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La fin de l'art est-elle la vérité ?

Publié le 27/02/2008

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.) du degré de développement de l'Esprit. Donc l'oeuvre d'art est doublement inscrite dans l'histoire: par son contenu, par ses formes. 2) Vu que l'art est objectivation de l'Esprit, il est une des manières par lesquelles l'homme se révèle à lui - même comme Esprit. Les artistes, sans en avoir pleinement conscience, animés par ce devenir Soi de l'Esprit participent à ce processus de prise de conscience de soi. C'est pour cette raison qu'il y a une histoire dialectique de l'art.  Elle comprend essentiellement trois périodes : ·                     la période symbolique qui se caractérise par un effort pour exprimer l'infini mais un infini totalement extérieur à l'homme. Pyramides. ·                     la période classique (Grèce) qui se caractérise par un effort pour exprimer le fini, lui donner belle apparence ·  la période romantique, moment de la réconciliation des contraires, le fini et l'infini. L'homme a compris qu'en représentant son intériorité, il représentait l'Esprit, que l'infini est présent dans le fini, qu'il est sujet. Hegel en déduit la mort future de la période romantique, moment de la réconciliation des contraires, le fini et l'infini.

« naturel) de l'Idée qui seule est vraie (cf.

p.

61).

L'art ne saurait être vrai que dans la mesure où l'artiste se détournedes formes naturelles pour se tourner vers les réalités idéales, tout comme l'Artisan du monde, le Démiurge, s'esttourné vers ces Idées pour créer l'Univers (cf.

le Timée).

C'est pourquoi Platon attache une grande importance à lamusique qui n'imite pas le sensible, mais révèle des idéalités, des rapports mathématiques. La conception platonicienne de l'art et du Beau. Thèse - Dévalorisation de l'art au nom de la vérité.

Cette dévalorisation a pour fondement la dévalorisation dumonde sensible an nom de cette même vérité.

Et valorisation ontologique du Beau, Idée ou Essence. La critique platonicienne vise surtout les arts suivants : la poésie, la sculpture, la peinture. Dans la « République » (II), Platon n'est pas loin d'exiler de la Cité idéale les poètes s'ils ne se soumettent pas à la vérité.

Il conteste donc l'autonomie de l'art et la liberté de l'artiste.

Dans le « Phèdre » (248 d-c) Platon établit une hiérarchie des existences humaines en fonction de leur degré de perfection c'est à dire de connaissance.

Ildistingue neuf degrés qui vont de la vie philosophique (premier degré) à la vie tyrannique (dernier degré).

L'artisteimitateur occupe la 6e place, l'artisan et le laboureur la 7c, le sophiste la 8e. Pourquoi ? Pourquoi un tel voisinage du sophiste et de l'artiste ? Une telle condamnation de l'art ? 1) Parce que l'artiste comme le sophiste possède un savoir-faire qui est un savoir-tromper. a) Poètes et peintres n'enfantent que des fictions.

Les poètes, Homère , Hésiode , ne sont que « faiseurs de contes », en outre contes dangereux car ils véhiculent une fausse image des Dieux et des Héros.

Par exemple, les Dieux sont jaloux, se font la guerre et les pires vilenies.

Or, « la bonté n'appartient-elle pas à ce qui est divinité? » (Rep.379).

D'autre part, représenter les Dieux à l'image de l'homme, ne pas en faire des modèles de vertu, n'est-cepas encourager le mal? Les peintres et sculpteurs, quant à eux, illustrent les fictions inventées par les premier.

etcréditent le mensonge. b) Pour plaire ces fictions doivent avoir l'apparence du vrai.

Le savoir-faire de l'artiste est donc bien semblable àcelui du sophiste puisqu'il permet de produire l'illusion du vrai, de présenter comme vrai ce qui ne l'est pas et n'en aque l'apparence en utilisant les séductions du sensible (flatterie, plaisirs des sens ...

).

Par exemple le bon peintreest celui qui est capable de représenter dans un espace à deux dimensions un objet qui, lui, occupe un espace àtrois dimensions.

Plus l'image produite par le peintre semble vraie, plus elle est en fait infidèle à son modèle tel qu'ilest.

L'exactitude de l'art repose sur la déformation du réel sensible (cf.

les règles de 1a perspective). 2) Parce que l'art n'est qu'imitation . L'imitation de quoi ? Des apparences sensibles, de la réalité telle qu'elle se manifeste à nous par l'intermédiaire denos sens.

C'est dans la juste mesure où le poète ne s'élève pas au dessus des apparences sensibles qu'il représenteles Dieux à l'image des hommes.

L'art conforte les hommes dans leur erreur première : ce qui est, est ce quiapparaît.

L'art n'est qu'illustration de l'opinion, représentation de la représentation subjective. 3) Parce que l'art n'est qu'imitation d'une imitation, un simulacre .

Dans La « République » (X 597b-598c - cf.

texte), Platon montre que le peintre est « l'auteur d'une production éloignée de la nature de trois degrés ».

En effet, il y a trois degrés de réalité. · La première, celle qui est vraiment et pleinement, est la réalité intelligible ou Idée.

Pour Platon les Idées ne sont pas des produits de notre intelligence, constitutives de cette dernière (rationalisme) ou formées aucontact de l'expérience (empirisme).

Elles existent indépendamment de notre pensée.

L'Etre est l'intelligible oumonde des Idées.

Cette thèse rend compte et de la connaissance, la réalité est intelligible, objet d'uneconnaissance, et de l'ordre du monde.

C'est parce que le monde est en lui-même intelligible que nous pouvons le. »

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