La danse - L'ART EN MOUVEMENT
Publié le 19/08/2013
Extrait du document
«
fART EN MOUVEMENT
• La danse désigne l'action d'exécuter
une composition de mouvements
selon un rythme, en accord ou non
avec une musique ou des sons.
• Par la danse, les hommes de tous
les temps et de tous les lieux ont
tenté d'établir un lien entre ce
qui émane d'eux et l'espace qui
les environne, jusqu'aux puissances
cosmiques.
La danse a été pensée
comme un mode de communication
entre les hommes et les dieux,
puis entre les hommes eux-mêmes.
Comme tout mode de
communication, elle est codée.
• Rituelle et souvent religieuse
dans les civilisations antiques,
la danse est devenue principalement
artistique et récréative dans
les sociétés modernes.
Mais
dès l'origine, elle a illustré à la fois,
bien que de manière différente,
les cérémonies sacrées
et les fêtes profanes.
anciennes, elle constitue un mode
privilégié, en tant que pratique
de la représentation, de la démarche
culturelle primitive qui vise à sonder
le monde pour en donner
une explication.
• Mais la danse est à l'origine,
intimement liée à la religion.
Ainsi,
pour le philosophe grec Platon
(428-348 av.
J.-C), la danse
n'est qu'un instrument du culte.
• L'Ancien Testament relate que
DANSE ET RITE
le roi des Hébreux, David, dansa
• Certains peuples premiers
devant l'arche sainte au son
pratiquent la danse animalière
des sistres et des tambourins.
par laquelle le danseur, imitant
• Dans les cités doriennes,
un animal, cherche à s'en approprier l'hyporchème est une danse
la force.
accompagnée d'un chant choral
qui marque le culte d'Apollon.
• À Rome,
les danses
• Les danses guerrières exaltent
l'instinct d'agressivité.
Danse
d'origine dorienne exécutée
par les Crétois et les Spartiates,
la PY"hique, qui se pratique
UN MOUVEMENT PRIMAL
au son de la flûte, enchaîne
• Dans la plupart des sociétés
des mouvements rapides du corps
primitives, la danse permet à
qui illustrent des attaques ou
l'exécutant d'accéder à un état de
des évitements de coups.
De même,
conscience surnaturel qui lui permet la danse du Soleil pratiquée par
d'entrer en relation avec les forces
les Indiens des Grandes Plaines est
supérieures - divines ou cosmiques.
une exaltation de la force du guerrier,
• Cette communion est atteinte
qui s'accompagne d'automutilation.
par le biais d'un rythme sonore
• La danse astronomique est
ou musical - souvent à base
pratiquée par les Égyptiens,
de percussions - qui favorise
les Babyloniens et les Perses.
le • transport » du danseur.
On retrouve cette lointaine origine
Celui-ci tente de caler le tempo
dans les danses de la pluie indiennes
de ses gestes sur le rythme universel ou dans les danses des moissons
dans lequel il souhaite se fondre
propres à l'Europe centrale.
harmonieusement.
C'est ainsi que
certains danseurs entrent en transe.
• La
• rythmique
des danses
de la Grèce
------- -----+
antique,
à partir de
l'observation
de la
marche - levé et posé du pied est basée sur la notion de pulsation.
Celle-ci renvoie à l'idée de répétition
cyclique que l'on retrouve dans
les battements du cœur ou la
respiration humaine, mais aussi
dans le mouvement des planètes.
C'est ainsi que l'on utilise le terme
de « danse » pour désigner le
mouvement des nuages dans le ciel,
des vagues de la mer, des étoiles
dans le ciel nocturne.
LES DANSES RITUELLES
ET RELIGIEUSES
• La danse est originellement
associée à la mise en scène,
sous forme de rites, de pratiques
magiques et par extension,
religieuses.
Dans les civilisations
de Beaujoyeux (? -1587) et du
compositeur Jacques Salmon, mêle
musique, chant et texte narratif
dans des décors élaborés qui
requièrent l'usage d'une machinerie.
• Il se distingue par une innovation
radicale - l'unité d'action - des
mascarades jusque-là pratiquées,
qui intégraient des pantomimes
et des acrobaties et qui s'achevaient
par l'invitation faite aux spectatrices
à se mêler à la danse finale.
