Devoir de Philosophie

La démocratie est-elle le meilleur régime politique?

Publié le 07/12/2022

Extrait du document

« La démocratie est-elle le meilleur régime politique? 1.La démocratie est le meilleur régime politique car c’est le seul qui nous demande d’être des adultes 2.Nous ne sommes pas à la hauteur de la démocratie 3.Le perfectionnement de la démocratie dépend du nôtre Pour l’introduction, se référer à celle qui a été distribuée (la démocratie est-elle le meilleur régime politique?) 1.La démocratie est le meilleur régime politique car c’est le seul qui nous demande d’être des adultes L’adulte, à la différence de l’enfant, ne donne pas sa confiance à n’importe qui, est capable de choix éclairés, agit de façon responsable et sait sanctionner quand il le faut.

Changeons adulte par « citoyen » et même « citoyen à l’heure du vote » et nous comprendrons en quoi la démocratie en nous demandant d’être des adultes, est le meilleur régime politique. La démocratie ne peut cependant plus être définie comme « souveraineté populaire ».

Nous pourrions en effet parler d’authentique pouvoir du peuple si nos représentants étaient tenus par des « mandats impératifs », c’est-à-dire par l’obligation d’agir dans la plus stricte conformité à leurs engagements.

Or ce n’est pas le cas.

La simple existence de « lois impopulaires » atteste déjà de cette évidence que le peuple ne gouverne pas.

Mais ce n’est pas pour autant que la démocratie en devient un mauvais régime.

Au contraire. L’action politique exige une adaptation à la conjoncture économique, géopolitique et sociale, qui serait rendue impossible par des mandats trop « impératifs ».

Un homme politique réactif, capable de saisir des occasions favorables pour agir dans l’histoire, est obligé de ne pas tenir de promesses trop précises.

Cela est vrai aussi au niveau du pouvoir législatif où nos représentants font face à des objections adverses parfois imprévisibles, et examinent des propositions de lois nouvelles, elles-mêmes émanant d’un gouvernement devant s’adapter au circonstances.

Lorsque nos représentants votent, nous ne sommes pas là pour leur tenir la main.

C’est aussi cela, le meilleur : donner notre confiance, au moins jusqu’aux prochaines élections.

Aucun autre régime ne nous propose de donner librement notre confiance mais s’il est vrai qu’il est difficile pour nous de savoir où « passe » notre pouvoir.

Mais cela ne signifie pas que la démocratie ne tienne pas ses promesses.

La démocratie, malgré l’étymologie peut être définie autrement que par le pouvoir du peuple.

Sans être « au pouvoir », nous avons un pouvoir de contrôle et de sanction sur ceux qui y sont, nous avons le pouvoir de sanctionner ceux à qui nous avons donné notre confiance.

Les gouvernants doivent tenir compte de nous, de l’opinion publique. Pour pouvoir choisir de grandes orientations nationales, pour décider ensuite si elles ont été ou non tenues, si elles respectent ou non l’intérêt général; il faut savoir user de notre raison, de notre langage.

Peut-être même qu’en s’interrogeant ensemble sur cet interêt général, nous développerons aussi, non seulement notre raison, mais aussi certains affects comme la solidarité ou la fraternité .

On ne juge pas alors le régime politique démocratique simplement sur la qualité de ses politiques effectives, mais aussi sur les qualités humaines qu’il aspire à flatter chez les citoyens. La monarchie médiévale nous demandait juste d’être des enfants, la monarchie absolue de « savoir » craindre ou courtiser, l’aristocratie de faire confiance aux meilleurs, les différents systèmes traditionnels d’être nés là où nous sommes nés.

La démocratie nous demande de développer nos facultés humaines de la façon la plus complète possible. Elle nous demande de vouloir, de décider et de juger.

Aucun autre régime ne nous en demande tant. Dès lors que nous sommes à la hauteur de cette demande, la démocratie devient le meilleur régime politique au sens concret de meilleur système de gouvernement. Selon Platon, la démocratie traduirait le triomphe du pouvoir sans le savoir.

Le peuple obéissant plus aux passions qu’à la raison, habité par le ressentiment plus que par le sentiment civique, serait incapable de gouverner.

Or dans nos démocraties modernes, il n’est pas demandé au peuple de savoir gouverner, juste de savoir choisir, voter, juger. Dire que la démocratie, pour fonctionner correctement, nous demande le meilleur, permet de comprendre pourquoi la liberté d’expression laissée aux ennemis de la démocratie doit être une règle de la démocratie.

La question de ces expressions politiques extrémistes, racistes, xénophobes, est souvent évoquée à tort, pour souligner la faiblesse d’un régime démocratique.

Si ce régime, fidèle à son principe de liberté d’opinion, ouvre un espace d’expression à des courants extrémistes qui peuvent devenir majoritaires, il risque de causer sa mort. Si à l’inverse ce régime limite la liberté d’expression, il prouve sa faiblesse,.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles