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La diversité des cultures est-elle un obstacle a l'unité du genre humain ?

Publié le 07/03/2005

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Que sommes-nous d'abord? Les membres d'une culture, d'une civilisation, ou bien des êtres humains? Le droit au particularisme culturel est une donnée de la condition humaine qui par là dépasse toutes les cultures particulières. Or, l'affirmation particulariste a souvent conduit à nier l'homme par la violence. "On façonne les plantes par la culture, les hommes par l'éducation." Rousseau dans Émile. Cette phrase de Rousseau montre en effet que la culture s'oppose à la nature, qu'elle est apprise, inculquée à l'homme. La culture est constituée par l'ensemble de normes, d'habitudes, de mythes, de pratiques qui a cours dans une société. Or chaque groupe d'hommes constitue sa culture aussi en fonction de son environnement et des conditions de vie qu'il a à affronter. Ce qui génère forcément une multiplicité des cultures., donc de modes de vie et de valeurs. Comment alors réussir à comprendre l'autre si nous ne partageons pas les mêmes moeurs, la même éducation? Mais une culture unique pourrait-elle s'épanouir? La diversité n'a-t-elle pas des choses à nous apprendre sur l'humain?

En premier lieu, la diversité culturelle est une nécessité pour les hommes et les cultures de se distinguer les unes des autres. Autrement dit les hommes comme tous les êtres vivants, sont soumis à la contrainte du besoin : pour se maintenir en vie, il leur faut se nourrir, se mettre à l’abri. Néanmoins la satisfaction de ces besoins, passe par la méditation de l’homme. L’homme a conscience de ses besoins et peut par conséquent différer leur satisfaction, et choisir les moyens de la satisfaire : la diversité entre les cultures et entre les membres d’une même culture témoigne d’une certaine autonomie de l’homme face à l’être naturel en lui. En effet, les plaisirs de la table ou l’interdiction religieuse de certains mets ne relèvent pas simplement de la conservation biologique de l’individu ou de l’espèce sinon de la conservation de sa culture ; on ne s’habille pas de la même façon, on ne parle pas la même langue, on ne pratique pas la même forme de politesse à l’égard d’autrui, on ne pense pas de la même manière de l’éducation, la morale, etc. Par exemple un français catholique se doit confesser auprès d’un Petre et aller à la messe, il ne comprend pas que le bouddhiste ne puisse pas croire en un dieu personnel, et il pourra même voir en lui un païen que l’on devrait évangéliser ; le musulman originaire du Maroc ne comprend pas non plus d’ailleurs, lui qui jure seulement le respect du Coran. Tous ces exemples mettent l’accent sur quelques unes des différences séparant les cultures.

 

  • La diversité des cultures entraînent l'incompréhension des hommes
  • Mais la diversité permet aux différentes cultures d'échanger
  • La diversité renforce le sentiment d'appartenance à l'humanité

 

« proximité [...] en particulier, ne revient pas au fait qu'autrui me soit connu [...].

Le lien avec autrui ne senoue que comme responsabilité, que celle-ci, d'ailleurs, soit acceptée ou refusée, que l'on sache ou noncomment l'assumer, que l'on puisse ou non faire quelque chose de concret avec autrui." LEVINAS Texte découpé 1.

La proximité d'autrui est présentée [...] comme le fait qu'autrui n'est pas simplement proche comme un parent,mais s'approche essentiellement de moi en tant que je me sens — en tant que je 2.

C'est une structure qui neressemble nullement à la relation intentionnelle qui nous rattache, dans la connaissance, à l'objet — de quelqueobjet qu'il s'agisse, fût-ce un objet humain.

La proximité [...] en particulier, ne revient pas au fait qu'autrui me soitconnu [...].3.

Le lien avec autrui ne se noue que comme responsabilité, que celle-ci, d'ailleurs, soit acceptée ou refusée, quel'on sache comment ou non comment l'assumer, que l'on puisse faire ou non faire quelque chose de concret avecautrui.Dans ce texte, Lévinas montre en quel sens la proximité d'autrui est à comprendre comme responsabilité.

C'est doncune réflexion sur ce qu'implique la proximité d'autrui qui conduit à l'idée de responsabilité.

Le texte comprend à la foisune thèse et une comparaison : la thèse que la responsabilité structure mon être et la relation à autrui ; lacomparaison est faite avec le processus de la connaissance, c'est-à-dire la relation de la connaissance à son objetpropre, qui est un autre type de relation que la relation à autrui.

