simplement être de la résistance de la part d’un parti, qui ne peut se laisser anéantir par l’autre sans réponse.

Il en va de même dans les combats, du côté humain et pratique de la guerre ; un soldat agressé par un autre ne peut mourir en vain, et se doit de répondre aux coups portés.

Cette défense de l’homme lorsqu’il est attaqué semble être une réaction naturelle trouvant ses origines dans un souhait de se conserver, de protéger sa vie de l’autre.

Dans le Léviathan Thomas Hobbes théorise l’existence de l’homme à l’état de nature, sans État ou gouvernement, qui se trouve livrer aux autres hommes à une survie constante, en cherchant à passe outre la violence de l’autre et en répondant à ses besoins primaires.

Ainsi, Hobbes esquissait cet état naturel de défense contre l’autre, pour se protéger et assurer la contunuité de savie.

Il écrivait notamment, “que tout homme doit s'efforcer à la paix, aussi longtemps qu'il a l'espoir de l'obtenir, et, que, quand il ne parvient pas à l'obtenir, il peut rechercher et utiliser tous les secours et les avantages de la guerre”.

Pour Hobbes, la défense face à la violence et à la brutalité de celui en face delui est naturelle et évidente pour l’homme, qui “par tous les moyens” cherche à se défendre.

En situation de conflit, l’être humain est donc forcé de répondre à ce déchaînement. En 1870, dans le contexte politique complexe du XIXème siècle, où les mouvements nationaux sont nombreux, la France déclare la guerre au royaume de Prusse.

Napoléon III, à la tête de la France, souhaite reconstruire la carte européenne et mettre fin aux mouvements nationaux, facteurs d’instabilité pour lui.

La Prusse répond donc à cette attaque, et se défend même avec brio, terrassant la France et préservant mieux qu’elle ses troupes.

Finalement, en signe de victoire, l’Empire allemand est même proclammé à Versailles en 1871. La France, qui cherchait à remplir des objectifs politiques et nationaux précis, perd néanmoins une guerre qu’elle a commencé.

Outre les pertes humaines majeures, les États et ses dirigeants ont mené avec précision cette guerre pour des souhait politiques prémédités. La guerre peut donc être considérée comme un acte raisonné, et parfois seulement de défense face aux attaques adverses.

Les camps impliqués se doivent d’agir avec réflexion derrière leurs commandements, pour préserver leurs effectifs et se rapprochercher le plus de leurs buts politiques. Bien que la guerre puisse être menée en réponse, pour se défendre de la brutalité de l’autre, elle reste avant tout un acte de violence profond.

La guerre mène à la souffrance, à la pauvreté, au malheur, à la mort, au deuil et à de nombreux fléaux qui accablent une société et ses hommes. Une réflexion peut alors se faire sur la place que tient l’homme face à la guerre, à la violence et au mal-être qu’elle cause et qu’elle implique.

L’homme pourrait être marqué négativement par ses actes de violence, face au mal de l’autre, à ses blessures physiques comme morales.

Mais on ne peut nier la réelle nature de l’homme qui.... »

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