• Le ballet de cour se déroule
en trois parties : l'ouverture
qui expose le sujet, les différentes
• entrées », ou parties de l'action,
diony•
et le grand ballet final qui constitue
siaques ou aussi la dernière entrée.
bachiques
• Les danseurs - parmi lesquels
-en
le prince lui-même - sont
l'honneur de des amateurs, à la fois acteurs
Dionysos ou et spectateurs.
L'élément narratif
de Bacchus - est confié à des récitants dissimulés
dégénèrent en manifestations
par le décor, qui doublent l'acteur
orgiaques.
en scène.
• L'Inde réserve une place centrale
• La machinerie et les effets
à la danse dès les premières
scéniques que le ballet prévoit
manifestations de sa civilisation.
tiennent une place importante
Son influence à travers toute l'Asie
dans le spectacle.
Les jeux d'eau,
se traduira
de lumière ou de fumée, les
notamment
apparitions/disparitions d'éléments
par le biais de
décoratifs ou leur transformation
la danse hindoue,
rythment le déroulement du ballet,
à caractère sacré,
signalant les situations qui relèvent
dont on retrouve
du merveilleux.
certains gestes
• Le ballet est un instrument
de prestige pour les grands
de main jusqu'en
Chine, à Bali ou au Cambodge.
du royaume, à commencer
par le roi - notamment Louis XIV
(1638-1715) - qui comprend le sens
LE BALLET CLASSIQUE
politique que peut revêtir sa propre
• Au Moyen Âge se côtoient
mise en scène.
les deux caractères de la danse :
• En 1669, Louis XIV fonde
encore religieuse lors de certaines
l'Académie royale de musique
cérémonies comme les processions qui transforme le ballet, jusqu'alors
divertissement de courtisans, en un
dansées qui se pratiquent en
Espagne ; déjà profane sur les
tréteaux des foires où se produisent
LES CINQ POSITIONS
les saltimbanques et les jongleurs
Les cinq positions fondamentales
- sans parler des danses festives
de la danse classique, définies par
lointainement héritées des danses
les maîtres de ballet du XVII' siècle
orgiaques, auxquelles le peuple
et toujours en vigueur, sont
s'adonne au grand dam de l'Église.
les suivantes :
• Ainsi la danse profane prend-elle
Première : talons joints, jambes
rapidement le caractère théâtral
d'une représentation donnée
tendues, pieds à 180 •, talons
devant un public.
Elle se raffine
collés, bras arrondis en avant ;
avec la société du temps : de
Deux.ième : même attitude,
la réjouissance populaire on passe
mais pieds écartés d'un pied
au divertissement noble, de la foire
et demi sur la même ligne,
à la cour, des tréteaux à la scène.
et bras ouverts latéralement;
Troisiè- : pieds à 180 °,
en contact sur la moitié de leur
L'ESSOR DU BALLET
• C'est à l'occasion du mariage du
longueur, un bras écarté vers le
duc de Joyeuse, favori de Henri 111,
haut l'autre arrondi vers le haut ;
avec M~ de Vaudémont sœur
Quatrième : même attitude,
de la reine Louise de Lorraine,
mais pieds l'un devant l'autre,
le 15 octobre 1581, qu'est créé
distants de trois demi-pieds
l'un de l'autre, un bras arrondi vers
le premier véritable ballet de cour.
• Issu des danses pratiquées dans
l'avant l'autre arrondi vers le haut ;
les cours italiennes du Quattrocento, Cinquième : pieds à 180 •,
collés l'un à l'autre, pointes et
Circé ou le Ballet comique
de la reine, œuvre du danseur
talons opposés se touchant bras
en couronne au-dessus de la tête.
et violoniste italien Balthazar
DANSE ET RELIGION
• La danse macabre occupe
une place récurrente dans
la représentation que se fait
l'homme de la mort.
Apparu
au xiv' siècle, le thème pictural
de la ronde fatale dans laquelle
des squelettes entraînent vers la
mort divers personnages connaît
des formes chorégraphiques qui
ont été réactualisées à la période
contemporaine.
Lo Danse macabre
(1917) de Mary Wigman ou
la Table
verte
{19J2)
de Kurt
Jooss
en
sont
des
exemples
célèbres.
-~-------ol
i------- -----1
spectacle exécuté par des danseurs
professionnels.
Le Triomphe
de l'amour (1681) de Lully
est le premier ballet exécuté
par des danseuses professionnelles.
Une école de danse suivra en 1713.
