La division technique du travail et ses effets
Publié le 17/10/2017
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Le FORDISME (principes du travail à la chaîne ).
Il s’agit d’une méthode de production de biens qui complète et perfectionne le taylorisme et que l’on doit à
Henry Ford (1863-1947) (vers 1910).
Cette méthode de production repose sur l’introduction d’un convoyeur mécanisé (la chaîne de
montage), qui transporte les pièces à assembler d’un poste de travail à un autre : ce ne sont plus les ouvriers
qui se déplacent, mais les pièces .
- gain de temps, d’efficacité et donc de productivité et de rentabilité,
- diminution du personnel de manutention,
- cela permet d’augmenter la cadence de la production (c’est la chaîne de montage qui détermine le
rythme de travail),
- progrès en matière de mécanisation des usines : les machines se perfectionnent et se spécialisent,
- standardisation des pièces et des produits finis (dans ses usines automobiles, Ford produit un modèle
unique, sans variante de couleurs ou de formes, la Ford T),
- production de masse qui va permettre, via les augmentations de salaire, la consommation de masse
entraînant elle-même la production.
Ford inaugure aussi un nouveau modèle économique de croissance : il se propose d’augmenter les salaires
de ses ouvriers, de les doubler ( five dollars day ), non seulement pour les retenir, mais aussi pour leur permettre
d’acheter les biens qu’ils produisent.
Le gain de productivité permet ainsi des augmentations de salaires, qui
permettent une consommation de masse rendant possible l’écoulement d’une production de masse qui devient
rentable grâce à la productivité des chaînes de montage…
II ) Effets positifs de la division technique du travail .
- gain en efficacité, en productivité et donc en rentabilité ,
- simplification et standardisation/uniformisation des tâches de travail :
L’activité de production est décomposée en une multitude de tâches partielles/élémentaires, relativement
simples et définies de façon bien déterminées.
Csq : ce n’est plus la compétence du travailleur ni la nature du besoin à satisfaire qui est au principe de la
définition de la tâche de travail, mais c’est la tâche de travail qui est au principe de la définition des
compétences du travailleur.
- Csq : l’activité de production demande seulement une main d’œuvre peu qualifiée et qui est
interchangeable (on peut déplacer un ouvrier d’un poste à un autre, remplacer un travailleur par un autre et on
peut même remplacer un travailleur par une machine, ce qui correspond à l’automatisation de la production).
- Csq : en même temps, le travailleur se « spécialise » dans sa tâche, c’est-à-dire qu’à force de la répéter,
il devient toujours plus efficace .
Cf.
Adam Smith (1723-1790), Enquête sur l’origine et les causes de la richesse des nations (1776), analyse
des effets positifs de la division du travail à travers l’exemple d’une manufacture d’épingles.
- création d’un lien social de type « solidarité organique » (lien social fondé sur la différence, la
complémentarité et l’interdépendance des individus).
Cf.
Durkheim (1858-1917), De la division du travail social (1893).
III ) Effets négatifs de la division technique du travail .
- accélération du rythme de travail qui peut devenir inhumain, puisqu’il est déterminé en fonction des
possibilités des machines .
L’homme doit adapter son rythme de travail en fonction des machines et des possibilités qu’elle offre en
termes de vitesse (et qui sont mises à profit dans une logique de productivité et de rentabilité).
Ce n’est donc
plus la machine qui est au service du travailleur mais le travailleur qui est mis au service de la machine.
2.
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