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La définition de l'émotion comme conduite désor¬ganisée suffit-elle aux besoins de la psychologie?

Publié le 15/09/2014

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qui paraîtrait donner raison au poète latin. Mais ne nous y trompons pas : même en ce cas, l'émotion ne suffit pas. Pour créer une oeuvre qui ait de la valeur, le créateur, quel qu'il soit (poète, écrivain, artiste), doit s'astreindre à une technique, difficilement compatible avec le désordre psychique que sup­pose l'émotion. Sans doute aussi, la création peut s'accompagner d'états émotionnels très vifs : on sait, par exemple, dans quel état d'exaltation BEE-THOVEN a écrit certaines de ces oeuvres. Mais l'émotion violente est alors un concomitant et non la source créatrice, et l'auteur doit bien plutôt alors lutter contre elle, s'efforcer de la maîtriser. — En réalité, si l'émotion est parfois créatrice, il s'agit alors de l'émotion-sentiment, de ces états affectifs durables et profonds qui, tout en restant des impulsions, sont des impulsions adaptées et qui correspondent à nos tendances les plus complexes et aussi les plus élevées (Ibid., § 38 fin). Si on l'entend ainsi, il n'est pas douteux que l'émotion — c'est-à-dire l'affectivité — soit le plus souvent au principe même de toute création, de même qu'elle en accompagne toutes les phases (Ph. I, § 141).

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