LES AVATARS DU BALLET DE COUR
• la comédie-ballet est une
comédie entrecoupée d'intermèdes
dansés.
Elle est illustrée par la
collaboration
entre Molière, le
compositeur italien
Jean-Baptiste
Lully (1632-1687)
- qui écrit
la musique de
nombreux autres
ballets - et du maître de ballet
Charles de Beauchamp (1636-1705).
L'une des plus célèbres est
le Bourgeois gentilhomme (1670),
qui marque aussi la fin du genre.
• la tragédie-ballet, dont
les règles sont établies par Lully
et Beauchamp, lui succède et
s'impose bientôt dans toute l'Europe.
Les sujets et la mise en scène des
tragédies-ballets ne diffèrent pas
de ceux des spectacles antérieurs.
En revanche, la musique et la danse,
qui s'enrichissent techniquement
occupent une place prépondérante.
• L'opéra•
ballet,
ou • ballet
héroïque•,
en vogue à
partir de la fin
du XVII ' siècle
jusqu'à la
Révolution, mêle le ballet de cour
finissant à la tragédie lyrique
naissante.
Il est composé d'entrées
présentant des actions complètes
et différentes les unes des autres,
reliées par une idée générale
qui reflète le titre.
Le plus célèbre,
les Indes galantes (1735), est dû
à Jean-Philippe Rameau.
La danse
l'emporte désormais sur le chant
réduit au minimum.
Elle n'est plus
un simple ornement mais occupe
une fonction narrative.
LA RtFORME DU BALLET
• Faute de renouvellement
le ballet de cour s'enlise et disparaît.
• Jean-Georges Noverre (1727-1810)
va en révolutionner le genre.
L'auteur des Lettres sur la danse
et sur les ballets (1770) introduit
le • ballet d'action » dans lequel
la pantomime, intégrée à la danse,
joue un rôle primordial.
Ses ballets
aux décors simplifiés et aux
costumes allégés - plus de masques
ni de perruques ni de robes à
panier - représentent des actions
dramatiques chargées d'expression.
• li est nommé maître de ballet de
!'Opéra-Comique en 1754, mais
l'Opéra de Paris rejette ses idées.
Il ne prend la direction de celui-ci
qu'en 1776, à la fin d'une carrière
qu'il réalise en grande partie à l'étranger.
Al'Opéra, il monte les Petits Riens
(1778) sur une musique de Mozart
• Réduisant les déploiements de
virtuosité auxquels se complaisaient
les danseurs, Noverre crée le spectacle
de danse se suffisant à lui-même,
tel qu'il est encore conçu aujourd'hui.
LE BAUR ROMANTIQUE
• Après la poésie, le roman et la
peinture, le théâtre consacre à son tour
le triomphe du romantisme.
Byron,
Goethe et Shakespeare vont, de 1825
à 1831, être la source quasi unique
de l'inspiration des artistes de ballet.
• Cette inspiration coïncide avec
une innovation technique.
En 1826,
à Vienne, la danseuse Maria Taglioni
(1804-1884) monte sur des pointes
qui allongent les lignes et transforment
la démarche.
La ballerine est née.
Mot d'origine italienne, il désigne tout
d'abord une soliste pour s'appliquer
par la suite à toute danseuse de ballet
• Montée sur ses pointes, habillée d'une
robe demi-longue de tarlatane blanche,
légère et bouffante, et d'un corsage
étroit, une couronne de roses blanches
dans les cheveux,
_ _..__.._la ballerine, prenant
des airs de libellule,
devient un être
léger et aérien, à
l'immatérielle beauté
et à l'imperfectible
maitrise, qu 'encensent les poètes
ainsi que les peintres.
• Carlotta Grisi,
Maria Tagliani
et Fanny Elssler sont
les grandes ballerines
du « ballet blanc ».
• Dans son Manuel
complet de la danse
(1830), qui demeure
une référence encore aujourd'hui,
le danseur Carlo Blasis (1795-1878)
théorise....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Grand oral du bac : La danse: L'ART EN MOUVEMENT (Exposé – Art – Collège/Lycée)
- Le mouvement Dada veut détruire l'art
- LA DANSE (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée)
- Le réalisme, s'il a traversé l'art de toutes les époques comme démarche s'attachant à reproduire la réalité, n'est devenu un véritable mouvement qu'au XIXe siècle.
- port de bras, dans la danse classique, mouvement des deux bras qui accompagne les pas.