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la culture est-elle facteur de division ou d'union?

Publié le 04/04/2005

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culture
L'internationalisation des économies, sous toutes ses formes (échanges, production, financement), peut gommer progressivement les spécificités socio-culturelles : rapports sociaux, rapport au temps, au travail, à l'argent, formes de sociabilité. On se situe dans une logique de subordination des pratiques culturelles à des enjeux périphériques avec pour conséquence directe d'ignorer la revendication d'autonomie de la culture, et particulièrement de la création : indépendance à l'égard du politique et des partis, indépendance à l'égard des institutions culturelles gérées et contrôlées par les pouvoirs publics, indépendance à l'égard du champ économique et de ses marchés, indépendance à l'égard du public et de la reconnaissance de celui-ci à son égard. Le rôle des grandes institutions (école, armée, Église) est de contribuer à l'affaiblissement des clivages entre milieux sociaux, elles ont une fonction unifiante et intégratrice. Si une plus grande maîtrise de la culture (connaissance des représentations, des codes, des formes et de leurs enjeux), peut faciliter une meilleure insertion par l'identification et l'usage de repères culturels, si le développement de la créativité joue un rôle dans l'affirmation de la personnalité et dans la capacité d'innovation, devenir plus "cultivé" provoque bien des ruptures et des transformations dans les relations sociales (famille, réseaux de connaissances et d'amitiés). Toute accession d'un individu à des formes culturelles non véhiculées par son milieu est vécue le plus souvent par celui-ci comme une transgression et comme une contrainte pour son environnement en ce qu'elle l'oblige, parfois, à revoir, modifier ou adapter ses propres codes et repères culturels.   Troisième partie : Vers quelle union ? L'affaiblissement des grandes sous-cultures et le déclin des grandes institutions unifiantes se traduit par une hétérogénéité croissante des modes de vie. La culture s'individualise, chacun invente son mode de vie. « Il appartient à la culture, à la pensée comme conscience que l'individu prend sous la forme de l'universel, que je sois saisi comme personne universelle : en celle-ci tous sont identiques. L'homme a cette valeur parce qu'il est homme, non parce qu'il est juif, catholique, protestant, allemand, italien, etc.

Dans une société marquée par ses fractures, ses ruptures et ses divisions, la cohésion sociale apparaît essentielle. Cette cohésion n’a de sens qu’autour de valeurs générales, très quotidiennes et concrètes : démocratie, tolérance, justice sociale. Toutes ces notions participent d’un long processus considéré comme l’aboutissement d’une culture : « d’une « ce qui signifie pas de toutes, et sous-entend la différence entre « la « et « les « cultures.

culture

« Introduction : La culture est l'ensemble des activités soumises à des normes sociales et historiques particulières à un groupe socialdonné, qui offre à ce groupe des modèles de comportement transmissibles par l'éducation.

La société est doncparticulière à chaque société, et en se sens, elle unit les hommes en son sein mais opère une division entre lespeuples.

Mais la culture, c'est aussi l'ensemble des connaissances acquises par un individu.

Littéraire, philosophique,artistique, historique…la culture permet l'enrichissement du savoir et le développement des facultés intellectuelles.Être cultivé c'est donc appartenir à une culture, mais aussi avoir un bagage culturel.

Inscrite dans un processuscognitif, la culture peut-être à la fois particulière et collective, et c'est pourquoi son rôle dans les relations entreindividus est complexe.

La culture est-elle un facteur de division ou d'union entre les hommes ? 1ère partie : La culture comme activité fédératrice et normative - La culture est avant tout une donnée ethnologique, qui caractérise l'ensemble des productions signifiantes d'unesociété humaine organisée, ce qui implique le langage, les mœurs, les traditions, la politesse, la manière de vivre etde se comporter, telle qu'elle existe dans une société donnée.

La culture est donc particulière à un groupe, elle estce qui fédère le groupe et l'organise.

En effet, toute société se règle non seulement par l'instauration de loi établiespar la justice, mais également par la mise en place de valeurs morales et symboliques qui tissent le lien social etdonnent une identité au groupe.- Platon, au livre VII des Lois , distingue les lois positives, édictées par la justice, des lois coutumières ou traditionnelles.

Ces dernières sont tout aussi indispensables à la société car tandis que les lois positives enconstituent les soutènements (comme les fondations d'une maison), les coutumes et traditions en sont l'édificemême.

