La culture est-elle identitaire ou humanitaire ?
Publié le 27/11/2013
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«
perception du temps est linéaire, c'est -à-dire que tout à un début, une existence et une fin.
C’est du refus de cette fin, synonyme de disparition, que nous œuvrons dans la volonté de
conserver.
C’est ce que l’on appelle le devoir de mémoire.
Dans d’autres sociétés, la
conception du temps est cyclique.
C’est le cas notamment de l’Inde, que nous prenons comme
exemple.
En Inde effectivement , tout n’ est que renaissance : l’ importance est donnée au
devenir.
Cette perception cyclique du temps s’observe de manière flagrante dans le mode de
vie des hindous.
En effet, b eaucoup s’appliquent à vivre en accord avec leur karma , c'est -à-
dire que leurs choix, leurs actions et leurs relations passées, actuelles et à venir font partie
d’un cycle de vies fait de causes, d’eff ets et de conséquences.
Avoir un bon karma est
essentiel aux hindous afin de sortir du cycle des réincarnations (samsara ) pour atteindre la
libération (moksha ou nirvana ) Le passé ne peut être réparé ou modifié.
Il peut
éventuellement être compensé par des actions sages dans le présent et dans l’avenir.
L’importance pour les hindou s n’est donc pas donnée au passé mais bien au futur, au devenir.
Comment alors, au vu de cett e perception fondame ntalement différente de la nôtre du temps et
de l’histoire, penser en termes de transmission ? Pourquoi transmettre quelque chose qui
finalement n’est pas destiné à être conservé ? C’est en cela que l’on peut se rendre compte que
les ef fets de notre conservatisme occidental peuvent agir sur des sociétés éloignées comme
des agents d’acculturation.
Mais même si ces populations considèrent l’abandon comme un
processus inévitable lié au temps qui passe, n’est -il pas de leur devoir de transme ttre aux
générations futures un patrimoine vivant ? N’est -ce pas là une question d’identité ?
Identité de l’humanité
Cette question d’identité est finalement intimement liée au concept de l’humanité.
Au niveau
planétaire, la culture est considérée comme une pluralité de richesses identitaires qui
nourrissent l’humanité toute entière.
Peu importe les époques ou les zones géographiques, la
culture en tant que « réservoir commun » appartient à tous.
C’est en ce sens que l’UNESCO,
concernant les sites culturel s inscrits sur la Liste du patrimoine mondial, nomme les Etats
dans lesquels se trouvent ces biens culturels des « états -partie ».
Cela prend en effet le sens
d’hébergeant, et non de propriétaire.
D’un point de vue éthique donc, n ous ne sommes pas
plus propriétaire de la Tour Eiffel que l’Inde l’est du Taj Mahal.
Cela s’applique de façon
encore plus flagrante à tout ce qui à trait au patrimoine immatériel.
C’est d’ailleurs en ce sens
que le synonyme le plus fréquemment utilisé pour désigner la notion de « patrimoine
immatériel » est « culture vivante », considérée comme la source principale de notre diversité
culturelle.
Selon l’UNESCO toujours, « ce patrimoine culturel immatériel, transmis de.
»
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