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La culture parvient-elle à contenir les tendances agressives de l'Homme

Publié le 22/05/2022

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culture

« La culture parvient-elle à contenir les tendances agressives de l’humanité ? La culture est en générale un ensemble de croyances et/ou de vérités qui nous est transmis par les générations précédentes.

À première vue, elle a donc toujours raison, car elle est enseignée comme étant la vérité à un âge ou l'individu ne possède pas encore tout son discernement.

Cette culture est donc confrontée au départ à la nature, c’est-à-dire, ce qui représente les choses innées, donc les gènes qui sont héréditaire, on parlera alors de nature humaine.

Un homme à la naissance agit par le biais de ses pulsions qui peuvent être sexuelles mais aussi agressives.

La culture est ainsi un moyen de perfectionner l'homme pour le rendre plus humain et non animal.

Cependant un homme cultivé est-il forcément meilleur moralement qu'un autre ? Sans culture, un humain resterait animé par ses pulsions pouvant être néfaste pour autrui car elle nous apprend à nous conduire avec morale (connaissance de bien et du mal) mais ça ne suffit pas toujours à faire barrière aux tendances à la violence qui peut exister chez un être humain. C’est grâce à la culture, entendue comme processus de transformation d’une nature et non simplement comme un ensemble de règles et de valeurs propres à une société, que l’homme pourrait « cultiver » sa nature.

Sans la culture, l’homme ne pourrait pas développer les capacités qui révèlent son appartenance à l’espèce humaine et qui le distinguent des autres animaux.

Mais aussi, il ne pourrait pas non plus développer certaines qualités morales essentielles, notamment sa capacité à « être humain », c’est-à-dire à faire preuve d’humanité ou de bienveillance à l’égard des autres.

Kant l’affirme dans sa thèse : « produire dans un être raisonnable cette aptitude générale aux fins qui lui plaisent (donc en sa liberté) c’est la culture.

Par conséquent, la culture seule peut être la fin dernière qu’on peut avec raison attribuer à la nature par rapport à l’espèce humaine.

», il en revient à dire que la culture n’est pas une chose régressive et mauvaise pour l’homme, au contraire, c’est là seul chose nous permettant de progresser intellectuellement et moralement.

Kant convient aussi dans ses Réflexions sur l’éducation, que l’éducation (il la considère comme la double fonction de la culture), en tant que « partie négative » de celle-ci (= la culture), vise, par l’usage de la contrainte, à domestiquer ou à apprivoiser la nature animale de l’homme en l’empêchant de céder à certaines tendances ou d’exprimer certains penchants (à l’agressivité, à l’égoïsme…).

Il existe aussi la « partie positive » que Kant appelle l’instruction qui permet à l’homme de développer les qualités qui définissent son humanité (habileté, prudence, moralité).

La culture (comprise comme éducation) humanise l’homme dans la mesure où elle le conduit non seulement à maîtriser sa nature (pulsions, réactions spontanées…) mais aussi à développer positivement les qualités qui font de lui un homme. De plus, elle permet d’ouvrir un « nous » synonyme de communauté qui nous incite à ouvrir nos réflexions et les discussions pour éviter le rejet ou la volonté d’anéantissement des hommes qui adoptent des croyances et des valeurs différentes. Cependant la culture humanise l’homme mais ne l’aide pas nécessairement à faire preuve d’humanité.

Il faut dissocier progrès intellectuel et progrès moral : ce n’est pas parce qu’on est cultivé qu’on est un être faisant preuve de morale.

On peut très bien être civilisé ou raffiné en donnant l’apparence d’une certaine forme de moralité mais sans être vraiment animé par des intentions morales.

Dans « l’étrange cas du docteur Jekyll et Mr Hyde » de Stevenson, le docteur Jekyll est une personne cultivée, avec de la bienséance, il a des amis et son statut de docteur nous amène à penser que c’est une personne bonne moralement, néanmoins M.

Jekyll créait une « drogue » censé séparer le bien et le mal qui vit en lui.

Apparaît donc M.

Hyde, incarnation du mal, qui nuit après nuit tuera pour son bon plaisir et qui finira par prendre le dessus.

Par ailleurs, dans le Second Discours, Rousseau déclare que l’homme ne peut pas acquérir de nouvelles capacités sans perdre certaines de ses qualités premières naturelles.

Alors, Rousseau montre que le développement. »

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