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La fonction du droit est-elle de faire respecter l'ordre ou d'instaurer la justice ?

Publié le 27/02/2008

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L'état de droit n'existe pas dans la nature. Le droit désigne l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes. Toute société est, en principe, régie par des règles d'administration i.e. un droit. Dès lors quel le droit n'est plus respecté, c'est le règne de la violence. (ex.: guerre civile).Lorsque l'ordre juridique cesse, la société se dissout ; et les hommes retournent à l'état de nature ; il n'y a plus d'autre loi que la loi du plus fort. On voit qu'à l'état de nature, il n'y a donc pas de droit. Le droit est donc une invention humaine et non pas une donnée naturelle. Mais l'état de droit est pour l'homme une institution quasi naturelle. Car les hommes vivent normalement toujours dans un cadre institutionnel. L'existence au sein d'un cadre juridique constitue la norme ; cela correspond au mode d'existence normal de l'homme. C'est ce qui fait dire à Aristote que l'homme est un "être vivant politique". Autrement dit, il est dans la "nature des chose" que dès sa naissance, l'homme soit membre d'une cité régie par des lois. Ce n'est pas le propre de l'homme d'exister à l'état naturel, c'est-à-dire dans l'isolement qui caractérise les bêtes. Pourtant, les animaux vivent eux aussi en collectivité avec des règles ! Quelle différence y a-t-il alors entre les animaux et les hommes ?
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« Les hommes doivent alors renoncer à leur indépendance.

Ils constituent une communauté ; celle-ci leur assure desdroits identiques.

Mais, le droit originaire des individus i.e.

le droit naturel se trouve restreint.

Plus la puissance de lacollectivité est grande ; et, plus le droit naturel (puissance) est restreint.

Dès lors, ce n'est plus la puissance del'individu qui lui confère un droit sur les choses ; mais c'est la communauté qui lui accorde.

De même l'individu doit seplier à tout ce que la collectivité lui commande de faire.

Le droit institué par les hommes semble restreindre la partde liberté puisque nos actions sont soumises à la loi commune.

Le droit apparaît ainsi davantage comme le règne dudevoir.Pourtant, l'homme trouve une compensation dans le fait que la loi lui assure ses droits même lorsqu'il est tropfaible pour le faire lui-même (trop jeune, trop vieux, malade, etc). B) La pérenisation d'un droit requiert sa légitimation - Hegel : la dialectique du maître et de l'esclave Hegel dans la Phénoménologie de l'Esprit évoque une situation fictive qui a pourtant une valeur paradigme puisqu'elle vaut non seulement pour des situations qui ont pu se produire concrètement mais aussi parce qu'elle révèlent unmoment de l'histoire de l'humanité.Cette situation fictive est désignée par la dialectique du maître et de l'esclave.Cette dialectique évoque une époque de l'humanité où l'homme ne connaissait pas de meilleur étalon de sa proprevaleur que dans la lutte à mort.

Cet homme qui est encore au plus près de l'humanité affirme sa valeur dans ladistance qu'il est capable d'instaurer avec la nature et quel meilleur moyen pour celui qui n'a rien que de manifesterson mépris de la vie organique.C'est la lutte de l'esprit naissant et de la nature.L'homme manifeste donc sa valeur en montrant qu'il ne craint pas sa mort, que la vie biologique n'est pas tout pourlui, qu'il n'est pas un animal susceptible de tout sacrifier pour vivre.Dans la lutte à mort, le vainqueur est toujours celui qui prêt à tout perdre !Au terme du combat, l'adversaire défait est alors sommé par le vainqueur de choisir entre la mort et la servitude.Celui qui n'a pas vaincu une première fois son attachement à la vie i.e.

sa dépendance naturelle, ne le fera pas nonplus ici.

Il accepte la servitude.

Un premier contrat les unit.Le vaincu devient l'esclave.

Et il sert le maître servilement.

Il devient l'outil intelligent du maître.

Or le maître tombeprogressivement dans la passivité alors que l'esclave est quant à lui toujours actif.

Enfin, le maître ne peut plus sepasser de son esclave et c'est alors le maître qui tombe sous la dépendance de l'esclave.

Conscient du changementdans les rapports de force, il suffit alors à l'esclave de se rebeller pour reconquérir sa liberté. On peut commenter cette dialectique à la lumière de Rousseau :" Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissanceen devoir.

" ( Contrat social , Livre I ch.3 (éd.

GF p.44 l.1-3)) Autrement dit, le problème principal de droit est lié à sa pérennité.Un droit qui ne dure qu'aussi longtemps qu'il est soutenu par la force n'est pas un droit.Le contrat passé entre le maître et l'esclave cesse une fois que l'esclave est devenu assez puissant pour s'enaffranchir alors ou bien l'esclave n'en pas la droit, il est dans l'illégalité ou bien ce n'était pas un vrai contrat !Comment faire en sorte que le renoncement à l'usage de la force en vue d'un accord ou d'un contrat ne soit passimplement le fait d'un statut quo provisoire entre les détenteurs de la force.

Comment faire pour que le droit soit undroit ?Le problème se pose de la même manière pour ceux qui ont passé des contrats iniques.Comment pourront-ils s'assurer que leur "droit" sera préservé le jour où ils n'auront plus la force de le conserver ? Ilfaudra qu'ils aient fait reconnaître ce droit comme un droit légitime. C) Le droit s'oppose à la force (Rousseau) - Rousseau Contrat social , Livre I ch.3 (éd.

GF, p.44-45) "Du droit du plus fort" Peut-on ériger un droit par la force ? C'est là ce que prétend le "droit du plus fort". Ce que le plus fort a une fois érigé comme un droit doit être respecté.

Si l'on examine ce droit fondé sur la force, ontombe dans des contradictions.

Ce qui laisse entendre que rapprocher les termes de droit et de force, cela revient àsemer la confusion dans la terminologie et l'on comprend alors plus rien.

"Sitôt que c'est la force qui fait le droit,l'effet change avec la cause " Dire que le droit est issu de la force, c'est commettre une inversion.

Normalement,c'est le droit qui établit et règle l'exercice de la force.

Le droit règle la force.

Or, les partisans du "droit du plus fort"proposent d'inverser les choses.Soit.

Mais que s'ensuit-il ? Il suffit d'être assez fort pour instituer un nouveau droit.Autrement dit, le droit du plus fort est toujours exposé au risque de voir arriver quelqu'un de plus fort.

Et surtout,sans le vouloir, il cautionne la prise du pouvoir par le nouvel arrivant.

Seconde conséquence : Ceux qui revendiquentce "droit du plus fort", le revendiquent forcément au détriment d'autres personnes, plus faibles.

Et en invoquant, ce"droit" elles attendent de ces personnes qu'elles continuent de respecter ce droit même après que le détenteur dece droit ait perdu leur force.

Or si c'est la force qui fait droit, rien n'oblige ces dernières à respecter ce droit,puisqu'à présent ce sont elles qui sont les détentrices de la force...

On voit à quelles aberrations conduit le contenude ce droit du plus fort. " Qu'est-ce qu'un droit qui périt quand la force cesse ? " Ce n'est donc pas la force qui peut établir le droit.

Ou. »

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