LA DIVERSITE CULTURELLE : RICHESSE OU PERTE D’IDENTITE ?
Publié le 27/11/2013
Extrait du document
«
mutuellement, mais il y a également ceux pour qui la multiplication des identités finit
naturellement par aliéner l’identité culturelle principale, fondatrice, de cette société.
Les flux
de populations sont, en ce sens, responsables des conflits culturels que l’on observe depuis
longtemps et que l’on observera sans doute toujours.
Pourtant, cet échange permanent n’est -il
pas source d’enrichissements et d’évolutions ? Est -il même seulement possible qu’une culture
ne s’essouffle pas sans renouveau, sans échange, sans diversité ? Pour certains, ce n’est
effectivement ni possible, ni souhaitable, ce sont les partisans de la diversité culturelle.
Pour
d’autres, détracteur s de cette diversité, la multiplication des identités culturelles n’est en fait
que prolifération de contre -cultures, et donc danger pour la culture « mère » qui a donné à une
société son identité et qui, encore aujourd’hui, la définit.
Identité personnel le ou identité collective ?
Il convient cependant de différencier le personnel du collectif et donc, finalement, de définir
la culture.
La culture, d’un point de vue sociologique, est « ce qui est commun à un groupe
d’individus ».
C’est un système de valeu rs et de pensées partagé par une société ou un groupe
social.
C’est donc, avec la question de la diversité culturelle, l’identité de la société qui est
remise en jeu.
Mais la société, qui est généralement dominée par une ou deux cultures
principales, n’est -elle pas simplement une pluralité de groupe sociaux et donc d’autant de
cultures ? L’identité culturelle d’une société n’est -elle pas le résultat d’une pluralité de micro -
cultures ? En ce sens, la diversité serait donc nécessaire à toute société.
La diversité, la
différence, ne remettent pas en cause l’existence d’une société, elles modifient son identité.
Et
si la diversité est inévitable et nécessaire à la société, la tolérance l’est donc tout autant.
Non
seulement dans le but d’éviter les conflits, mais également car la tolérance nait du respect et
que nul progrès, nulle évolution et nul enrichissement ne sont possibles sans tolérance.
Ainsi,
comme le pensait l’ancien ministre gaulliste Olivier Guichard, « une société unie n’est pas
une société sans diff érences, mais une société sans frontières intérieures »..
»
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