La double mémoire de l'Occident - Armand Abécassis
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
«
pas parfaits, se battent, se trompent.
Le rapport entretenu avec les dieux n'est pas non plus le même.
Si la religionchrétienne entretient essentiellement du respect pour Dieu, les Romains et les Grecs éprouvent essentiellement dela peur.
Le respect est une conséquence de la peur, et non pas une dévotion complète.
Les Romains et Grecs ne serapportent aux dieux que pour justifier leurs actions (notamment les actions politiques), ou pour demander desfaveurs.
La religion chrétienne est non seulement monothéiste, mais enseigne un respect de Dieu uniquement parcequ'il est un être supérieur et différent.
Cette manière de concevoir la religion : un seul Dieu, un être parfait distinct des hommes, est l'héritage deJérusalem, c'est-à-dire de la tradition juive.
● Abécassis regrette ensuite que l'école ne véhicule pas ces valeurs religieuses, ou tout du moins mette unpoint d'honneur à ne les aborder que de manière objective et absolument laïque.
La Bible n'est étudiée que commeun livre historique dans lequel il faut démêler le vrai du faux, sans prêter attention à la portée symbolique etreligieuse des termes ou cas étudiés.
Tout objet religieux, que ce soit les églises, les instruments de cultes… nesont vu que d'un point de vue historique.
L'auteur prend comme exemple la façade de Notre-Dame : au lieu deconsidérer simplement, comme c'était le vœu des sculpteurs, et comme c'est symbolisé, que les statues sont desrois de Judée, on les analyse pour conclure que ce sont des rois de France.
La religion est religieuse, et il n'est paspossible de chercher à la tirer sans cesse du côté de la laïcité sans lui faire perdre son essence, ses spécificités, etsa richesse.
● Les allusions religieuses sont aussi visibles dans les poèmes, et ce, aussi bien au niveau des thèmes quedes termes.
Certains mots ou expressions sont directement issus de la Bible, comme par exemple « porter sa croix,gagner son pain à la sueur de son front, séparer le bon grain de l'ivraie, le bon samaritain, une brebis égarée, rendreà César ce qui appartient à César, être transporté au septième ciel, un colosse aux pieds d'argile, cela remonte audéluge, crier sur les toits, pauvre comme Job… » Il est possible de citer de nombreuses œuvres où la connaissancede la Bible, de ses mythes et de ses personnages est indispensables : Hugo, dans Les Contemplations – « AuxFeuillantines », ou Claudel qui doit la plupart de ses écrits à son illumination et conversion tardive.
Pour Abécassis, la littérature, la religion, le culte, sont issus de l'héritage juif, de la Thora, qui a précédé etinfluencé la Bible.
● Abécassis semble ensuite faire un procès au christianisme qui a selon lui, volontairement mis de côté lejudaïsme, a tenté de l'éclipser.
« C'est l'église qui a commencé par estomper la référence directe aux textes juifs etinterdisant de les lires et en leur accordant une valeur négative.
» La Bible a été influencée par la Thora, et tented'effacer cette parenté pour mieux affirmer sa puissance.
C'est sur ce point que les Catholiques et les protestantsse distinguent : ces derniers ne nient pas les textes juifs et continuent de s'y rapporter.
Abécassis fait ensuite référence à la tentative de laïcisation de l'enseignement sous la 3 ème république.
En effet, à cette époque, les écoles ne sont plus le privilège des congrégations religieuses qui doivent céder leur placeà des écoles laïques.
Ce que l'auteur cherche à montrer c'est que plus que laïques, ces écoles sont anti-religieuses.Au lieu de suivre un enseignement sobre et sans référence à la religion, elles y font au contraire référence mais enla diabolisant, et la critiquant, et en s'en moquant comme étant de la superstition.
Or, cet abandon de la culturereligieuse ampute les élèves d'une grande part de la culture générale, puisque la culture religieuse est à la base denombreuses choses importantes, notamment la culture littéraire.
II/ Les racines de la culture occidentale sont non seulement grecques … : Or, quelle que soit notre conviction religieuse ou laïque, il nous faut reconnaitre la double mémoire de notrecivilisation occidentale: celle "painne" reçues de la Grèce et de Rome et celle monothéiste hérité de la thora et desEvangiles.
D'Athènes nous avons recueillis le logos opposé au mythos .l'universel que les Babyloniens lisaient dans leciel a travers leur astronomie et leur astrologie revêtit une nature chez les grecs qui le caractérisèrent par la raisonet ses principes.
Ils forgèrent le concept d'être.
D'après eux, la pensée humaine est capable de le connaitre.
Quandelle coïncide avec lui et qu'elle fonde ainsi son savoir, on dit qu'elle atteint la vérité, c'est a dire son adéquation ace qui est.
Ce savoir vrai est doublement nécessaire puisqu'il permet d'agir sur le monde et de le connaitre.
Il permetsurtout de déduire ce qui doit être, la morale étant considérée comme l'épanouissement de ce qui est.
Il s'agit donc,dans ce type de culture, de connaitre pour faire et pour bien faire.
Tout y dépend de la vérité c'est a dire duconcept et de la vérification.
Mais son autre racine, celle qui lui vient de Jérusalem lui rappelle qu'il ne suffit pas deconnaitre pour bien faire.
La faute ne peut être réduite a l'erreur, ni le mal seulement découler de l'ignorance.
● Abécassis insiste sur le fait que son but n'est pas de promouvoir la religion, qu'elle soit juive ouchrétienne, il invite simplement à reconnaître de manière objective le poids de celle-ci dans la culture occidentale.Dans cette seconde partie, l'auteur fait le point sur les divers héritages reçus : une partie vient des Grecs et desRomains, tandis que la foi, la religion, et plus généralement la spiritualité vient des Juifs, de la Thora et desEvangiles.
L'auteur fait d'Athènes le symbole du logos, c'est-à-dire de la raison par opposition à la mythologie.
Eneffet, les philosophes ont les premiers montré l'importance du langage, fruit de la raison, qui s'oppose à lamythologie.
Au lieu de donner un caractère magique à la nature, les Grecs ont forgé le concept d'être.
Aristote faitune longue étude pour savoir ce qu'il est de l'être, ce qui le caractérise.
L'être est ainsi selon les Grecs l'essence, lasubstance d'une chose ; c'est la réalité absolue, celle qui demeure identique à elle-même malgré les changementsdu monde.
Cet être est connaissable, comme nous le montre Aristote ; il en décrit les diverses caractéristiques dansLa Métaphysique..
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