La culture permet-elle d'échapper à la barbarie?
Publié le 16/08/2012
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Le relativisme culturel empêcherait la barbarie d'apparaître dans nos sociétés. Mais en prônant la tolérance, ne peut-elle pas être l'objet de dérives? En effet, si nous ne possédons aucun critère pour juger les autres usages des différentes cultures, nous sommes alors dans le devoir de tolérer des cultures de la barbarie. Mais il est impossible d'affirmer que toutes les cultures se valent. Pour cela, l'existence de valeurs universelles conformes à un idéal de la culture est nécessaire. Le relativisme prônant la tolérance rejette aussi l'existence de valeurs comme modèle pour toutes les cultures. Jacques Bouveresse explique alors qu'insister sur ce qui nous différencie ne règle pas le problème et contrairement à l'idée reçue, ne supprime pas le racisme car on ne parle jamais de ce qui nous rassemble et cela contribue alors au séparatisme des cultures au nom de la diversité culturelle. Mais si certaines valeurs devraient être universelles, lesquelles devraient-elles être et sur quoi pourraient-elles se baser? L'argument de dieu étant problématique car totalement relatif, la difficulté est de trouver un véritable critère. On peut alors étudier le sens de civilisation: la culture qui serait la plus accomplie serait la plus civilisée, c'est à dire celle qui respecterait le plus l'humain et l'objet.
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- Ernest Renan, dans un discours prononcé le 7 août 1883 à la distri¬bution des prix du lycée Louis-le-Grand, disait : « La grande force de nos jours, c'est la culture de l'esprit à tous les degrés. La barbarie est vaincue sans retour, parce que tout aspire à devenir scientifique. » Un orateur de 1946 pourrait-il tenir le même propos ? Quels biens peut-on attendre, sans vaine illusion, du progrès scientifique ? et à quelles conditions morales ?