La discussion refutative de Socrate et Menon
Publié le 29/01/2013
Extrait du document


«
«Est-ce seulement au sujet de la vertu que tu crois ainsi, Ménon, qu’il y a une vertu de
l’homme, une autre de la femme, et ainsi de suite? Ou bien crois-tu que c’est aussi le
cas de la santé, de la taille et de la force? Penses-tu qu’il existe une santé de l’homme,
et une autre de la femme? Ou bien, si tant est que la santé soit la santé, ne consiste-t-
elle pas dans tous les cas en la même forme caractéristique, que celle-ci se trouve chez
d’un homme ou chez n’importe qui? »
Explication: Socrate réfute cet argument, car Ménon donne plusieurs définitions, tandis
qu’il faut donner une seule définition qui décrit les formes caractéristiques communes
de chaque vertu pour qu’elle puisse s’appliquer à tous les vertus.
« À coup sûr oui, c’est bien ce que je cherche.
Mais est-ce la même vertu, Ménon, pour
un enfant et pour un esclave ? est-ce la capacité de commander à son maître ? Je veux
dire, celui qui commande, crois-tu qu’il soit encore un esclave ? »
Explication: Socrate réfute cet argument, car il est impossible que la vertu soit la
capacité de commander.
Si c’était le cas, l’esclave ne serait pas esclave parce qu’il
pourrait diriger ses maîtres.
Et l’enfant, lui, pourrait donner des ordres aux parents et a
qui que ce soit, mais se n’est pas le cas dans la réalité.
« Dis-tu cela avec l’idée que certains hommes désirent le mal, tandis que d’autres
désirent le bien ? Ne crois-tu pas, excellent homme, que tous les hommes désirent le
bien ? »
Explication : Socrate réfute cet argument, en disant que personne ne désire le mal en
sachant que c’est un mal, parce que le mal rend misérable et malheureux et aucun être
humain ne veut être misérable et malheureux.
Donc, les gens qui font du mal croient
faire le bien.
Mais il reste que les gens qui font du mal par inadvertance, font quand.
»
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