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La culture - cours Terminale

Publié le 06/01/2013

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culture
Suite de l'exercice sur la définition spontanée par Lévi-Strauss Lévi-Strauss nous dit que l'attitude de traiter l'autre de barbares est tellement ancienne qu'elle doit avoir des fondements psychologiques anciens. Il faut être ancré dans une culture particulière, s'identifier à une culture pour affirmer la barbarie d'un autre. S'identifier à une culture signifie une intériorisation des formes culturelles de sorte que celles-ci se confondent avec notre manière d'être la plus spontanée. Les formes culturelles ainsi intériorisées nous semblent alors naturelles, évidentes ce qui implique que nous n'avons plus de distance critique à l'égard de nôtre propre culture, elle est devenue nous même. L'implication la plus problématique est le rapport aux individus d'une autre culture : leur attitude, manifestement différente de la nôtre nous semblent mettre en péril nôtre propre identité. La peur de l'étranger, que l'on appelle aussi xénophobie (vient de l'auteur grec Xénophon), l'autre menace nôtre culture et par la même voie nôtre identité car l'on s'identifie à nôtre culture. Lorsque nous perdons nôtre distance par rapport à nôtre culture pour la juger, cette dernière nous paraît le mode de vie humain le plus naturel et le plus universel. Ce n'est qu'ne prenant du recul que l'on peut dire que nôtre culture n'en est qu'une parmi d'autres. La deuxième condition de ce préjugée est l'émotion qu'induit l'identification culturelle : la peur de la différence, peur de la perte ou de l'altération d'identité. Le terme de barbare et de sauvage désigne celui qui n'est pas de nôtre culture. Le terme barbare signifiant ceux dont on ne comprenait par le langage. Le barbare signifie donc l'étranger caractérisé par un langage que l'on ne comprend pas et qui nous semble inarticulé. Le mot sauvage vient de 'Silva' signifiant 'de la forêt' et a été utilisé par la civilisation occidentale moderne par le biais de la religion. Controverse de Valladolid : Sepulveda défend le fait que les indiens ne sont pas des créatures de Dieu, Las Casas défend au contraire la position adverse en affirmant que nous devons le respect à leur humanité universelle. La tendance tend alors à rejeter hors de l'humanité tout ce qui est culturellement différent car c'est également ce qui est religieusement différent. La deuxième signification des termes de barbares et sauvages est philosophique et morale, c'est celle de l'exclusion hors de l'humanité du fait de la différence culturelle. Confusion que recèle la définition spontanée du barbare et du sauvage. On parle principalement de la différence qui passe à l'animalité avec ces termes ; on passe de la différence culturelle à l'absence de culture. La différence est une différence de culture mais à l'inverse avec les mots barbare et sauvage, cette différence de culture devient une absence de culture et une présence d'animalité. Nous considérons que cette différence de comportement signifie l'absence de culture. Cette culture devient donc un facteur de discrimination. La définition du barbare et du sauvage suppose une confusion entre la différence et l'animalité, l'inhumanité. La diversité culturelle n'est pas reconnue c'est le rejet hors de la culture qui est affirmé. Quelle est la logique de cette définition spontanée, par quels termes peut-on la qualifier ? La logique de cette définition est une logique discriminante (distinction hiérarchique négative) qui a tendance à reléguer certains soit au plus bas degré de la culture soit hors de la culture. Cette distinction se base sur une hiérarchisation de la religion avec tout en haut la culture de la personne, il considère sa culture comme la seule valable et celle supérieur aux autres. Cette discrimination procède de l'idée selon laquelle la culture à laquelle s'identifie celui qui juge l'autre barbare est, sinon une suprématie exclusive, au moins une supériorité historique. Ainsi, on juge la différence de l'autre en se référant à une culture supposée supérieure et ayant valeur de norme ou de critère. Cette culture est apparenté à un groupe ethnique on parle alors d'ethnocentrisme pour qualifier cette attitude. Texte 2 : Le terme d'humanité est englobant et regroupe tous ce qui est humain. Ce terme à une portée universelle qui n'est réductible à aucune réalité empirique, à aucun individu réel. Elle trouve son expression la plus formelle dans la déclaration universelle des droits de l'Hommes et du Citoyen. L'Homme des droits de L'Homme n'est pas un homme réel, c'est une abstraction (concept ou idée générale, l'idée qui résulte d'une séparation à l'égard de la réalité empirique). Lévi-Strauss nous dit que cette abstraction est fragile, elle n'est pas à l'abri des équivoques ou des régressions. « Les événements récents « signifient dans ce texte le génocide juif : la Shoah. Il y a eu crime contre l'humanité, on a exclue du genre humain certains groupes ethniques. On voit comment l'ethnocentrisme regroupe le racisme et peut impliquer les projets les plus monstrueux. L'idée d'humanité serait le meilleur moyen d'échapper à l'ethnocentrisme mais cette idée est abstraite et extrêmement fragile car elle peut être comprise différemment et niée. Rien n'exclue que demain, le même type de négation de l'universalité de l'humanité ne soit réactivé. Lévi-Strauss met alors en évidence un paradoxe: c'est dans la zone ou la notion d'humanité à été crée que cette dernière a été niée. La culture n'est pas la condition suffisante pour garder l'universalité de l'humanité. Lévi-Strauss met...



culture

« • Confusion   que   recèle   la   d éfinition   spontan ée   du   barbare   et   du   sauvage.      On   parle   principalement   de   la   diff érence   qui   passe   à  l’animalit é  avec   ces   termes   ;   on   passe   de   la   diff érence   culturelle   à  l’absence   de   culture.

  La   diff érence   est   une   diff érence   de   culture   mais   à  l’inverse   avec   les   mots   barbare   et   sauvage,   cette   diff érence   de   culture   devient   une   absence   de   culture   et   une   pr ésence   d’animalit é.

  Nous consid érons que cette diff érence de comportement signifie l’absence de culture.

  Cette culture devient donc un facteur de discrimination. La d éfinition du barbare et du   sauvage   suppose   une   confusion   entre   la   diff érence   et   l’animalit é,   l’inhumanit é.

  La   diversit é culturelle n’est pas reconnue c’est le rejet hors de la culture qui est affirm é.  • Quelle est la logique de cette d éfinition spontan ée, par quels termes peut­on la      qualifier        ?     La   logique   de   cette   d éfinition   est   une   logique   discriminante   (distinction   hi érarchique n égative) qui a tendance  à rel éguer certains soit au plus bas degr é de la   culture soit hors de la culture. Cette distinction se base sur une hi érarchisation de la   religion avec tout en haut la culture de la personne, il consid ère sa culture comme la   seule   valable   et   celle   sup érieur   aux   autres.

  Cette   discrimination   proc ède   de   l’id ée   selon  laquelle   la   culture   à laquelle   s’identifie  celui   qui   juge   l’autre   barbare  est,  sinon   une   supr ématie   exclusive,   au   moins   une   sup ériorit é  historique.

  Ainsi,   on   juge   la   diff érence de l’autre en se r éférant  à une culture suppos ée sup érieure et ayant valeur   de   norme   ou   de   crit ère.

  Cette   culture   est   apparent é à  un   groupe   ethnique   on   parle   alors d’ethnocentrisme pour qualifier cette attitude. • • • Texte 2        :. »

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