La fête est-elle comme l'affirme Jean CAZENEUVE, "confirme la hiérarchie en la niant pour un instant bien déterminé" ?

Lorsque J. Cazeneuve assure que la fête « confirme la hiérarchie en la niant pour un instant déterminé «, il signifie que la fête n'annule provisoirement la domination sociale et politique que pour mieux la renforcer. Il distingue deux caractères pour définir la fête comme phénomène social : une durée nécessaire limitée, d'une part, une forme paradoxale sinon contradictoire, d'autre part, puisque ce qu'elle nie est, par cette négation même, rendu plus vigoureux. D'où sa fonction de perpétuation d'un ordre qu'elle semblait devoir ébranler.  De plus, la fête se présente comme un élément permanent de toute forme d'organisation sociale. Sans doute emprunté-telle des formes variées, historiques ; il reste que toute société se veut, à un moment ou à un autre, organisatrice de fêtes. En ce sens, la fête s'impose comme un des facteurs de la socialisation elle-même.  Il convient donc, dans un premier temps, de dégager le noyau structurel de la fête afin de déterminer si la fonction que lui assigne J. Cazeneuve y est à l'œuvre pour confronter dans un deuxième temps cette analyse avec des exemples illustrant les formes variées que prend la fête dans le monde d'aujourd'hui. Nous pourrons nous demander alors si une fonction ne peut pas parfois en cacher une autre ?