la Glorification du travail
Publié le 07/01/2014
Extrait du document


«
pression sur l’homme que celui-ci ne peut plus s’adonner à une recherche de bien-être par la
réflexion ou les rêves.
L’homme pris par le travail n’a plus le temps de raisonner, de se poser des
questions sur sa vie, sur la société dans laquelle il vit.
Il n’envisage pas de faire des critiques, de
penser à d’éventuelles modifications dans le fonctionnement de la société, de réfléchir à d’autres
modèles politiques.
L’Art ne trouve plus sa place puisque le rêve, l’imagination ne trouvent pas de place dans la vie
de l’homme.
On imagine notre ouvrier du film de Charlie Chaplin rentrant chez lui pour manger
et s’effondrer pour se réveiller le lendemain et recommencer le même labeur.
C’est le fameux
« métro, boulot dodo » de notre génération qui ne laisse pas place à l’imagination, à la réflexion.
Dans le peu de temps libre que l’homme a, il ne va pas l’utiliser pour critiquer ou imaginer.
Il va
préférer l’utiliser pour se reposer.
On peut penser également au rythme de certains enfants
auxquels on organise des emplois de temps surchargés d’activités en tout genre mais ne faisant
plus place aux jeux ou même à l’ennui.
Le travail en usant toute l’énergie de l’homme l’empêche
également de réfléchir à ses problèmes et même à ses émotions comme la haine ou l’amour.
Il
devient un être qui subit, qui ne réagit plus.
Il n’a plus le temps de se poser de questions sur ses
soucis, sur la façon de les résoudre, sur ce qui fait de lui un homme, ses émotions.
L’ouvrier de
Charlie Chaplin est effectivement devenu un automate et sur son visage, on ne voit ni colère, ni
tristesse, ni passion.
L’amour, la haine n’existent plus et sont remplacés par une indifférence
générale.
Nous pouvons imaginer que pour des états totalitaires ceci est très attirant.
Prenons par
exemple les goulags lors de l’URSS.
Pour se débarrasser de tout opposant, l’état les envoyait au
goulag.
Ceci permettait d’isoler tous opposants mais aussi de les mettre au travail, les empêchant
ainsi de créer des nouvelles idées qui vont contre l’état et d’organiser des manifestations.
Cependant l’homme ne va pas travailler pour rien et Nietzsche explique que l’homme travaille
pour produire puis pour combler une satisfaction facile.
Il n’écrivait pas à l’époque des besoins
de consommation mais on perçoit l’idée que nous connaissons.
L’homme travaille pour créer des
biens de consommation qu’il désire ensuite s’approprier.
Nietzsche utilise l’adjectif « mesquin »
dans le sens de petit, sans intérêt.
L’homme ne travaille pas pour accomplir une œuvre, un chef
d’œuvre mais dans un but peu « glorieux », celui de satisfaire des besoins basiques.
Enfin Nietzsche conclut sur le résultat obtenu dans la société : une société où le travail est
présent sera en sécurité or l’homme « adore » la sécurité.
L’homme qui travaille du matin au soir pour assouvir ses besoins, ne peut plus raisonner, ni
réfléchir à ses problèmes : il ne va donc plus se révolter, il ne va plus envisager d’autres
fonctionnements pour la société dans laquelle il vit.
Toute son énergie étant prise par le travail, il
ne va plus réagir mais mener une existence soumise, sans questionnements, ce qui assure une
grande sécurité à la société.
Celle-ci ne sera pas confrontée à des manifestations, des révoltes ou
des révolutions.
Cette idée de sécurité est assimilée à une « divinité suprême » qui montre
l’attachement que beaucoup portent à cette notion.
Prenons l’exemple des Etats Unis.
Il n’y pas
de pays qui tienne plus à cette idée de sécurité que l’Amérique.
Nous pouvons voir ceci avec «.
»
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