La culture, sous l'aspect de la coutume, est facteur d'harmonisation et d'entente.

Les hommes, ralliés à unemême culture, partagent les mêmes habitudes, les mêmes modes de vie et valeurs morales.- la culture est le produit d'une société donnée : elle apparaît comme le ciment de celle-ci.

La culture rassemble lepeuple sous une histoire commune, car la société construit sa propre culture au fil du temps.

La culture estconstituée de l'histoire d'un peuple, elle donne à une multiplicité une identité commune.

Cet aspect fédérateur de laculture permet donc aux hommes de vivre en communauté, et de s'organiser en entente.

Elle est donc un rempartcontre la discorde, et le conflit.

Elle concilie les hommes autours d'une identité constituée de valeurs communes etorganisée en système.- Il existe des styles de vie propres à chaque société.

L'harmonie du groupe se réalise grâce à des valeurs, desnormes sociales identiques à tous.

Durkheim met en évidence le rôle de la socialisation qui renforce la solidarité etévite les phénomènes de déviance.

Cette perspective relativiste met en évidence le fait qu'il n'y a pas de sociétésans culture, mais qu'à chaque société correspond un imaginaire, des mythes, des codes, même s'il existe desrattachements possibles à une culture plus vaste.

2ème partie : L'identification par la culture peut engendrer la division. - La culture est particulière à un groupe donné.

Par conséquent, elle distingue un groupe d'un autre, et peut alorsdonner lieu à des dissensions externes entre différents groupes.

Le problème est que la culture nous est donnée :transmise par l'éducation, les coutumes, les mœurs, nous l'intégrons inconsciemment dès notre plus jeune âge etelle nous apparaît naturelle.

Nous vivons dans notre culture, nous y sommes habitués, et nous ne nous apercevonspas que tous nos faits et gestes – notre manière de nous habiller, de manger, de travailler, nos opinions, etc.

- sontle produit de notre culture.

Notre conditionnement social nous porte à penser que tout ce qui est normal, selonnotre culture, est aussi naturel, donc universel et inscrit dans la nature.

De là, il en résulte un rejet, ou du moinsune incompréhension des autres cultures.

Parce que nous considérons notre culture comme naturelle, elle noussemble la meilleure, et nous avons alors un sentiment de supériorité vis-à-vis de sociétés dont la culture estdifférente.

Cette attitude se nomme l'ethnocentrisme, et engendre la division et le rejet.- Si une plus grande maîtrise de la culture (connaissance des représentations, des codes, des formes et de leursenjeux), peut faciliter une meilleure insertion par l'identification et l'usage de repères culturels, si le développementde la créativité joue un rôle dans l'affirmation de la personnalité et dans la capacité d'innovation, devenir plus"cultivé" provoque bien des ruptures et des transformations dans les relations sociales (famille, réseaux deconnaissances et d'amitiés).

Toute accession d'un individu à des formes culturelles non véhiculées par son milieu estvécue le plus souvent par celui-ci comme une transgression et comme une contrainte pour son environnement en cequ'elle l'oblige, parfois, à revoir, modifier ou adapter ses propres codes et repères culturels.- La culture individuelle triomphe dans des rapports sociaux où il s'agit de gagner un certain avantage.

La théorie dela paideia , dans l'antiquité grecque, pose le problème de la transmission de la vertu et de la capacité à commander. Dans le cadre d'une société noble, ça se transmet par le sang.

Dans le cadre d'une société démocratique, ça donnelieu à une formation.

La culture, quelle qu'elle soit, nous donne une certaine valeur, un statut social, une supérioritésur celui qui en est démunie.- La culture peut être utilisé comme une arme.

Le lieu de manifestation de la culture, c'est la parole qui saitconvaincre.

Les premières théories de la culture ont été formées par des rhéteurs.

L'être cultivé c'est celui qui estéloquent, qui sait remporter l'adhésion de ses auditeurs.

La culture peut donc être facteur de division si elle estutilisée à mauvais escient ; elle entraîne un risque de pédanterie et d'arrogance de la part des êtres cultivés quifont étalage d'une érudition affectée et livresque.

Mais mise au service d'un idéal moral, elle peut en revanche êtrefacteur de relations sociales.. »

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