Les termes clés en sont les suivants : Premier moment a.

« proximité d'autrui « : en partant de ce « fait Lévinas va en développer la signification.

Le terme signifieétymologiquement « proche (proximité du latin proximitas, de proximus), ce que la suite du texte confirmeimmédiatement (« n'est pas simplement proche »).

En posant que la relation à autrui et à son altérité se fait à partird'une « proximité Lévinas veut montrer qu'autrui (thème général du texte) est bien le « proche même si, nous leverrons, cette proximité possède un sens particulier.

La proximité d'autrui renvoie ainsi à sa présence immédiatedans l'horizon de mon existence.b.

« proche — parent » : première déclinaison possible de l'idée de « proximité le rapprochement du « proche et du «parent " est l'occasion d'écarter celui-ci comme sens possible de la relation à autrui.

La proximité d'autrui a un sensplus général, qui ne concerne pas seulement ceux qui nous sont « proches « : ce sont tous les autres sujets qui meconcernent dans mon être.

Il s'agit donc de penser une autre proximité, plus essentielle, en ce sens qu'elle ne selimite pas aux liens naturels ou sociaux qui peuvent m'unir à mes proches.c.

« s'approcher » : pourquoi retenir ce verbe ? Parce qu'il désigne un mouvement qui permet de nuancer d'unemanière nouvelle l'idée de proximité.

La proximité d'autrui est un mouvement d'approche vers notre être (approchersignifie « mettre à proximité «).

Ce n'est pas une relation passive, un simple constat de la présence d'autrui, maisune forme dynamique désignée par le verbe : s'approcher, c'est effectuer ce mouvement vers mon être.

Mais siautrui s'approche ainsi de moi, c'est donc également qu'il n'est pas moi : son mouvement implique une distance quiest partiellement comblée par son approche.d.

« essentiellement » : nous distinguons cet adverbe parce qu'il apporte une précision importante.

Autrui «s'approche essentiellement de moi « c'est-à-dire que dans son essence, le rapport à autrui consiste dans un telmouvement.

Lévinas veut ici penser une relation fondamentale, l'essence du rapport à autrui.e.

je me sens / je suis" : la précision est d'importance et confirme ce que nous venons de dire à propos de «essentiellement Mais elle précise encore que cette proximité essentielle avec autrui me concerne dans mon êtremême, et non seulement dans ce que je peux « sentir » (glissement du «je me sens » au «je suis c'est-à-dire duplan du senti, du sentiment, du sensible à celui de l'être).f.

« responsable de lui : voilà l'idée maîtresse du premier moment.

Je suis responsable de lui nous fait comprendrepourquoi autrui s'approche de moi.

Ce n'est pas parce qu'autrui est proche que j'en suis responsable, mais bienparce que j'en suis responsable qu'il s'approche.

La responsabilité est cette essence du rapport à autrui, elle désignela modalité fondamentale de ce rapport (» responsable signifie répondre de, répondre à, du latin respondere).

Celasignifie encore que j'ai à » répondre » à autrui et d'autrui et donc qu'il engage mon être dans une relation que je nepeux éviter.

Nous voyons maintenant en quoi ce rapport n'est pas ordinaire : à travers l'idée de responsabilité, c'estune relation éthique primordiale qui est pensée. Deuxième moment a.

« structure : le terme signifie généralement organisation, modèle ou système.

Disons que l'auteur veut ici penserla forme primordiale de la relation à autrui à partir de son essence (la responsabilité).

Structure fait écho au je suisanalysé plus haut (la responsabilité structure mon être) et amorce ce qui va suivre.Car Lévinas passe alors à une comparaison de la relation éthique et de la connaissance :b.

« relation intentionnelle : référence à l'idée de Husserl que toute conscience est conscience de quelque chose cequi signifie que la conscience est toujours la visée d'un objet dans le monde.

Cette relation nous introduit à l'idée deconnaissance et à son rapport à l'objet.c.

« connaissance / objet » : ce couple de notion explicite la « relation intentionnelle La connaissance suppose unedistinction radicale du sujet connaissant et de l'objet à connaître.

Être devant autrui, c'est être devant un sujet quine s'offre pas de la même manière qu'un objet à ma conscience et à ma personne.

Si je suis toujours extérieur à unobjet, la personne d'autrui engage ma responsabilité à son égard et manifeste ainsi que mon être doit l'accueillir demanière essentielle.. »

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