La démarche de DESCARTES dans les Méditations Métaphysiques
Publié le 17/04/2009
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Avant toute réflexion philosophique, les hommes sont naïvement réalistes, c'est-à-dire croient tout simplement que les choses existent exactement telles que nous les percevons. Aristote et les scolastiques médiévaux sont encore très proches de ce point de vue : la couleur, la chaleur, la sécheresse et l'humidité existeraient réellement dans les choses.
- a) Descartes doute des objets
Descartes s'attaque à ce réalisme naïf. Il ne procède pas, comme fera Kant, à une critique de la raison, de l'instrument de connaissance dont il examinerait préalablement les titres et la valeur. Mais il veut fonder une ontologie. Il se demande : Qu'est-ce qui existe vraiment, indubitablement ? Et la perspective critique ne s'exerce qu'à l'intérieur de cette préoccupation ontologique. En somme, Descartes examine des candidats à l'existence qu'il soumet à l'épreuve sévère du doute méthodique. D'abord les données sensibles, en leur opulente diversité, colorée et bruyante, posent leur candidature à l'Être.

«
DESCARTES
Méditations métaphysiques
1641
«Je suis, ]""existe, est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit » (Méditation seronde)
>Repères
Les Méditations métaphysiques publiées d'abord en latin à Paris, et que l'on
peut lire
avec les objections et réponses que lui ont faites notamment Hobbes,
Arnauld et Gassendi, sont souvent considérées comme
un accomplissement
et une radicalisation philosophique de la recherche des principes présente
dans la quatrième partie
du Discours de la méthode .
Le double fondement du «je pense )), ou ego cogito, et de Dieu, apparaît définitivement, à la suite du doute hyperbolique*, comme supérieur par son évidence et sa solidité
aux vérités mathématiques.
Descartes (1596-1650) redéfinit ainsi l'espace
des interrogations philosophiques en
les faisant partir de la subjectivité se questionnant elle-même et établissant en elle-même ses propres critères de
vérité , de production et de progression du savoir .
> Problématique
Si l'entreprise cartésienne se fait d'abord, comme dans le Discours de la
méthode, à partir de son propre «je )), c'est que son point de départ est
celui de l'insatisfaction personnelle
du jeune Descartes devant le savoir
de son temps, mixte scolastique de logique et de rhétorique.
Comment
établir alors, sur une base certaine,
un point d'Archimède, à partir duquel
la connaissance pourrait être fondée et au moins en partie reconstruite
de manière satisfaisante
? Cette recherche, qui date des Règles pour la
direction de l'esprit, n'est jamais ici qu'approfondie jusqu'au point où une
première vérité absolument indubitable se révèle dans la sphère mentale de
l'introspection
du penseur doutant et cherchant ce fondement.
>Thèses essentielles
t Descartes réaffirme le primat de l'ordre dans la production de
la vérité
Pour prendre la mesure de l'innovation que représentent les Méditations
par rapport au Discours ou aux Règles, il faut commencer par saisir en quoi
il met ici en œuvre un même principe d'ordre mais de manière plus radicale.
e1a2.
»
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